sexo
Avoir du plaisir en réalisant une fellation, c’est possible
Chère Alexiane,
Mille mercis à vous: cette question taraude de nombreuses femmes, pourtant peu sont celles qui osent l’aborder. Car la fellation (terme dérivé de «fellatio» en latin, signifiant sucer, téter) reste un sujet tabou. Même avec ses amies proches, on redoute souvent de poser les questions, pourtant essentielles, qui s’y rapportent. Vous avez eu le bon réflexe en m’écrivant, je suis là pour vous aider.
L'envie avant tout
La règle d’or pour une pratique réussie? En avoir envie. Et ne surtout pas se forcer à réaliser une fellation sous la pression de son compagnon, ce serait le pire. Il n’y a rien de tel pour vous sentir frustrée et utilisée. Respectez vos limites et ne sautez le pas que si cela vous emballe réellement.
Concernant la technique à maîtriser, rassurez-vous Alexiane: il n’existe pas un mode d’emploi précis à appliquer à la lettre. Néanmoins, je peux vous fournir quelques conseils. Premièrement, gardez en tête l’image d’une promenade: il ne suffit pas de mettre le pénis de votre partenaire dans votre bouche. Baladez-vous de la racine au gland, jouez avec votre langue, caressez l’ensemble de cette zone, aventurez-vous du côté des testicules si le cœur vous en dit… Bref, amusez-vous à découvrir les mouvements qui mettent votre compagnon dans tous ses états.
Deuxièmement, ne soyez pas passive avec vos mains. Cela vous permettra de souffler, au propre comme au figuré: sucer non-stop est très vite éreintant. Alternez caresses manuelles et buccales vous permet de tenir sur la durée. Dans le même ordre d’idée, modifiez votre position si le cœur vous en dit. Une fellation ne se réalise pas uniquement sous un bureau ou en position de dominée au pied du lit. Vous pouvez également demander à votre partenaire de s’allonger ou vous donner mutuellement du plaisir en pratiquant un 69. Il existe de multiples variantes, laissez parler votre imagination… et ne sacrifiez pas vos genoux le moment venu.
La clé du succès: prendre son temps (et faire gaffe à ses dents)
Si les hommes apprécient tant cet exercice, c’est parce qu’il leur procure des sensations bien différentes d’une pénétration vaginale. En effet, «la bouche est un organe plus doux, capitonné et plus précis que le vagin», note l’ouvrage «Questions sexo» (éditions Eyrolles), cité par «Elle». L’erreur serait de trop se précipiter et d’y aller franco. Au contraire, on a ici affaire à une pratique douce et langoureuse, tout en nuances. Pour emmener son compagnon au septième ciel, on prend son temps en changeant de rythme, en restant attentive aux manifestations de son corps (il se crispe? On change de tactique; il ferme les yeux, respire fort? On continue sur notre lancée). Et faites bien attention à vos dents, cela peut être terriblement douloureux…
Au moment de l’apothéose, écoutez votre instinct. Rien ne vous force à avaler, ne le faites que si vous en ressentez du désir. Quant à votre crainte de ne pas prendre de satisfaction, ne faites rien qui vous mettrait mal à l’aise, Alexiane. Mais comme vous en ferez certainement l’expérience, sachez que le plaisir est contagieux: si votre homme perd la tête, vous serez probablement à deux doigts de faire pareil.
J’espère avoir pu vous aider à y voir plus clair et je vous souhaite tout le bonheur du monde pour la suite,
Camelia
(Nous précisions que ces lignes ne sont pas rédigées par un sexologue.)