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Maman de trois enfants, j’ai fondé Wonder Cocotte

Wondr cocotte temoignage

Wonder Cocotte sera présente au marché de Morges en décembre 2017.

© Aria Snaps

Après avoir étudié le commerce international à Paris, j’ai travaillé pendant quatre ans en Suisse, chez Cartier, dans le département logistique. C’était un super job. Mais le contact avec les gens me manquait terriblement. J’ai démissionné et repris ensuite un cycle d’études (un Master) à Montpellier, dans l’agroalimentaire.

Du milieu viticole au faire-part sur mesure

Je suis donc partie avec mon petit ami dans le sud de la France et j’ai travaillé pour des viticulteurs. Ma mission était de leur créer une structure commerciale et marketing pour vendre le vin. Malheureusement, le stage ne s’est pas transformé en contrat et je me suis retrouvée au chômage. L’inactivité ne me convenait pas du tout… je tournais comme un lion en cage.

C’est au moment des préparatifs de mon mariage que j’ai eu l’idée de créer une entreprise de faire part sur mesure. Toujours installée à Montpellier avec celui qui allait devenir mon mari, j’ai suivi une formation de graphiste et lancé ma première boîte. Cela me plaisait beaucoup! Car pour le coup, à ce moment de ma carrière, j’avais tout ce dont je rêvais: le contact avec la clientèle, la partie artistique, un réseau local avec des «wedding planners», un site Internet, etc.

Retour en Suisse dans le milieu horloger

Puis, mon mari a une superbe opportunité professionnelle et nous sommes revenus à Lausanne. A cette époque, ce n’était pas évident de rapatrier ma société en Suisse, pour des raisons juridiques; j’ai donc préféré la fermer. Et comme, entre-temps, nous avions eu un fils, il me fallait rapidement dégoter un job stable. J’ai alors rappelé le groupe Richemont et décroché un nouvel emploi dans la logistique chez eux, cette fois pour la marque Baume & Mercier.

Cinq ans plus tard, même constat: une bonne situation dans une entreprise fabuleuse, une fonction que je connaissais par cœur, des collègues sympas mais les perspectives d’évolution ne me transcendaient pas… J’ai à nouveau plaqué la sphère de la logistique du luxe.

Le hasard fait souvent bien les choses… Lors de nos recherches pour acheter une maison, j’ai côtoyé des courtiers. Nouveau déclic. Je me suis dit «C’est un job pour toi». Avec zéro expérience en immobilier, j’y suis allée au culot. J’ai répondu à un appel d’offres en précisant que je n’y connaissais rien. J’ai pourtant décroché le poste, probablement grâce à mon goût pour le relationnel. Là encore, j’ai fait ce job pendant cinq ans. Mais la routine m’a une fois de plus rattrapée… je me suis lassée.

Peu de temps après cela, un après-midi, chez une amie, j’ai craqué pour des bijoux posés sur une étagère. Je lui ai demandé ce que c’était: «Tu ne connais pas? Toi qui es Française? C’est My Little Box. Tu t’abonnes et tu reçois des cadeaux tous les mois.»

Cette fois-ci, c’était le vrai coup de foudre. Un électrochoc. Comme la Birch Box de deux étudiantes de Harvard en 2010 - l’origine des boîtes beauté - moi aussi, je voulais monter un business de la surprise.

C’était tout juste il y a un an, en décembre 2016. En trois semaines, j’avais monté un mini business plan et produit des esquisses que je souhaitais montrer à mon mari: je l'entendais déjà me dire «Tu veux encore changer de travail!» A vrai dire, il a tout de suite adoré l’idée et m’a suivie financièrement. J’ai tout de même gardé l’immobilier pour m’assurer des revenus (nous avons désormais trois enfants!) durant six mois supplémentaires, et j’ai lancé Wonder Cocotte pendant l'été 2017.


© Aria Snaps

Le concept Wonder Cocotte

J’ai imaginé mes boîtes ainsi: chaque mois, dans chacune de mes boxes mensuelles (ndlr. dès 59 fr. pour un mois une boîte un thème) on trouve six produits différents; Wonder papille (quelque chose à manger ou à boire), Wonder Beauté (maquillage, bijou), Wonder Découverte (pass pour un escape room, jeu de société, livre), Wonder Insolite (tattoo éphémère d'Halloween, touche de fun), Wonder Cocon (du hygge, bougie, chaussette) et Wonder Tendances (mode, déco, design). J’ai également pensé aux petites filles, avec les boîtes Princesses Cocottes.

Ma référence? Les gros emballages surprises roses qu’on trouvait dans les boulangeries quand j’étais gosse. J’ai eu envie de recréer cet engouement régressif et le partager avec mes clientes.

Pour toutes les filles qui ne voient pas les semaines passer, s’abonner revient à créer une rupture avec le rythme infernal pro et perso, une parenthèse bien-être. Mon petit plaisir à moi, je l’avoue, c’est de sélectionner toutes les marques et de petits artisans locaux, en allant, trouver des pépites inconnues en Suisse au salon parisien Maison et Objets ou encore à Ornaris à Berne.

Sortir de l’anonymat

Afin de faire connaître mon produit, j’ai distribué mes 300 premières boîtes. Et pour pouvoir les «subventionner», j’ai réalisé une campagne de crowdfunding via la plateforme WeMakeIt. J’ai récolté 27 000 fr. alors que j’en avais besoin de 25 000.

Mais pour y arriver, je suis littéralement partie en campagne électorale.

Création d'une vidéo de présentation de la marque, rencontre avec mes donateurs, acceptation des commentaires sur mon projet... Ah oui, avant de se lancer dans l’entreprenariat, je peux vous donner deux conseils: être prêt à tester son projet grandeur nature, et ne pas cogiter toute seule trop souvent (je travaille, par exemple, dans un espace de co-working, un éden pour l’entraide).

Mais je ne vais pas vous mentir: j’ai consacré des jours et des nuits au démarrage de cette entreprise. Je n’avais jamais travaillé autant de toute ma vie (sans compter les rendez-vous pour les enfants, etc). J’ai souvent pensé que si mon mari n’avait pas eu de job, je ne me serais pas lancée.

Et à la question que l’on me pose souvent - quel est le thème de ma dernière boîte - je vous réponds SHEBAM! POW! BLOP! WIZZ! (ndlr. du titre «Comic Strip» de Serge Gainsbourg) et ne vous en dis pas plus… Si, sortez les paillettes!

Plus d’infos sur le site Internet.


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