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«Bad Moms», une ode au lâcher-prise maternel

Bad moms 3
© DR

Réalisé par Jon Lucas et Scott Moore, connus pour leur association ayant donné lieu à «Very Bad Trip» (dont on sent un peu l’influence ici), «Bad Moms» fait le récit des mères d’aujourd’hui.

Jouée par une Mila Kunis assez convaincante, Amy, la «maman principale» court partout: elle endosse le maximum pour ses enfants, son mari, son chien et son travail, ce qui lui vaut d’être constamment stressée et de se sentir seule.

La goutte qui fait déborder le vase

Face à elle, l’incarnation presque adolescente des superficielles reines du lycée en version quadragénaires: trois mères parfaites dont la leadeur – blonde, forcément, avec un petit quelque chose de D.Trump – Gwendolyn (Christina Applegate) est présidente de la PTA, une sorte de congrégation de parents qui décide de toutes les règles relatives à l’établissement scolaire. Même le directeur la craint!

Un jour, Amy se rebelle face à l’assemblée: c’est le début d’une nouvelle vie de «mère indigne», qui soulèvera de nombreuses interrogations quant à la vie de famille, la parenté, la jeunesse passée et le «rester femme» dans une vie où l’on nous a collé l’étiquette unique de «génitrice».


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Une intro chargée

Le film s’ouvre à 100km/h sur la vie de cette pauvre Amy qui s’en prend plein la figure (de spaghetti notamment, mais son visage reste propre, tiens!) entre enfants ingrats qui ne font rien tous seuls, chien qui a des vertiges, collègues loufoques et mari-ado-infidèle avachi sur son canapé, bière à la main. Respect.

Evidemment, un peu dans la veine de «Lolita Malgré Moi», on retrouve le trio des méchantes riches qu’il faudra ensuite défier et également le cliché… du beau gosse. Cette palette de personnages a un âge certes plus avancé, mais cela manque un chouïa d’imagination et surtout, c’est un peu lourd.

Le relâchement jubilatoire

Bon, même si Mila Kunis en «soutien-gorge vieux jeux» c’est moyennement plausible, la partie «Let’s be bad moms» fait du bien! Ses super et nouvelles copines, Kiki (Kirsten Bell) et Carla (Kathryn Hahn) ont aussi des profils quelque peu exagérés – la nymphomane irresponsable et la femme au foyer naïve – mais attachants.

La meilleure scène, hormis celle complètement délirante du supermarché (oui, vous rêverez de faire pareil!) est sans doute la grosse fête dans la maison d’Amy: un attroupement de mamans, trentenaires, quadras, qui se la jouent «Projet X». C’est plutôt insolite et pour le coup, ça fonctionne!

Injustice et bons sentiments

Ne plus être une «bonne mère» a des conséquences; on est bien vite reléguée au banc des égoïstes. C’est peut-être là que le film réussit à nous émouvoir: une héroïne qui s’amuse enfin, rattrape un peu la jeunesse folle qu’elle n’a pas eu, doit tout de même faire face à ses responsabilités. Hé oui, nous sommes dans un société avec son minimum de règles. Un peu dommage que «Bad Moms» ne soit pas passé outre.

Si vous voulez mon avis, on s’en satisfait, malgré une dose – à mon goût – trop importante de bons sentiments. Parce que ce film célèbre les femmes qui ont certainement le job le plus difficile au monde: être mère.

Pour ma part, ce sera au fond du sofa de mon enfance, une tasse de lait à la main, blottie contre MA maman, que je le visionnerai à nouveau.

Ci-dessous, le trailer:


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