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Mon enfance, c’était «La petite maison dans la prairie»! Avec mes frères et sœurs, nous avons grandi à Cheseaux-sur-Lausanne. Mon père était sourcier, mais il ne fallait surtout pas en parler car c’était mal vu à l’époque. Une lettre le distingue du sorcier, mais l’amalgame était fréquent. Mes parents nous ont éduqués dans la stricte religion protestante. Nous devions rester à notre place de «pauvres pécheurs» et ne pas nous faire remarquer.

Dans l’ordre des choses, je me suis mariée, j’ai eu trois enfants et mis ma carrière d’infirmière de côté pour les élever. Longtemps, je n’ai pas existé pour moi. J’étais «la sœur de», «la fille de», «la femme de». Tout sauf Jacqueline. Puis, vers l’âge de 40 ans, j’ai divorcé. Avec trois enfants à charge, j’ai dû reprendre mon métier d’infirmière.

Le médical a toujours été une vocation

Mais ce que je vivais parfois au travail m’était insupportable. Je voyais des gens atteints du cancer souffrir le martyre, vouloir mourir. On ne les écoutait pas, sous prétexte de les soigner. L’acharnement thérapeutique m’écœurait. Dans les années 2000, les soins palliatifs émergeaient. Soulager la souffrance des malades, calmer leurs peurs, les accompagner jusqu’à la mort… Tout cela me parlait. Après avoir suivi une formation dans le domaine, j’ai intégré le service des soins palliatifs de l’Hôpital de Lavaux. Là-bas, j’ai aidé les gens à mourir paisiblement et, enfin, je me suis sentie exister. J’étais «moi».

J’ai appris à regarder ce qui ne se voit pas, ce qu’il y a derrière une souffrance. Je me souviens d’un patient qui, les larmes aux yeux, m’avouait que sa plus grande tristesse était de ne plus avoir son jardin. Avec l’accord du directeur de l’hôpital, nous lui avons confié un terrain pour qu’il y cultive des fleurs et des plantes. Nous lui administrions ses doses de morphine alors qu’il était debout, en train de jardiner. Un rosier par-ci, une vigne par-là… A l’image de cet homme, l’endroit s’était égayé.

Un appel au secours

Un jour, un ami gravement malade m’a appelée pour me demander de l’aide. Il souffrait de ne pas parvenir à mourir. A l’hôpital, nous avions une liste de personnes ayant «le secret». Pour libérer ce proche, j’ai contacté Georges, l’un des guérisseurs. Grâce à lui, il a pu s’en aller en paix. Avec l’accord de l’équipe médicale et les familles, j’ai ensuite régulièrement fait appel à Georges pour nos patients. Quelle chance d’avoir pu collaborer avec des médecins qui m’ont laissée faire. Un beau jour, le guérisseur me dit: «Jacqueline, toi aussi, tu peux faire comme moi.» Je n’ai pas osé le croire. Jusqu’au moment où, victime d’un AVC, il n’a plus pu continuer. Mes collègues m’ont alors encouragée à le remplacer, mais je ne me sentais toujours pas légitime. Avec le soutien de Georges, je me suis lancée et j’ai pris peu à peu confiance en moi.


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Je me suis ensuite intéressée à d’autres formes de soins. Et j’ai découvert, il y a trois ans, la thérapie vibratoire évolutive. Une révélation. J’ai suivi des stages, mais j’ai surtout appris seule, en lisant de nombreux travaux sur le sujet. Selon cette approche, notre corps est un champ vibratoire et énergétique composé de particules de lumière, invisibles à l’œil nu, qui échangent constamment des messages. Ce sont justement ces communications entre les cellules qui déterminent notre état de santé. En cas de problème, les transmissions sont perturbées. Cette technique, que je pratique depuis lors, permet de renvoyer l’information correctrice à l’organisme. Je peux aussi bien agir en présence de la personne qu’à distance. Il me suffit de connaître son nom ainsi que son trouble pour me connecter à elle. Lorsque l’individu est présent, je positionne mes mains au-dessus de la zone à traiter, afin de ressentir les énergies. L’échange est silencieux.

La pratique est proche de la méditation et de la télépathie. Il est difficile d’expliquer concrètement ce qui est essentiellement intuitif. J’agis, en fait, tel un opérateur téléphonique, un intermédiaire. Par la pensée, je donne le signal de rétablissement. Je n’ai pas le pouvoir de fournir des indications à la personne sur son état de santé. Et j’ai encore du boulot: pour l’heure, je me contente de soigner les maux sur lesquels les gens ont déjà mis des mots. Une fois, un homme est venu me voir car il souffrait à la jambe droite, alors que celle-ci avait été amputée à la suite d’un accident. Ce type de douleur – appelée douleur fantôme – est atroce car la personne ressent un membre qu’elle n’a plus. En travaillant sur le point d’impact du choc accidentel (sous les épaules dans son cas), le monsieur n’a plus jamais ressenti cela.

Les clés pour guérir sont en nous

Je me rappelle une réunion de famille à l’occasion de laquelle j’avais proposé de soulager un bébé de son mal de dents. La réaction de sa grand-mère a été extrêmement virulente. Elle m’a traitée de diablesse et m’a ordonné de ne rien faire à l’enfant. Je n’ai pas réagi. J’ai compris que cette personne avait certaines croyances et qu’elle avait peur de ce qui pouvait s’en éloigner. Si j’avais vécu il y a quelques siècles, j’aurais sans doute déjà été brûlée sur un bûcher. Heureusement, les mentalités ont changé. Je soigne femmes et hommes, jeunes et personnes âgées, de tous horizons et classes sociales.

Il y a quelque temps, un monsieur atteint d’une pathologie lourde m’a consultée avant de subir une opération. J’ai travaillé sur sa maladie et la libération de ses peurs. Une année plus tard, à la suite de nouveaux examens, la tumeur avait disparu et l’intervention n’était plus nécessaire. Bien entendu, je ne peux pas prouver le lien de cause à effet, mais je pense que mon don a aidé cet homme. Mon rôle n’est pas de remplacer la science. Je propose un accompagnement différent. Depuis peu, je suis à la retraite. Mais jamais je ne cesserai d’apporter mon aide aux gens qui me le demandent. Je me sens investie d’une mission de vie. Tout le monde a dans ses mains des énergies de guérison, à condition d’agir dans l’amour et non dans le pouvoir. Mais, gouverné par ses croyances, ses doutes et ses peurs, l’être humain complique tout. Il n’a pas encore conscience de cela.

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