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#FemmeFemina: les inspirations de Scarlett Johansson
David Bowie est mon premier amour.» Lorsqu’on la lance sur la piste des personnalités qui l’ont influencée, Scarlett Johansson assume ses ardeurs adolescentes: «Dès la puberté, Bowie a représenté l’homme parfait à mes yeux. Il portait du maquillage, il était fascinant et différent des autres. Je me souviens l’avoir vu dans le film «Labyrinthe» et j’ai encore en tête sa tenue léopard en lycra… je pense qu’il a été le premier coup de cœur de plusieurs générations de filles, non?» s’esclaffe-t-elle.
Elle reprend, plus sérieuse: «Je l’ai rencontré pour la première fois dans les coulisses d’un de ses derniers concerts. J’ai l’habitude de croiser des stars de la chanson, du cinéma ou même de la politique mais être face à Bowie, c’était surréaliste. J’étais tétanisée. J’ai bafouillé comme une idiote: «Vous êtes beau». Quelle honte!» Peu de temps après, toutefois, elle a l’occasion de travailler avec lui: «Je l’ai revu lors d’une soirée et il a accepté de participer à mon projet d’album. J’en ai pleuré de joie.» Un bonheur vite teinté de déception: «Prise par mon métier, je n’ai pas pu enregistrer à ses côtés notre titre commun alors que j’en rêvais. Il ne me reste que la sublime musique de «Falling Down» et sa voix auprès de la mienne sur le disque.» Car la musique est à l’origine de sa carrière. «Je voulais devenir une star de Broadway, mais on me disait que j’avais une voix trop masculine.» Dès l’âge de 7 ans, sa mère l’emmène donc d’audition pour des pièces de théâtre en castings pour de la publicité. Mais Robert Redford lui offrira le rôle qui la fera remarquer, dans «L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux», avec Kristin Scott Thomas.
Hollywood n’est pas tout
Dans un tout autre registre, Scarlett Johansson avoue une admiration d’enfant pour David Hasselhoff. Comme beaucoup, elle a grandi avec «Alerte à Malibu». «Dans les années 90, relève-t-elle, il était le symbole du gars musclé, macho et ultrasexy. Mon père et moi étions accros à la série, même si, pour lui, Pamela Anderson avait plus d’intérêt», sourit-elle. En 2004, elle a même l’occasion de le côtoyer professionnellement. «Nous avons travaillé ensemble sur les voix du dessin animé «Bob l’éponge». C’était amusant, j’avais l’impression d’avoir encore 12 ans.»
Etrangement pourtant, sa principale source d’inspiration se situe très loin du cinéma: «Lors d’un voyage en Inde, j’ai croisé Gudiya, une fillette de 11 ans. Cette jeune Dalit, la plus basse caste du pays, m’a donné une leçon que je n’oublierai pas. Elle se levait à 3 heures du matin pour faire ses devoirs et accomplir toutes les tâches ménagères, avant de partir pour l’école, située à 30 minutes de marche de la maison. Or, lorsque je lui ai demandé ce qu’elle voulait devenir, elle m’a répondu: «Membre du gouvernement». Alors que je désirais savoir comment elle comptait mener de front une carrière politique et ses occupations familiales, elle m’a rétorqué: «Je sais m’organiser». Ça m’a bluffée. Le courage de Gudiya peut constituer un exemple pour chacun de nous.»
Longtemps ambassadrice d’Oxfam, une ONG qui aide au financement d’écoles dans les régions rurales de pays en difficultés, Scarlett Johansson est allée à la rencontre de nombreuses femmes: «J’ai tant reçu d’elles! Au Sri Lanka, nous avons aidé une mère et son fils qui avaient tout perdu après le tsunami. A la tête d’un atelier familial de confection, elle a mis deux ans à retrouver un nouveau toit, alors que son mari et son autre fils avaient péri dans la catastrophe. Pourtant, ces femmes ne demandent pas d’argent, juste une aide pour repartir. Elles m’inspirent bien plus que tout ce qu’Hollywood peut offrir.»
L’actrice Scarlett Johansson. ©Kevork Djansezian/Getty Images
Devenir un exemple
«Tous les comédiens ont un ego surdimensionné et pensent être meilleurs que les autres. Je ne fais pas exception. Mais j’ai aussi appris, très jeune, à garder les pieds sur terre. Quel que soit le succès de mon dernier projet, je me remets systématiquement en question. Ainsi, si je dois à ma mère une partie de ma lucidité et de ma détermination, je les ai également tirées des rencontres faites lors de ces voyages avec Oxfam.» Aujourd’hui, elle tente de transmettre ces qualités à travers son travail. «La plupart des rôles que j’incarne à l’écran possèdent une force de caractère qui leur permet de surmonter les épreuves. C’était le cas de Black Widow, dans la saga «Avengers», et c’est encore vrai du Major de «Ghost in the Shell» (sur les écrans romands le 29 mars 2017). Elle pense avoir survécu à un terrible accident en devenant une femme à moitié robot. Mais lorsqu’elle apprend qu’on lui a menti sur ses origines, elle est prête à tout pour découvrir la vérité. Je veux servir d’exemple aux adolescentes d’aujourd’hui en jouant des personnages indépendants, aux convictions fortes. J’aimerais tant que les femmes de demain n’aient pas peur de s’investir à 100% dans leurs passions, que cela plaise ou pas.»
Ce qui la dope J’adore me mettre aux fourneaux, cuire du pain ou faire des gâteaux. Je n’ai plus autant de temps depuis que je suis maman mais la cuisine a toujours été un moment de détente.
Son don inattendu Ignorer les réseaux sociaux. J’ai déjà du mal à rester en contact avec mes amis proches alors je n’imagine pas passer une heure par jour à poster des trucs intimes sur internet.
Sur sa shamelist Les photos dénudées de moi qui ont fuité sur le web en 2011. J’espère que mon exemple pourra servir de leçon à d’autres jeunes.
Son dernier fou rire Aux derniers Oscars lorsqu’un animateur m’a parlé de mes chaussures. Je me suis esclaffée: «Est-ce que vous demanderiez à un mec la marque de ses chaussures?»
Son buzz Juliette Binoche est une actrice exceptionnelle mais aussi une femme que j’admire dans ses choix. Elle a construit une belle carrière sans jamais faire de concession. Elle incarne la mère et créatrice de mon personnage dans «Ghost in the Shell». C’était donc une joie d’avoir des échanges avec elle durant le tournage.
©Warner Bros
Sa news Femme Ma mère a eu 4 enfants. Depuis la naissance de Rose, ma fille, je comprends mieux les difficultés à jongler entre carrière et vie de famille. Je crois que toutes les mères se sentent un peu coupables de laisser leur bébé lorsqu’elles partent travailler. J’admire les femmes qui ont réussi à trouver un équilibre.
Melanie Sloan, maman de Scarlett. ©Steve Granitz/WireImage
Son actu «Ghost in the Shell», produit par Steven Spielberg, est l’adaptation d’un manga culte. Scarlett Johansson y incarne une humaine sauvée de la mort et dotée de capacités cybernétiques. Le blockbuster, à l’affiche ce 29 mars 2017, devrait être le premier d’une série de longs métrages autour de cet univers.
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