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Chronique: le farniente sous contrôle

Chronique Sonia Arnal 0

Sonia Arnal est rédactrice en chef adjointe du Matin Dimanche. Dans sa vie comme dans la vôtre, rien ne se passe jamais comme il faudrait…

© Silke Werzinger

Genre lundi debout à 5 h 30 pour l’entraînement de natation, douche, petit-déjeuner, séances, téléphones, courses, repas, retour au bureau, re-séances, re-repas, etc. C’est comme ça tous les jours de la semaine, avec quelques variations sur les salles de réunion où ont lieu les séances (la Léman ou la Mont-Blanc?) et les endroits où il faut déposer sa descendance – au foot, à la piscine, chez Capucine ou chez Paul. Et ça donne le sentiment extrêmement désagréable que notre plage de liberté se résume au choix de la sauce (italienne ou française?) sur la salade de la cantine et de la série qu’on va regarder le soir. Ce qui fait peu, dans une vie. Alors, forcément, quand ces contraintes s’arrêtent enfin grâce aux vacances, on se dit qu’on va en profiter. Se lever quand on veut, se demander de quoi on a envie, là, maintenant, tout de suite, et s’y mettre. Ne rien planifier et ne rien refaire comme la veille. Tout réinventer chaque jour.

L’homme est un animal qui adore s’enfermer dans des routines.

Après six jours de vacances, je suis en mesure de vous affirmer qu’il n’en est rien, et j’en conclus que l’homme est un animal qui adore s’enfermer dans des routines et que la nature n’aime pas le vide. Parce que, déjà, je suis entrée dans une sorte d’habitude. Je me lève, je vais chercher le jus d’orange frais pressé au Franprix du coin de la rue, la baguette à la boulangerie de l’autre coin de la rue. Et je recommence tous les jours, chez les mêmes commerçants pour les mêmes petits-déj, à la même heure. Alors que je pourrais y aller une fois à l’aube, une fois à midi, une fois pour un pain au choc, et varier le lendemain au profit d’une quiche.

Certes, j’ai testé trois points de vente avant de me décider, mais maintenant que c’est fait, je ne change plus rien. Et je retourne encore et encore boire le même café sur la même place. OK, il est bon, OK, la place est charmante, la baguette et la boulangère aussi, mais quand même, pourquoi? Parce que quand rien n’est obligatoire ni décidé d’avance, il faut se demander de quoi on a envie, quand, comment, avec qui, bref réfléchir à des aspects pas fascinants à peu près toutes les deux minutes, et ça, franchement, c’est plus des vacances.


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