Femina Logo

escapade italienne

Nos bonnes adresses pour un week-end à Turin

Nos bonnes adresses pour un week-end à Turin

On ne manque pas de visiter le Museo Egizio, d'écouter un opéra au Teatro Regio ou de déguster un apéro gourmand sur la Piazza San Carlo.

© UNSPLASH/WENDY DECKER

Bien sûr, Milan scintille de mille feux. Elle attire les touristes, les créateurs-trices, les investisseurs-euses. Mais si l’on consent à faire encore deux heures de train depuis la capitale lombarde ou à prendre sa voiture pour traverser le col du Saint-Bernard depuis la Suisse romande, on découvre la beauté inégalée de Turin.

Le Pô somnole entre les grands saules qui bordent ses rivages, à peine dérangé par les hérons et les canards, posés sur des îlots de sable; les ponts se dressent au milieu du brouillard, les arcades des grandes avenues protègent les passant-e-s de la froidure des températures, les grandes maisons bourgeoises montrent leurs frontons clairs et colorés. Les quartiers populaires, qui abritaient les ouvriers de Fiat, se transforment progressivement. La nuit, toute la jeunesse de la ville se réunit sur les berges du Pô et danse jusqu’au petit matin dans les boîtes et les bars.

Turin, la romantique

Parce que Turin est une des villes les plus romantiques du monde (faites un tour sur le compte Instagram @turismotorino). Des plus romanesques aussi. Le grand écrivain poète Cesare Pavese y a séjourné et y est mort, tout comme Friedrich Nietzsche qui y perd la raison. On vit et on voit tout à Turin. Les Alpes enneigées côtoient la méditerranéité des façades, l’histoire industrielle de la ville, siège de l’entreprise Fiat, dialogue avec les pharaons du plus important musée égyptien après Le Caire, les vieux cafés narguent l’Eataly du nouveau quartier culturel du Lingotto. On ne va pas à Turin que pour les achats ou la gastronomie, mais aussi pour les musées, si nombreux qu’un week-end n’y suffit pas. Turin se construit un destin à l’ombre de Milan, et bonne nouvelle, la ville n’a pas besoin d’en faire trop pour que ça lui réussisse.

Admirer les arcades

Les arcades de Turin ressemblent un peu à celles de Berne, en plus goûteux. Les grandes avenues s’ouvrent sur le Pô ou sur les Alpes, juste derrière. C’est la maison de Savoie, propriétaire des lieux, au XVIIe siècle, qui fit bâtir ces baleines de pierre pour pouvoir traverser la ville au sec.

Faire un tour aux musées

Turin regorge de musées. Le Museo Egizio, récemment rénové, abrite la plus grande collection d’œuvres consacrée à la civilisation égyptienne après Le Caire. Une occasion rêvée pour fêter les 100 ans de la découverte de la tombe de Toutânkhamon.

Le Musée national du cinéma se voit depuis toute la ville. Installé dans une tour érigée à la fin du XIXe, aménagé par l’architecte suisse François Confino, il propose des collections d’époque, des extraits de films cultes, des sons et lumières. Monter au sommet de la tour est un souvenir inoubliable.

Le Musée de l’automobile, dans le Lingotto, met en valeur l’histoire des voitures en relation avec les aspirations sociales. La pinacothèque qui abrite la collection de la famille Agnelli, pas loin, vaut le détour.

Nos bonnes adresses pour un week-end à Turin
© GETTY IMAGES

Hors des sentiers battus, ne pas manquer le Musée de l’anatomie et ses étranges et macabres expositions.

Enfin, le photographe Gregory Crewdson présente une exposition exceptionnelle de ses œuvres aux Gallerie d’Italia, jusqu’au 22 janvier 2022.

Pour chanter et danser

Le Teatro Regio, un des plus grands théâtres lyriques du monde, vient d’être rénové. Édifié au XVIIIe siècle, détruit avant la guerre, il est reconstruit en 1973. Gigantesque et moderniste, l’opéra de Turin en jette, du répertoire aux escaliers.

Nos bonnes adresses pour un week-end à Turin
© OPERA TURIN

Autre registre, la discothèque Supermarket est à Turin ce que le Berghain est à Berlin.

On goûte le Bicerin

La boisson daterait de 1763 et viendrait de Bavière. Elle se compose de chocolat chaud, de crème et d’expresso. Presque un déjeuner.

Conseils pratiques

Y aller: En train, le trajet par Milan s’impose. Si les correspondances sont bonnes, compter environ 5 heures depuis les gares de Suisse romande. En voiture, le trajet par le col du Saint-Bernard prend environ 3 heures 30.

Où dormir: Le poète et écrivain Cesare Pavese a séjourné à l’hôtel Roma e Rocca Cavour. Et c’est là aussi qu’il se donne la mort, en écrivant les dernières phrases de son journal Le métier de vivre. L’hôtel est magnifique, chargé d’histoire, les chambres ont un charme suranné au prix accessible.

Tout comme le Victoria, façade modeste, qui cache piscine et sauna. Plus cher, l'hôtel NH Torino Lingotto Congress a été construit dans le Lingotto, le site de construction automobile de Fiat, reconverti par l’architecte suisse Renzo Piano.

Où manger: Prendre un apéritif gourmand sur la Piazza San Carlo ou la Piazza Vittorio Veneto. Pour s’en mettre plein les papilles, le restaurant Il Gatto Nero ou le Ballatoio.

À lire: L’immense solitude (Éd. PUF, 1999). Frédéric Pajak a croisé, en dessins, le destin de Nietzsche et de Pavese en y mêlant ses impressions personnelles. Un livre splendide.

La Rédaction vous suggère de lire aussi:

Notre Mission

Que faire pendant le temps libre? Inspirez-vous des coups de cœur loisirs, des repérages séries, des bonnes adresses, des idées voyages de Femina.

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné