Femina Logo

culture

Notre sélection de livres à emporter partout cet été 2023

Notre selection de livres a emporter partout cet ete 2023 0

En vacances Simone, Petit éloge du transat, La révolution du No sex... À chacun-e son livre pour sublimer la saison estivale.

© UNSPLASH/MARTINA BOMBARDIERI

En vacances, Simone!, de Titiou Lecoq, Charline Vanhoenacker et Zoé Thouron (Éd. Denoël)

Remettre à l’honneur des femmes oubliées de l’histoire, apprendre à féminiser les insultes, planifier un voyage au Féministan, s’amuser de la longueur d’une jupe républicaine et encore esquisser un clito… Avec le ludique et génial cahier d’exercices En vacances, Simone!, de Titiou Lecoq, Charline Vanhoenacker et Zoé Thouron, on s’amuse à réviser cet été nos connaissances en féminisme avec une belle pointe d’humour. D’ailleurs, il n’est pas impossible qu’on ne l’offre à toutes les personnes de notre entourage!

Generator, de Rinny Gremaud (Éd. Sabine Wespieser)

Avec son style si particulier, Rinny Gremaud remplit le vide narratif laissé par un père qu’elle n’a jamais connu, en imaginant ce qu’aurait pu être sa vie. Partant des maigres éléments biographiques dont elle dispose, la Lausannoise recrée le parcours de son géniteur, ingénieur en énergie nucléaire, de son Pays de Galles natale à la centrale nucléaire coréenne où il a rencontré sa mère, jusqu’à sa dernière adresse connue, dans le Michigan. Une quête intime et pudique construite sur le storytelling et l’investigation journalistique, des outils que maîtrise Rinny Gremaud, rédactrice en chef du magazine T (Le Temps), dont c’est le 2e roman.

Le Secret des dames de Schilling Lane, de Jennifer Ryan (Éd. Albin Michel)

Les histoires au parfum de tourte aux épluchures de patates (vous avez la réf?) ont le don de nous divertir et nous détendre en nous plongeant dans des époques lointaines idéalisées. Jennifer Ryan n’a pas encore épuisé le filon, en nous livrant la «suite» des Dames de la Chorale de Chilbury et des Recettes des Dames de Fenley. Dans Le Secret des dames de Schilling Lane, les femmes tentent toujours de s’organiser et s'entraider pour survivre alors que les bombes pleuvent sur l’Angleterre, au début des années 40. Cette fois-ci, on suit Mrs Braithwaite partie à la recherche de sa fille Betty, disparue de sa pension londonienne en plein Blitz Krieg.

Petit éloge du transat, de Vanessa Postec (Éd. Les Pérégrines)

Coupez votre smartphone et profitez de l’instant présent, car cet ouvrage rappelle qu’il est temps de rendre les lettres de noblesse à cet accessoire incontournable de l’été qu’est le… transat. Avec sérieux et autodérision, l’autrice fait l’éloge de ce compagnon estival en rappelant sa philosophie de la paresse, son histoire, sa fabrication, sa toile rayée (ou pas), et encore son prix qui en dit long sur la personne qui l’achète.

L’amour et les forêts, d’Éric Reinhardt (Éd. Gallimard, 1994)

Médiatisé durant le Festival de Cannes 2023, L’amour et les forêts de Valérie Donzelli (en salles), avec au casting Virginie Efira et Melvil Poupaud, est adapté du roman éponyme d’Éric Reinhardt. Prix Renaudot des lycéens en 1994 - entre autres -, L’amour et les forêts raconte le vécu poignant de Bénédicte Ombredanne. Après avoir échangé des lettes avec un romancier, celle-ci demande à le rencontrer afin de partager le drame de sa vie: son passé de femme prise au piège d’un mari pervers narcissique. Presque trente ans après sa publication, le livre aborde des thématiques majeures et actuelles telles que le harcèlement, la violence domestique et, sur une note plus positive, l’émancipation féminine, trois sujets qui résonnent hautement aujourd’hui.

La révolution du No Sex, de Magali Croset-Calisto (Éd. de l’Observatoire)

Sea, no sex and sun? Et si la donne avait changé? La fin d’une injonction à la performance? En cause, une fatigue collective gagnée à l’aube de l’ère pandémique et jamais perdue? En publiant des témoignages et des sondages sur la thématique, l’autrice offre le constat implacable: en France - comme très probablement ailleurs -, les gens boudent de plus en plus l’activité sexuelle. Pourtant, l'abstinence et l’asexualité peinent encore à se raconter en société. La révolution du No Sex, une réflexion psychanalytique, sociologique et historique bienvenue sur le sujet, à lire forcément cet été, saison (toujours?) symboliquement associée à une sexualité débridée.

Poupées, d'Éléonore Pourriat (Éd. Le Livre de Poche)

Idéal en format estival, on emporte sans hésiter la toute nouvelle version poche de Poupées, (2021) ou l'amitié adolescente et fusionnelle de Stella et Joy. Dans les années 80, les deux jeunes femmes évoluent dans deux milieux que tout oppose: l’une vit à avec une mère journaliste radio, et l’autre, avec un père flic et une grand-mère alcoolique. Pourtant, elles sont aimantées l’une à l’autre, mais à la fin des vacances à Long Island, Stella disparaît du jour au lendemain. Joy va alors pendant trente ans tenter de comprendre son amie, mais parfois, «Pour se sauver soi-même, il arrive que, sans le savoir, on sacrifie ceux qu'on aime le plus.»

Inventer le désir, de Camille Laurens (Éd. Gallimard)

Après son brillant Fille qui décrit comment son père répondait à la question «Vous avez des enfants» par un odieux «Non j’ai deux filles», Camille Laurens dissèque dans son nouveau livre le désir, celui-là même qui nourrit son écriture. En apposant textes, romans et récits, elle raconte comment le fait de dé-sidérer - sortir de la sidération de nos propres vies - est nécessaire pour pouvoir désirer puis écrire. De cette réflexion quasi psychanalytique, on saisit la multiplication des thèmes chers à l’autrice tels que le genre, les relations humaines, le rapport aux autres et à soi et la place des femmes dans la société. Un livre destiné aux personnes qui ambitionnent de coucher leur vie sur l'ordi.

Deux innocents, d’Alice Ferney (Éd. Actes Sud)

Basée sur l’histoire vraie d’une enseignante d’un établissement spécialisé accusée de «gestes inappropriés» sur un élève, Deux innocents raconte le chemin de croix de Claire, prof candide, bienveillante, bien dans sa vie et (trop?) généreuse, prise dans l’étau du soupçon. Ciselé au scalpel, avec des phrases qui claquent, ce récit interroge notamment sur les conséquences ravageuses du mensonge, de la jalousie, de la suspicion et de la rumeur. Du tout grand Alice Ferney.

La position de la cuillère: Et autres bonheurs impertinents, de Deborah Levy (Éd. du sous-sol)

Des œuvres de l’écrivaine anglaise, on avait beaucoup aimé le roman Le coût de la vie sur son divorce douloureux à 50 ans et sa volonté de reconstruire sa vie avec, pour seul bagage, un vélo et sa plume. On se réjouit de retrouver Deborah Levy dans un recueil de textes inédits, en forme de tour touristique érudit sur sa vie. Au fil de pages, on dévore ses souvenirs dans le Londres des années 1970 (avec ses creepers aux pieds), ses inspirations littéraires et artistiques (Marguerite Duras, Sigmund Freud, Edouard Manet, etc.), son avis sur le monde qui fait joyeusement cohabiter technologie et pandémie… La position de la cuillère est une ode à l’indiscipline qui nous suivra comme une ombre cet été.

La cloche de détresse, de Sylvia Plath (Éd. Denoël)

Joyce Carol Oates dira de ce livre «une œuvre d’art presque parfaite». Dans ce livre de 1963 réédité aux éditions Denoël, la poétesse américaine connue pour son humour noir s’inspire littéralement de sa propre vie d’autrice, d’enseignante puis de femme au foyer et donne un regard intime et poignant sur la condition féminine, la solitude et la dépression (elle met fin à ses jours un mois après la publication de ce livre). La cloche de détresse décrit de façon précise comment la société patriarcale des années 1950 a malmené la santé mentale des femmes.

Vivre nu, de Margaux Cassan (Éd. Grasset)

Dans Vivre nu, Margaux Cassan nous plonge dans le monde souvent mal compris du naturisme. Mêlant journal intime et forme documentaire, l’autrice interroge ce que la nudité dit de nous et de la société. Hippies seventies, village naturiste au pied du mont Ventoux où elle a passé son enfance «entourée de corps nus», libertinage de l’Île du Levant: la philosophe française met en lumière ces communautés qui ont expérimenté et expérimentent encore les corps dénudés dans un monde où ils sont à la fois bannis des réseaux sociaux et hypersexualisés dans la publicité.

Pour un soulèvement écologique, Dépasser notre impuissance collective, de Camille Etienne (Éd. Seuil)

«On dit que les territoires nous façonnent. J’avais dix ans quand j’ai compris que le dérèglement climatique menaçait mon univers entier, et toutes mes histoires de famille, dont les glaciers renferment le souvenir.» Éco-anxiété, fracture générationnelle, fausses croyances… Du haut de ses 25 ans printemps, l’activiste savoyarde Camille Etienne dézingue les mythes qui paralysent la cause climatique et appelle à un soulèvement écologique radical et sans peur. Nécessaire.

Les débuts, de Claire Marin (Éd. Autrement)

«Vivre un début, c’est recommencer à zéro.» Mais où se situe-t-il précisément, ce début? Au premier regard, à la première phrase, au premier pas, au premier baiser? Et quelle est sa nature: est-il réel, «attrapable», imaginé rétrospectivement? A-t-il vocation à tout bouleverser, est-il prévisible? Bref. Si «début» est un terme simple, il n’en soulève pas moins beaucoup de questionnements – comme le démontre finement la philosophe Claire Marin, qui s’amuse à les disséquer en de délicieuses évocations.

Le Culte, de Camilla Läckberg et Henrik Fexeus (coll. Actes noirs, Actes Sud)

Avis de gros temps de lecture en perspective pour les fans de la nouvelle série en trois tomes signée par Camilla Läckberg et Henrik Fexeus: le deuxième volet, intitulé Le Culte, est en librairie et ses 720 pages se laissent dévorer avec une délectation teintée de frissons. On y retrouve le duo formé par l’inspectrice Mina Dabiri et le mentaliste Vincent Walder, aux prises cette fois avec de tragiques disparitions d’enfants qui se suivent… et se ressemblent.

Les jours heureux ne s’oublient pas, de Gavin’s Clemente Ruiz (Éd. Albin Michel)

Après le triomphe de son livre La divine comédie de nos vies, Gavin’s Clemente Ruiz, chroniqueur sur Europe 1 et secrétaire général du Guide du Routard, publie son nouveau roman. Gontran prend l’avion qu’il déteste pourtant afin de rejoindre son père en Espagne. Il l’imagine avoir refait sa vie, mais voilà, l’homme s’avère être un veuf solitaire, les épaules courbées du poids écrasant du chagrin. Gontran veut venir en aide à son père, mais comment faire quand l’absence d’une personne qui les rendait tous les deux tant heureux résonne creux dans leur existence?

Milan Kundera: Écrire, quelle drôle d’idée!, de Florence Noiville (Éd. Gallimard)

«Je me dis souvent que j’ai eu de la chance de connaître Milan pas trop jeune. Dans le dernier tiers de sa vie. Il avait déjà fait vœu de silence médiatique. À l’apogée de la maturité et de la liberté, il s’est mis à ressembler de plus en plus au vieil homme de La vie est ailleurs. Ce vieux savant qui observe en silence des jeunes gens “tapageurs”.» Florence Noiville et son mari chérissent une amitié ancienne avec Milan Kundera et son épouse Vera. Dans son livre, l’autrice et journaliste du Monde mêle carnet de voyage en Bohême, fragments de textes et de conversations, souvenirs, photos du célèbre écrivain. L'objectif? Donner l’envie de (re)lire les œuvres d’un des plus grands artistes du XXe siècle, mais aussi d'apprécier un des plus beaux dessins du maître de l’ironie.

Terres sauvages, de Lionel Tardy (Éd. Favre)

En 2040, dans un Japon post-apocalyptique où tout est à reconstruire, ce roman de Lionel Tardy, illustré par la Lausannoise Sandrine Pilloud et pensé comme une série, narre les aventures de l’officière Kanako Sawada (un site lui est dédié). Dans les Alpes japonaises, la jeune femme va devoir faire ses preuves, se débattre contre des forces obscures et protéger son pays.

Une belle vie, de Virginie Grimaldi (Éd. Flammarion)

Romancière française la plus lue en 2019, 2020 et 2021 (palmarès Le Figaro Littéraire/GFK), Virginie Grimaldi nous confie Emma et Agathe, «le temps d’un été au pays Basque», ainsi qu’elle nous l’écrit sympathiquement en dédicace. Une belle vie s’apparente comme un livre doudou avec son récit de deux sœurs qui ont grandi l’une contre l’autre. Après cinq ans de silence inexpliqué, le duo se retrouve pour vider la maison de vacances de leur grand-mère chérie. Les deux femmes ont une semaine pour trier les souvenirs, et aussi tenter de rattraper le temps perdu. Un roman qui convoque les liens sororaux et l’esprit de famille. Un menu rêvé à déguster au cœur de l’été.

Juliane vous suggère de lire aussi:

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Que faire pendant le temps libre? Inspirez-vous des coups de cœur loisirs, des repérages séries, des bonnes adresses, des idées voyages de Femina.

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné