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La question

Pour diverses raisons, je préfère ne pas faire l’amour le premier soir. En revanche, j’ai moins de réserve à pratiquer des fellations, ce qui est fort apprécié de mes partenaires. On m’a récemment mise en garde en ce qui concerne le risque de maladies… Qu’en pensez-vous? [Anna, 22 ans]

La réponse

Pourquoi faire une fellation si vite au début d’une relation? L’image véhiculée par cet acte est peut-être, pour vous, plus acceptable sur le plan émotionnel: une pratique en quelque sorte détachée du partenaire, sans risque de tomber enceinte, ni même de dévoiler tout votre corps ou votre propre désir. Ainsi, elle requiert sans doute moins de lâcher prise et d’intimité, tout en vous permettant de vous sentir désirable et compétente. Malheureusement, le potentiel de transmission du VIH (mais aussi d’autres infections sexuellement transmissibles, comme la syphilis, les gonorrhées, l’hépatite B, l’herpès) existe en effet.

Soyons clairs: le risque est moins important que dans la pénétration vaginale ou anale, mais il est présent, et ce même avant l’éjaculation – par exemple s’il y a contact avec le liquide pré-orgasmique, ou avec les quelques gouttes de sperme pouvant être sécrétées avant l’orgasme.

Se brosser les dents? Les infections ou maladies buccales augmentent le risque de contamination, donc oui, une bonne hygiène buccale est préférable. En revanche, se laver les dents ou faire un bain de bouche avant ou après une fellation peut réduire la protection naturelle offerte par les substances présentes dans la bouche.

Imposer le préservatif? C’est encore le moyen le plus sûr (mais pas à 100%). Faites preuve de créativité lors de votre «shopping sexy», et armez-vous de curiosité en explorant les préservatifs ou lubrifiants parfumés pour une fellation langoureuse.

Garder sa langue dans sa poche et la bouche fermée? Pas forcément donc, mais user de discernement, faire des choix consciemment, avec les bons partenaires qui, espérons-le, sauront apprécier le respect que vous portez à votre santé et à celle de tous vos amants.

Notre experte

Cette semaine, envoyez vos questions à Laurence Dispaux, psychologue-psychothérapeute FSP, conseillère conjugale FRTSCC, sexologue clinicienne ASPSC: laurence.dispaux@femina.ch


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