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«Lykke»: des «trucs» tout simples pour être heureux

Lykke nouveua hygge

Etre heureux, ça n'est finalement pas si compliqué...

© Getty

Il s’appelle Wiking. Meik Wiking. Et son boulot, c’est de traquer le bonheur partout où il se cache puis d’expliquer aux gens où et comment le dénicher sans (trop) se prendre la tête.

Dit comme ça, ça a l’air un peu bête. Ou naïf. Ou les deux. Mais ça ne l’est pas – comme il l’a prouvé avec son best-seller «Le livre du Hygge», dans lequel il livrait les secrets du «bien-être à la danoise». Et comme il le prouve aujourd’hui dans «Le livre du Lykke (prononcer LU-KEU)», qui vient de sortir et dans lequel il répertorie toutes les petites choses «heureusigènes» qu’il a glanées aux quatre coins de la planète et partage joyeusement, histoire de nous aider simplement à nous faire la vie plus jolie. Evidemment, la majorité de ces conseils sont frappés au coin du bon sens. Il n’empêche qu’ils valent tout de même la peine d’être cités – ne serait-ce qu’à titre de piqûre de rappel!

Picorage au fil des chapitres…


Le livre du Lykke ©DR

Le partage, la solidarité

Pour Meik Wiking, président de l’Institut de recherche sur le bonheur, à Copenhague, l’un des facteurs essentiels pour être heureux tient en un mot: partage! Une notion qu’il décline en plusieurs volets. Parmi lesquels…

1. Mangez comme les Français! Pour le chercheur, «partager de la nourriture alimente davantage que simplement le corps. Le partage de nourriture nourrit nos amitiés, renforce nos liens et entretient notre sentiment de communauté». Or, ajoute-t-il, à ce propos, les Français ont tout compris – eux qui prennent l’alimentation très, très au sérieux, mangent ensemble en prenant le temps et sont, globalement, ceux qui «passent le plus de temps à manger chaque jour». Donc, ajoute Wiking, «reprenez la main sur votre pause-déjeuner: asseyez-vous avec vos amis, votre famille et vos collègues pour profiter de votre repas lentement et en bonne compagnie!»

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2. Faites comme les Australiens, les Danois ou les Hollandais et transformez votre rue en communauté! A quoi ça sert? A se sentir bien. Et ça marche, comme le prouvent les statistiques: dans les communautés de quartier, 98% des habitants se sentent en sécurité. Mieux encore: 95% d’entre eux se disent heureux et très satisfaits de leur mode de vie solidaire. Ce constat posé… Comment faire concrètement? Wiking suggère plusieurs options:

- «Créez un annuaire pour votre rue ou votre immeuble»! Pour ce faire, allez frapper aux portes de vos voisins et présentez-vous ou, si vous êtes trop introverti, glissez des questionnaires dans les boîtes aux lettres en expliquant que vous désirez établir une espèce de «liste en cas d’urgence» et précisez également que l’idée est grosso modo de savoir qui est qui dans le coin. Par ailleurs, ajoutez quelques questions pratiques – du type: seriez-vous d’accord de faire du baby-sitting? D’arroser des plantes? - ainsi que des choses peut-être plus personnelles (langues parlées, profession, dons de bricoleurs ou de mécano, etc…), ce qui permet de découvrir des tas de talents potentiellement utiles au voisinage.

- «Installez une boîte à livres»! Là encore, en appliquant un principe simplissime – je prends un livre, je pose un livre –, il est question de créer des contacts et du lien entre voisins, qui peuvent se retrouver autour de la boîte-bibliothèque et parler 5 minutes.

- «Construisez un jardin partagé»! Vous avez un petit bout de terre en friche dont vous ne faites rien? Transformez-le en jardin partagé! En gros, il suffit de suggérer à vos voisins de venir s’occuper d’un, deux (ou plus!) carreaux avec vous. Non seulement vous pourrez avoir le plaisir (le bonheur, même!) de pouvoir déguster des fruits et légumes «maison» mais, en plus, vous les aurez fait pousser en… cultivant des liens!

- «Listez et prêtez vos outils»! A moins d’être un bricoleur fou, on n’a pas besoin d’avoir en permanence «sa» perceuse, «sa» ponceuse ou «sa» scie égoïne. D’où l’idée de Wiking, qui suggère d’établir un catalogue d’outils à prêter dans l’immeuble ou dans le quartier. Après avoir établi la liste de votre propre matériel, allez donc discuter avec vos voisins non seulement pour les prévenir qu’ils peuvent compter sur vos outils en cas de besoin (ce qui peut leur éviter d’avoir à en acheter ou à en louer le cas échéant) mais aussi pour leur suggérer de mettre leur «matos» à disposition. Evidemment, ce système marche sur la confiance (restitution dès après usage, pas de casse ou remplacement en cas de dommages, etc…) mais ceux qui le pratiquent sont enchantés!

La santé

Santé et bonheur sont interdépendants. Autant dire que lorsqu’on a la chance d’être en pleine forme, mieux vaut se donner un peu de peine pour le rester. Mais rassurez-vous: «se donner un peu de peine» n’implique pas de tomber dans des excès (régimes, sport à haute dose etc.) mais juste d’être un chouïa raisonnable et de faire preuve de bon sens. Ce que recommande notamment Wiking?

1. Faites du vélo comme les Danois! «A Copenhague, 45% de tous les trajets domicile-travail ou domicile-école se font à vélo. C’est une des raisons qui expliquent pourquoi les Danois bougent plus que la plupart des autres nations sans aller dans une salle de sports.»

2. Offrez-vous la forêt comme les Japonais! Au Japon, où l’espérance de vie est la plus élevée au monde, des millions de personnes pratiquent régulièrement le «bain de forêt». En gros, il s’agit «d’avaler l’atmosphère de la nature ambiante», qu’il s’agisse des lumières, des images, des parfums et des bruits, ce qui permet à ses adeptes d’améliorer «leur santé physique et psychologique». A noter que différentes études menées dans le monde prouvent que l’immersion dans la nature (balades en campagne, faire de la voile ou bidouiller dans son jardin…) «a un effet positif sur l’humeur et l’estime de soi des participants».

3. Faites du «Brain Brushing» comme au Bouthan! «Dans certaines écoles bouthanaises, les élèves et les professeurs commencent et finissent leur journée par un exercice de pleine conscience en silence (le Brain Brushing), pour améliorer leur bien-être et, partant, leurs performances académiques.» Vous doutez? Des recherches ont pourtant démontré l’efficacité de cette technique!

La liberté

Selon le Rapport mondial sur le Bonheur 2012, «aucune personne ne peut être véritablement heureuse si elle n’a pas l’impression de choisir le cours de sa vie.» Entre les différentes obligations familiales, sociales et professionnelles, autant dire que l’affaire n’est pas simple. Mais pas insoluble non plus, note Wiking, pour qui il est d’abord impératif de se ménager du temps et de jongler intelligemment entre les différentes contraintes du quotidien. Parmi ses propositions, élaborées en observant toutes sortes de familles à travers le monde:

1. Cuisinez en grandes quantités! Le week-end, préparez des portions plus importantes que nécessaire et congelez le surplus - ce qui vous permet d’avoir des plats maison déjà prêts pour les jours qui viennent.

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2. Profitez des moments d’attente que compte votre journée! Au lieu de vous agacer parce que ça ne va pas assez vite (dans les transports publics, à la caisse des magasins, etc.), profitez de ces minutes creuses pour rêver, méditer, lire trois lignes ou, aussi, pour apprendre une langue via une application ad hoc comme Duolingo.

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3. Lancez les «jours muets»! Une chose est sûre: il n’est pas évident de se concentrer et de se montrer efficace quand on travaille en bureau paysager, qu’on a trois (ou quatre ou cinq!) réunions d’affilée et, cerise sur le gâteau, des e-mails en souffrance forcément «urgents». Du coup, Wiking reprend une idée américaine: le «jour sans parler». Concrètement, mettez-vous d’accord sur un jour par mois durant lequel «personne au bureau n’a le droit de parler». N.B.: Si la chose vous paraît impensable, vous pouvez évidemment l’adapter et, par exemple, proposer une matinée muette par semaine ou des tranches de deux heures de silence absolu par jour…

4. N’oubliez pas que moins vous avez de temps devant vous, plus vous êtes efficace. Autrement dit, lorsque vous planifiez une tâche, posez-vous un délai strict pour l’accomplir.

5. Faites comme les Allemands! Ne consultez pas votre boîte mail professionnelle en dehors des heures de travail.

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6. Faites comme les Danois et «adoptez» des grands-parents de cœur! Si vos parents, frères et/ou sœurs, oncles-tantes, bref, les membres de votre entourage travaillent ou ne sont pas disponibles, la garde de votre marmaille peut vite virer au cauchemar, surtout quand Junior est malade. Pour prévenir ce souci, les Danois ont instauré le système des «grands-parents de cœur». En résumé, il s’agit de nouer des liens de confiance (et d’amitié!) avec des voisins «seniors» bénévoles d’accord de jouer le jeu: eux auront le plaisir d’être invités pour passer des moments joyeux dans votre famille et vous, en contrepartie, pourrez compter sur leur présence en cas de nécessité. NB: au Danemark, ce système institutionnalisé est chapeauté par de nombreuses communes, ce qui n’est pas le cas ici. En revanche, rien ne vous empêche de profiter d’une manifestation de quartier ou dans le village pour lancer l’idée et… espérer que des aînés mordent à l’hameçon!

La gentillesse

De nombreuses études le montrent: se montrer gentil et altruiste est un vecteur de bonheur et de bien-être personnel. Autrement dit: n’hésitez jamais à vous la jouer Amélie Poulain! Ce que vous pouvez faire pratiquement? Des millions de choses! Parmi lesquelles…

1. Faites commes les Britanniques ou les Français, devenez des bénévoles! Donner de son temps et aider les autres en offrant gracieusement ses services et ses compétences permet notamment de donner du sens à sa vie. Ce que les Britanniques, les Français ou les Suisses ont très bien compris – eux qui comptent des centaines de milliers de bénévoles dans toutes sortes de domaines. Vous ne savez pas trop comment vous y prendre? Il existe des plates-formes sur lesquelles sont répertoriées des milliers de possibilités – comme par exemple benevol-jobs.ch/fr.

2. Faites comme à Málaga, Milan, Kuala Lumpur ou Rio et soyez gentils avec les inconnus! Offrir un joli sourire, lancer un compliment, aider une personne malvoyante ou handicapée à traverser la rue ou encore tenir une porte ouverte et céder son siège à une personne âgée, entre autres, sont des petits gestes tout simples et gratuits… qui font autant plaisir à celui qui «offre» qu’à celui qui «reçoit»…


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