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Two Women Travel: une Irlandaise tweete son avortement en Grande-Bretagne

Hé oui, le droit à l’avortement a encore du chemin à faire dans certains pays. En Irlande, il n’est autorisé que si la vie de la mère est en danger.
Ainsi, deux Irlandaises ont entrepris le voyage jusqu’en Angleterre pour que l’une d’entre elles puisse avorter. Elles ont créé un compte Twitter pour montrer au monde ce que bon nombre de femmes de leur pays sont obligées de faire afin de mettre un terme à une grossesse non-désirée.
On ne voit pas leur visage, on ne connaît pas leurs noms, mais on a pu suivre leur trajet et leurs impressions. Dans chacun de leurs posts, les deux acolytes ont taggé Enda Kenny, le premier ministre irlandais. Ce dernier n’a pas réagi à leurs sollicitations, ainsi les voyageuses ont conclu: «votre silence en dit long et le monde vous a entendu».
Aujourd’hui, les créatrices du compte #TwoWomenTravel sont revenues en Irlande, après que l’opération se soit déroulée pour le mieux.
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Elles ont publié une lettre de remerciements et d’explication de leur démarche:
«Chaque jour, au moins 12 femmes Irlandaises s’exilent dans les cliniques du Royaume-Uni. Ces femmes ont choisi d’avorter, mais elles n’ont pas choisi d’avoir honte dans le secret, la panique et la culpabilité que quitter leur pays inspire.
Nous voulions partager un peu de la banalité de la situation – nous voulions le montrer pour ce que c’est; une série de salles d’attentes, moments de transit, d’ennui prolongé par le stigmate. Pas de filtres, pas de monologue, juste les faits.
Nous devions voyager parce que notre gouvernement insiste pour que nous prétendions que ce n’est pas en train d’arriver. Nous défions le gouvernement irlandais de nous ignorer et nous défions notre premier ministre Enda Kenny d’éviter cette conversation. Nous avons fait cela pour éclairer la réalité de notre voyage à nos sœurs, nos mères, nos frères, nos pères, nos collègues et à de parfaits étrangers. Tous ceux qui ont montré plus d’empathie, de soutien et d’acceptation que notre gouvernement».
Courage à toutes ces femmes, merci à ces deux là, et espérons que cela fera bouger les consciences!
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