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L'édito de Géraldine Savary: «Les vacances ne sont jamais trop longues»

Edito Geraldine Savary redactrice en chef Femina

«Cette année, les vacances avaient un parfum de cataclysme, comme si la pause estivale avait consisté à slalomer entre les fléaux, à "souffrir" de la météo comme on souffrirait d’arthrose ou de rhume des foins.» - Géraldine Savary

© ELSA GUILLET

Tout le monde désormais est revenu de vacances. Au travail, c’est le sujet principal des pauses-café. Pas trop compliqué avec ces grèves? Longs, les bouchons? La Grèce, pas trop caniculaire? La Bretagne, pas trop pluvieuse? L’Italie, pas trop chère? Aux États-Unis, tu as pu te baigner avec tous ces requins? En Valais, tu as subi les incendies? C’était bien, Locarno? Déprimant, le film philippin?

Cette année, les vacances avaient un parfum de cataclysme, comme si la pause estivale avait consisté à slalomer entre les fléaux, à «souffrir» de la météo comme on souffrirait d’arthrose ou de rhume des foins. Et pourtant, même si le changement climatique assèche nos rêves d’évasion et s’incarne, sous nos yeux trop insouciants, dans l’état des sols, des forêts et des mers, même si 50% des Suissesses et des Suisses sont restés dans le pays cet été (chiffres du TCS) en raison de l’inflation, le temps des vacances reste un moment indispensable auquel on consacre une partie de nos économies.

Partir loin est devenu d’ailleurs moins important que de s’extirper du travail, des relations familiales rythmées par les contraintes de la vie normale, d’éviter de regarder ses e-mails, de lire la presse ou de s’abrutir le cerveau avec les réseaux sociaux. Dans les vacances réussies, on lit de vrais livres, on rencontre des autochtones plutôt que des hordes de congénères, on a envie de faire l’amour tous les jours, on s’aventure dans de longues marches sans compter le nombre de pas sur notre app, bref, on décroche.

Le chemin de l'école

Dure-t-elle trop longtemps, cette période de vacances, comme l’a prétendu Emmanuel Macron en juin? Les enfants oublient-ils ce qu’ils ont appris l’année précédente dans le temps long de l’été?

On va le vérifier avec les nôtres, dont l’imagination et l’intelligence ont dérivé en liberté en moyenne sept semaines (selon les cantons) et qui reprennent le chemin de l’école. Certaines, certains ont suivi des cours de rattrapage, ont répété leurs livrets, ont lu les livres inscrits au programme, d’autres ont lâché prise, à traîner au lit, à manger n’importe quoi, à passer du temps chez les grands-parents, à jouer avec leurs camarades, à regarder des écrans, ou simplement à rester assis sur un muret ou sous un arbre à ne rien faire.

Ce dimanche soir, les élèves de Suisse romande se préparent à la rentrée, plus riches de ces vagabondages. Car décrocher un moment ne signifie pas décrocher scolairement.

Lire notre dossier Six personnalités romandes partagent leurs souvenirs d'école.

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