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Dominique Rinderknecht, miss et militante

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Dominiquemise Rinderknecht, Miss Suisse 2013 (mise en beauté: Marc Moser Make-it up Agency Zürich).

© Véronique Hoegger

On peut aimer jouer avec son image sans pour autant en être victime. La preuve par Dominique Rinderknecht. Photomodèle, présentatrice TV et, accessoirement, Miss Suisse 2013, la demoiselle n’aime en effet rien tant que casser les… clichés. Et notamment ceux qui collent à la peau des mannequins et des «jolies filles» que l’on dit volontiers sans cervelle et uniquement préoccupées de leur apparence. Des poncifs que la compagne du top Tamy Glauser a d’ailleurs souvent subis: «En tant que femme, tu dois déjà te donner bien plus qu’un homme pour montrer ce que tu vaux. Quand, en plus, tu es blonde, plutôt mignonne et que, pour couronner le tout, tu es une Miss…»

Agaçant, bien sûr. Mais stimulant, aussi! Surtout pour quelqu’un comme elle. Elevée dans une famille aimante, elle a évolué dans un climat positif qui lui a donné la force d’assumer aussi bien ce qu’elle est que qui elle est: «J’ai eu la chance de grandir avec des parents qui ont toujours fait en sorte que ma sœur et moi développions nos personnalités propres. Alors aujourd’hui, même si ça n’est pas toujours simple à faire comprendre, je suis comme je suis, c’est à prendre ou à laisser!» Avec simplicité et naturel, Domi, comme la surnomme son amoureuse, parle maintenant de son enfance «joyeuse et active» à Zurich, où elle est née en juillet 1989. Puis évoque certains des livres qui l’ont bercée et inspirée – dont les histoires illustrées de Sachar et Audouin ou les mésaventures de deux gamins livrés à eux-mêmes qui créent de toutes pièces leur paradis. «Ce bouquin-là m’a beaucoup marquée… et ça m’a donné l’envie de faire quelque chose par moi-même!»

«Libres de nos choix»

Songeuse, elle repart sur les chemins de cette période dorée: «On avait des limites, bien sûr, mais dans le même temps, nous étions libres de nos choix. Par exemple, ma maman, qui était mannequin, nous proposait de temps en temps de poser pour des séries de photos. Moi, ça me plaisait: je prenais ça comme un jeu, alors j’y allais avec plaisir – et ce d’autant plus qu’après, je recevais des jouets. Ma cadette, en revanche, n’aimait pas ça. Du coup, elle ne le faisait pas. Tout simplement!» Plongée dans ses souvenirs, la rayonnante jeune femme poursuit: «En fait, nos parents nous ont toujours apporté leur soutien. Ils voulaient nous donner les armes pour que nous puissions nous épanouir.» A l’entendre, ils y sont parvenus: «Oui, je leur dois d’avoir une grande confiance en moi et dans la vie.» Ainsi qu’une curiosité insatiable et une ouverture au monde qui, nourries en parallèle par des profs qu’elle dit «intelligents», l’ont amenée à développer un vrai goût pour les études.

Je vois tellement de gens qui ne s’autorisent pas à être eux-mêmes, qui ont peur de ce qu’ils sont vraiment.

«J’aime apprendre», confirme-t-elle, tout en précisant qu’elle fut bonne élève tant à l’école qu’à l’Université, où elle a étudié les sciences de la communication, ou encore à Nice, où elle vient d’effectuer un séjour linguistique Boa Lingua pour améliorer son français. «J’ai un grand besoin de lire, de me renseigner, de savoir et d’essayer de comprendre ce qui se passe autour de nous, note-t-elle. C’est important de découvrir des tas de choses différentes et de faire des expériences!» Est-ce à dire qu’elle s’est lancée dans la course à Miss Suisse dans le but d’expérimenter? «En partie, oui.» Riant à moitié, elle se remémore les pressions de certains amis qui l’ont poussée à concourir; ses hésitations – auxquelles sa maman a mis fin en l’enjoignant à agir plutôt que de perdre son temps à en parler; l’inscription à la dernière minute, son incrédulité. Puis le sacre – d’autant plus inattendu qu’elle avait les cheveux courts, une coupe pour laquelle elle avait opté après avoir vu une photo de Miley Cyrus: «Ça, c’était incroyable: j’étais sûre que c’était rédhibitoire mais finalement… non!»

La célébrité au service de causes

Elle enchaîne: «Cela dit, être célèbre pour être célèbre, non merci, ça ne m’intéressait pas – et ça ne m’intéresse toujours pas. Il faut que cela serve à quelque chose!» C’est ainsi que, petit à petit, indéfectiblement encouragée par ses proches, cette adepte des bonheurs du quotidien et grande fan du film «As it is in Heaven» – «qui parle justement de ces choses toutes simples mais qui font tellement de bien» – a commencé à mettre sa notoriété au service de causes qui lui tiennent à cœur.

Concrètement, elle soutient activement des associations caritatives comme Fairmed ou la Fondation Village d’enfants Pestalozzi. Elle milite également pour les droits LGBT, dont elle porte haut (et beau) les couleurs arc-en-ciel: «Je vois tellement de gens qui ne s’autorisent pas à être eux-mêmes, qui ont peur de ce qu’ils sont vraiment.» Impliquée et sérieuse, elle raconte: «Un jour, une jeune lesbienne est venue me remercier car, d’après elle, sa grand-mère avait réussi à l’accepter telle qu’elle était grâce à moi. Sa mamie m’aimait bien et comme elle avait vu des photos de Tamy et moi heureuses, elle avait finalement compris qu’il n’y avait rien de dramatique à être gay. Je me dis que si je peux servir à ouvrir un peu les consciences, c’est déjà ça!» Et c’est déjà pas mal…

Ce qui la dope Ça paraît ringard mais… ma famille et mes amis, un cercle dans lequel je puise de l’amour et du soutien. Et puis ils me font rire.

Son don inattendu Aïe… franchement, je ne sais pas!

Sur sa shamelist Il m’arrive de manger des cacahuètes salées juste après m’être réveillée!

Son dernier fou rire Dimanche dernier avec mon amie, Tamy. Nous avions un peu la gueule de bois et, pour le coup, on riait comme des folles pour n’importe quoi! Elle et moi, on fait souvent les andouilles et j’adore ça.

Son buzz L’ouragan Irma, qui est révélateur des tous ces changements climatiques que nous subissons et qui me font vraiment peur pour notre futur.


© Getty Images

Son actu Si l’ancienne Miss poursuit sa carrière comme ambassadrice de marques et photo-mannequin, ça ne l’empêche pas de se frotter à la télévision: depuis fin août, elle présente «Zoom Movies», sur Teleclub Zoom, une émission consacrée au cinéma.


© Teleclub Zoom

Sa news Femme Le top model Tamy Glauser, sa compagne, qui vient notamment de faire la Une du numéro «Spécial 25 ans» du prestigieux magazine «Purple».


© DR

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