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Crise du Coronavirus: 8 idées anti-blues à tester d'urgence
Avant de commencer
Dans cet article, nous ne cherchons absolument pas à minimiser la situation. Les recommandations de l’OFSP doivent être rigoureusement appliquées, afin d’endiguer la propagation du virus et d’éviter la contamination des personnes à risque. Face à l’angoisse générée par l’actualité, aux éventuelles mesures de quarantaine et à l’annulation d’événements dont nous étions nombreux à nous réjouir, il s’agit d’offrir des idées destinées à réduire le blues et pallier l’incertitude qui nous stresse, tout en appliquant les recommandations données. Les règles préventives sont évidemment essentielles, mais le moral l’est aussi!
«Je ne peux plus voir mes meilleur.e.s ami.e.s»
Vous avez préféré annuler le traditionnel brunch du samedi? Ou alors l’une de vos meilleures amies se retrouve en quarantaine, car son binôme de travail affiche une légère fièvre depuis son retour de Milan. Nos habitudes doivent être adaptées et le programme risque de changer à tout moment.
Nos idées: Plutôt que de se rejoindre dans notre café préféré, on passe la soirée ensemble… à distance! Grâce à la fonction «conférence» que permettent de nombreuses applications (Skype, Botim), on peut discuter par téléphone avec plusieurs ami.e.s à la fois. Il ne reste plus qu’à enclencher le mode «haut-parleur», avant de choisir une nouvelle série ou de piocher parmi les nouvelles émissions de télé-réalité proposées par les plateformes de streaming.
On retient notamment le fameux «Love is Blind», disponible sur Netflix, idéal pour faire les commères (on a le droit, ça nous décharge du stress!). Dans la même catégorie, on citera également «The Circle» ou «Love Island». Il y a carrément le choix! «C’est assez nouveau de voir la vidéo à la demande s’emparer d’un format du direct», remarque l’auteure Capucine Cousin, sur le site «Les Numériques». La tendance semble vraiment lancée… et on peut dire qu’elle arrive pile au bon moment!
«Je suis en manque de festivités»
Rock The Pistes, concerts parisiens de Madonna, Tomorrowland Winter… tous annulés. Même le géant Coachella a reporté à novembre 2020 ses shows made in California. Bilan? Vous avez les fourmis qui vous montent légèrement dans les jambes, à l'idée de ne pas pouvoir vous déhancher lors de pogos enflammés.
Nos idées: Armées de votre abonnement de streaming de musique, on vous propose de dénicher LE futur tube de l’été 2020. Compliqué? Pas si sûr. Dans l’actualité, plusieurs nouvelles stars postulent pour ce fameux titre qui nous sortira du marasme ambiant. Côté son caliente, la sulfureuse Brésilienne Annita, «supposée» petite amie du joueur de foot Neymar, met le feu avec son titre «Banana», issu de son dernier album «Kisses». Sur un tout autre ton, et après deux années de travail solitaire, la Danoise Agnes Obel revient avec «Myopia», porté par ses instrumentaux crépusculaires et gracieux, une pop onirique et mélancolique à savourer les yeux fermés. Par ailleurs, dans son très attendu premier album «Dévorantes», la chanteuse, rappeuse et comédienne Aloïse Sauvage, transpose les mauvais souvenirs du passé en odes à la vie. Alors, après avoir entendu en boucle «À l’horizontale», on dit: «Alexa, mets la chanson "Papa"!»
Notre coup de cœur: Aloïse Sauvage, pour son nouveau clip «Omowi», qui est un cri contre l’homophobie et une invitation à la fête. Un titre couleur arc-en-ciel qui donne du baume au cœur.
«Je suis en quarantaine (ou je crains de l’être bientôt) et j’angoisse»
Si l’Italie se trouve en quarantaine générale depuis le lundi 9 mars 2020, cette mesure préventive ne concerne pour l’instant que des cas isolés, en Suisse. Si vous rentrez à peine d’une zone à risque et/ou souffrez de symptômes grippaux, il est recommandé de téléphoner à votre médecin ou de composer le numéro spécial Info Coronavirus. Si les professionnels de la santé estiment que votre cas semble suspect, on vous demandera peut-être de rester en quarantaine à la maison durant 14 jours. Il en va de même si vous êtes proche d’une personne atteinte du Covid-19. Deux semaines de confinement ne sont pas la fin du monde… mais peuvent quand même s’avérer très embêtantes!
Nos idées: De toute façon, on n’y peut rien. Alors, si nos obligations professionnelles et éventuels symptômes grippaux nous le permettent, on profite de ces 14 jours pour apprendre quelque chose. Pour cela, rien de mieux que l’application Skillshare (disponible sur abonnement mensuel), qui propose des centaines de tutoriels réalisés par des pros. Que vous cherchiez à maîtriser un nouveau logiciel informatique, à revoir vos compétences entrepreneuriales, à devenir un prodige de la photo, à monter un site Web ou à perfectionner vos accords de guitare, tout est possible!Autrement, on profite de ces heures de confinement pour écrire les mémoires qu’on n’a jamais le temps de commencer, ou on s’attelle à la création d’une bande dessinée, d’un blog ou d’un pull en laine (pour les heureux propriétaires d’aiguilles de tricot ou d’une machine à coudre.) Avec un tel programme, on sortira de quarantaine encore plus talentueuse qu’avant!
Notre coup de cœur: Les cahiers et tutoriels de lettering! Puisqu'il faut du temps pour maîtriser ces tracés élégants, c'est le moment idéal de s'y mettre. On s'empare de la dernière pépite, «Initiation à la Calligraphie» de Jane Sullivan, disponible en librairies dès le mois de mars 2020, et on imagine déjà les belles cartes de vœux qu'on va pouvoir réaliser nous-mêmes. Si vous êtes en quarantaine, des centaines de vidéos et exercices sont disponibles sur Internet. À vos stylos!
«J’ai le moral en berne»
À force d’entendre parler du Coronavirus à longueur de journée et de lancer des regards noirs aux individus qui daignent tousser en notre présence, on se surprend à s’inquiéter, à ronchonner plus que d’habitude… et à rêver d’une journée sans la moindre mention du Covid-19!
Nos idées: En 2018, une étude britannique prouvait qu’une activité physique régulière permettait de préserver l’efficacité de notre système immunitaire sur le long terme. En effet, pratiquer un sport au moins 3 fois par semaine durant 30 minutes permet de booster nos défenses, tout en améliorant notre humeur et en se changeant les idées! Allez, si notre forme physique nous le permet, on se lance. Sur YouTube, on trouve gratuitement de petites séances de HIIT ou les fameux «yoga challenges», à pratiquer quotidiennement sur le tapis du salon. Nos préférés? Ceux de la chaîne «Yoga with Adriene» qui propose des séances spécifiquement adaptées à nos besoins (on se passera en boucle la vidéo destinée aux journées stressantes).
Un peu la flemme de tout cela? On appelle nos copines en marchant dans l’appartement (dix mille pas garantis) ou on s’adonne à un très grand ménage de printemps. Passer l’aspirateur, c’est aussi du sport!
Notre coup de cœur: Si vous n’avez pas la place d’installer un vélo d’intérieur dans votre salon, une console de jeux fera parfaitement l’affaire: depuis le mois d’octobre 2019, sur Nintendo, on joue à «Ring Fit Adventure», un jeu vidéo dans lequel on affronte les méchants à coups de squats, de positions de yoga ou d’exercices de gainage. On est fan!
«Je suis en manque de câlins»
La limitation des contacts physiques, bises, câlins et autres poignées de main contredit complètement nos habitudes. Et puisqu’«aucun être humain n’est une île isolée» (ainsi que l’écrivait le poète John Donne), on n’apprécie pas tellement… Tendre les bras à votre sœur pour l’entendre vous répondre «Ah non, c’est interdit», peut être un tantinet déprimant.
Nos idées: Avec nos proches, on se contente d’un «air hug», en parodiant les très clichés «air kisses» (bises machinales données sans se toucher). Au bureau, lorsque notre interlocuteur nous tend la main, on copie l’ex-ministre de la Santé française Agnès Buzyn pour lui présenter un coude amical. À défaut d’être un peu gênant, ce geste préventif s’agrémente facilement d’un grand sourire et rappelle que nous sommes tous dans la même galère. Plutôt que de nous éloigner, il nous rapproche presque! Dans un autre style, on peut aussi s’inspirer d’Emmanuel Macron et son serein Namasté, les paumes de mains serrées (oups, attention à l’appropriation culturelle!).
Notre coup de cœur: Se dire qu’à chaque bise refusée, on protège une personne qu’on aime. Et une fois l’épidémie passée (on croise les doigts!), on pourra étouffer nos proches dans une étreinte suffisamment forte pour compenser tous ces câlins perdus.
«J’évite les lieux de rassemblement et je m’ennuie»
Hypocondriaque sur les bords, vous marchez comme un crabe le soir jusqu’à votre lieu de domicile. Le hic, une fois arrivé dans votre «home sweet home», vous faites une légère overdose de Netflix et consorts.
Nos idées: Le remède? Se plonger dans un bon bouquin qui va vous évader le temps d’une heure, un jour ou une semaine. Tout dépend de la vitesse avec laquelle vous le dévorez.
Par exemple, le roman «Evangile des égarés» (Ed. L’Arpenteur), de Georgina Tacou, une ancienne journaliste de «Rock & Folk» et ex-épouse de Melvil Poupaud (ils ont eu un fils ensemble), explore de façon très moderne des thématiques concernantes comme la solitude, la souffrance, la colère et même le burn-out. Dans un autre registre, traduit du livre anglais «Trinity» (en français aux éditions Gallimard), Louisa Hall, raconte, en sept récits, les confins de la culpabilité alors qu’en 1945, au Nouveau-Mexique, Robert Oppenheimer, brillant scientifique et créateur de la bombe atomique, attend le lancement de l’essai nucléaire Trinity.
Autre idée à sérieusement considérer si ce n’est pas déjà fait: paru fin janvier 2020, «Neuf parfaits étrangers» (Ed. Albin Michel), le dernier ouvrage de Liane Moriarty (auteure de «Big Littles Lies»), conte l’histoire de neuf citadins stressés qui partent dans une station thermale pour déconnecter et renouer avec leur énergie positive. Tous attendent évidemment une transformation totale. Toute ressemblance avec des faits réels…
Note coup de cœur: «À la recherche d'Alice Love», aussi de Liane Moriarty, parce que cet excellent roman nous touche, nous fait réfléchir et nous vide la tête… Besoin de remettre les batteries à zéro, nous?
«J’ai dû annuler mes vacances de printemps à l’étranger»
Devoir abandonner une semaine de congé en famille ou entre amis, alors qu’elle vous a demandé un casse-tête de fusion d’agendas, n’est pas une chose aisée… Que vous ayez prévu une escapade à Rome, une semaine pour voir éclore les cerisiers à Tokyo ou encore un road trip au Sri Lanka, quelques mesures peuvent (un peu) vous consoler.
Nos idées: Tout d’abord, avant de dire «Capri, c’est fini», filez sur le site du Département fédéral des affaires étrangères DFAE pour trouver le contact de l’ambassade du pays vers lequel vous pensiez vous envoler. C'est là que vous pourrez vous enquérir de ses éventuelles restrictions de voyages, refus de visa, quarantaine en vigueur, etc.
S’il arrive que vous deviez réellement annuler votre projet de villégiature, la FRC vous informe sur vos droits. À savoir que si votre vol est annulé par la compagnie aérienne, vous serez intégralement remboursés par celle-ci. En revanche, si votre vol est maintenu mais que vous ne souhaitez plus le prendre par peur d’être contaminé, le remboursement sans frais des billets n’est pas garanti. En effet, celui-ci dépend des conditions contractuelles de la compagnie aérienne. Il en va de même pour les hôtels.
Par ailleurs, certaines assurances annulation et cartes de crédit comportent une couverture de risque épidémique, mais ce n’est malheureusement pas automatique.
Quel que soit votre projet de voyage, la crise du Covid-19 semble être le moment opportun pour contacter votre assurance avant votre départ, en particulier pour en savoir plus sur les conditions de rapatriement.
Vous trouverez plus d’informations sur le site de la FRC, notamment si vous souhaitez voyager en Italie.
D’autres recommandations sont également disponibles sur le site de l’OFSP. Enfin, on vous conseille de faire un tour sur le site d’informations pour les voyageurs, safetravel.ch.
Le coup de cœur: Et si c’était l’occasion de partir en vacances à la maison? Certes, le virus sévit également chez nous, mais si d’aventure, vous ne pouvez plus prendre l’avion, on vous recommande la (re)lecture de notre dossier spécial «Staycation».
Soutenir sa ville et les artistes
Face à l’épidémie, de nombreuses personnes choisissent d’éviter les lieux de rassemblement tels que les restaurants. De même, puisque certaines entreprises préfèrent conseiller à leurs employés de télétravailleur, nos petits business de «take-away» favoris risquent de se retrouver désertés. Pour les soutenir durant cette phase délicate, on n’hésite pas à y faire un petit saut, à condition d’en avoir la possibilité et si aucun symptôme grippal n’a pointé le bout de son (vilain) nez!
Il en va de même pour les manifestations culturelles telles que le Cully Jazz: contraint d’annuler son édition 2020, le festival remercie les personnes qui ne souhaitent pas être remboursées: car ce geste pourrait bien le sauver de la faillite. Ainsi, on prend un instant pour réfléchir aux conséquences du Coronavirus sur l’économie de notre région - et on apporte du soutien à nos établissements préférés, afin d’assurer qu’ils soient encore là une fois l’épidémie passée.