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La ville de Lausanne prend des mesures concrètes face au harcèlement de rue

Femme homme rue danger nuit

En 2016, une étude révélait que 72% des Lausannoises ont déjà été victimes de propos sexistes ou grossiers dans la rue.

© Getty

Au tout début du mois de mars 2017, nous accueillions dans nos locaux la jeune conseillère communale Léonore Porchet, à l'occasion d'un #CaféFemina. Devenue aujourd'hui députée au Parlement vaudois, elle nous parlait alors de ses combats et de ses projets autour du harcèlement de rue, phénomène dont 72% des Lausannoises ont déjà souffert. Elle déplorait notamment l'absence d'outils juridiques permettant d'évaluer et de pénaliser ces actes sexistes ou grossiers, commis par définition dans des lieux publics, et perpétrés par de parfaits inconnus qu'il est difficile d'identifier par la suite.

Presque une année après cet entretien, nous sommes ravies de constater que la détermination de la pola porté ses fruits: en décembre 2017, la ville de Lausanne annonçait la mise en place prochaine de diverses mesures dont l'objectif est d'enrayer et de punir le harcèlement de rue. Elles sont au nombre de trois, et seront déployées dès l'année 2018.

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Une formation destinée aux acteurs de la sécurité

Les policiers municipaux, correspondants de nuit, chauffeurs de bus publics, agents de sécurité, ainsi que le personnel des bars, auront la possibilité de suivre cette formation, afin d'apprendre quelles sont les meilleures façons de prendre en charge les victimes de harcèlement. Ainsi que l’expliquait Pierre-Antoine Hildbrand, municipal Lausannois chargé de la Sécurité, au journal «Le Temps»: «L’idée est que les différents acteurs de la sécurité au sens large parlent un langage commun et partagent une vision semblable de la situation».

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Un formulaire en ligne destiné aux victimes

Cette plateforme permettra aux femmes et aux membres de la communauté LGBTI victimes de comportements sexistes ou grossiers dans des lieux publics, de décrire et de rapporter ce qu'ils viennent de subir. Une application destinée à la police, nommée «Aedilis», permettra également de géolocaliser les lieux exacts des faits. Ainsi, si la police remarque, au-travers des plaintes enregistrées par le formulaire, qu'un certain quartier connaît beaucoup de cas de harcèlement à une heure donnée, un déploiement policier renforcé pourra être mis en place, afin de protéger les passantes.

Une campagne de sensibilisation visant la prévention

Dès le mois d'avril 2018, une campagne de prévention ciblant particulièrement les hommes sera lancée, tandis qu'une activité accrue de la part de la police municipale est attendue dès la rentrée 2020 dans les écoles lausannoises. Le but de ces deux actions est de favoriser le respect envers la femme, et d'intégrer la lutte contre le harcèlement à l'éducation des plus jeunes.

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