ÉVASION
Balade en Suisse: À vélo de Bienne à Soleure
Le but du voyage est de suivre l’Aar jusqu’à Soleure, sur les traces Le but du voyage est de suivre l’Aar jusqu’à Soleure, sur les traces des bateliers qui convoyaient au XVIe siècle des tonneaux de vin depuis les vignobles de Neuchâtel.
© ALAMY HEMISUn itinéraire au départ de Bienne
On dit de Bienne que c’est le Berlin de la Suisse, non seulement pour ses bars et sa vie culturelle, mais aussi pour son attractivité vélocipédique. On a très envie de s’y arrêter pour profiter des terrasses, ou alors d’aller au bord du lac manger des frites, mais l’idée, c’est quand même de pédaler. Pour les non-locaux, les CFF proposent des vélos, pour autant qu’on les réserve avec une prévisibilité hautement helvétique.
Le but du voyage est de suivre l’Aar jusqu’à Soleure, sur les traces des cigognes qui somnolent ou batifolent dans leur nid et des bateliers qui convoyaient au XVIe siècle des tonneaux de vin depuis les vignobles de Neuchâtel, d’où l’expression «être sur Soleure» pour désigner un certain état d’ébriété. Mais avant de s’y prélasser, place au voyage, qui commencera à la gare de Bienne et suivra les balises indiquant la route à suivre.
Rencontrer les cigognes à Atreu
De Bienne, donc, on s’est échappé. Le chemin est doux comme un jour de printemps. À gauche, des champs jaune clair, à droite la rivière, bordée d’arbres, de joncs et de petits talus, propices aux pauses (car, malgré tout, pédaler sous le soleil et la brise est fatigant). Depuis Bienne, nous traversons des lieux aux sonorités très germaniques qui font la joie des enfants. Le canal Nidau-Büren fait place à la réserve naturelle du Häftli, pour arriver dans la zone protégée (et plate!) de la Witi.
À Altreu, une vraie halte s’impose. D’abord parce que le restaurant Fischerstube propose des glaces et des filets de perche, mais aussi parce que c’est ici que niche la plus grande colonie de cigognes de Suisse.
Arriver à Soleure le long du canal
La fin de l’itinéraire se précise, vous le sentez dans vos jambes ainsi que dans le bavardage répétitif des enfants: «C’est quand qu’on arrive, c’est quand qu’on arrive, c’est quand qu’on arrive?» Après avoir longé le canal, la découverte de Soleure la baroque est saisissante. Les autochtones s’amusent sur les terrasses et, telle une amie compréhensive, la cathédrale Saint-Ours, toute de blancheur vêtue, les surplombe.
Un moment, on se croit à Syracuse. Avant le retour, il faudra soit y passer une nuit et profiter des belles adresses de la ville, soit rentrer fissa vers Bienne, non sans avoir dégusté la «Öufi», la bière soleuroise, ou alors organiser le retour en train et contempler depuis la fenêtre, une dernière fois, l’or du jour qui descend sur les murs de la ville et la rivière tranquille.
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Au bord de la piste cyclable qui longe le Rhône, une balade d’une vingtaine de kilomètres en direction de la réserve naturelle des Grangettes. On se croirait en Camargue.
De Bulle à l’Intyamon
Sortir de Bulle pour la route 9, passer la Tour-de-Trême et Le Pâquier pour aller chercher les pâturages gruyériens. On découvre de loin le bourg de Gruyères, puis la route s’engage dans la vallée de l’Intyamon. On y découvre les villages essaimés sur les versants, tels Estavannens, Grandvillard, ou Lessoc, le plus joli. Le trajet dure deux heures environ, accessible aux sportives et sportifs un peu rouillés.
