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Nostalgie

10 romans (récents) pour fans de Jane Austen

10 romans recents fans jane austern

Dans La rebelle de la famille royale, de Rhys Bowen, on découvre les aventures de Lady Georgiana, une jeune femme de sang royal qui tente de s’émanciper dans l’Angleterre des années 30. Un personnage qui oscille entre Bridget Jones et les sœurs Crawley de Downton Abbey.

© Elaine Howlin / Unsplash

Splendeur et misère de la haute société

Comme sa consœur anglaise Jane Austen, l’Américaine Edith Wharton fait l’objet d’un véritable culte. Si toutes deux rivalisent quant aux nombres de leurs œuvres adaptées au cinéma, Jane Austen n’a pas connu le succès de son vivant. Née presque 100 ans plus tard, Edith Wharton a bénéficié d’un net bond dans l’évolution des moeurs. En 1921, elle devient la première femme écrivain à recevoir le Prix Pulitzer pour L’âge de l’innocence, dont vous avez peut-être vu la version sur grand écran dirigée par Martin Scorsese, avec Michelle Pfeiffer, Winona Ryder et Daniel Day-Lewis (1993). Ce classique a été réédité dans une nouvelle traduction tandis qu’un autre de ses best-sellers, Les Beaux mariages, a inspiré à Sofia Coppola sa première série TV, prévue pour l’an prochain.

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Edith Wharton, L’âge de l’innocence (nouvelle traduction), Ed. Belles Lettres, 456 p.

Une femme dans un jeu de quilles

Avec son écriture fleurie et ses images parfois surréalistes, Elizabeth McCracken nous emmène aux frontières de la fiction. On a parfois l’impression d’être dans un roman de Boris Vian ou de Raymond Queneau en lisant le destin tragique de Bertha Truitt. L’histoire démarre en 1900 dans le Massachusetts et court sur plusieurs décennies, malgré le décès de son héroïne (on ne dévoile rien, sa mort est au cœur de l’intrigue). On y parle amour, émancipation des femmes et évolutions des mentalités aux Etats-Unis avec pour cadre principal un bowling. Truculent et délicieusement déroutant.

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Le bowling du point du jour, Elizabeth McCracken, Ed. Nil, 464 p.

La rebelle de la famille royale

Rhys Bowen a des dizaines de romans à son actif, tirant sur le noir quand elle endosse ce pseudo et sur le rose pour ses séries de romance sous son vrai nom, Janet Quin-Harkin. Les aventures de Lady Georgiana, jeune femme de sang royal qui tente de s’émanciper dans l’Angleterre des années 30 commencent tout juste à être traduites en français. Voilà le quatrième épisode (sur 14), arrivé en librairie ce juillet 2020. Rocambolesque et plantée dans un décor historique plus ou moins réaliste, Son espionne royale se situe entre Bridget Jones et les sœurs Crawley de Downton Abbey. Janet Quin-Harkin est née à Bath (ville thermale où Jane Austen vécu de 1801 à 1806 et qui abrite son musée et un festival annuel rassemblant ses fans) et vit aujourd’hui aux Etats-Unis.

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Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie, Rhys Bowen, Ed. Robert Laffont, 344 p.

Si Times Square m’était conté

New York, 1940. Vivienne n’en fait pas une de bonne à l’école et se voit envoyée en pension chez sa tante qui tient un théâtre à Times Square. La jeune fille de bonne famille va y découvrir le monde du spectacle et l’amour des costumes, des tissus et de la couture. Scandales et rédemption lui serviront d’école de la vie à travers plusieurs décennies. Un roman historique sorti en début d’année, par l’auteur du best-seller mondial Mange, prie, aime.

Au Bonheur des filles, Elizabeth Gilbert, Ed. Calmann-Levy, 428 p.

Double Pulitzer

Un roman qui colle - malheureusement - à l’actu de 2020. L’histoire d’Elwood Curtis, étudiant prometteur, noir de peau et grand admirateur de Martin Luther King, envoyé par erreur dans une maison de correction cauchemardesque, la Nickel Academy. On revisite la Floride ségrégationniste des années 60 avec Colson Whitehead qui a reçu le Pulitzer pour ce récit inspiré de faits réels. Fait rare, l’écrivain l’avait déjà récolté en 2017 pour Underground Railroad.

Nickel Boys, Colson Whitehead, Ed. Albin Michel, 259 p.

Polaroïds pour anglophiles

Flegmatiques ou sanguins, royalistes ou populistes, indéniablement un peu fous (est-ce leur statut d’insulaire?), les Anglais sont uniques au monde et Graham Swift le raconte dans cette compilation de 25 nouvelles. Des secrets de famille et les drames intimes de la middle class saisis comme des instantanés, avec un ton pince-sans-rire typiquement britannique. Ce recueil qui ravira les anglophiles est sorti en poche ce juillet 2020.

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De l’Angleterre et des Anglais, Graham Swift, Ed. Gallimard Folio, 368 p.

Dandy décadent

La RTS a diffusé ce printemps la mini-série retraçant la vie de Patrick Melrose, un aristocrate anglais polytoxicomane et torturé par son passé, incarné par l’excellent Benedict Cumberbatch. Un régal tiré d’un feuilleton semi-autobiographique (ce qui est moins drôle, vus les faits contés) signé Edward Saint Aubyn, dont on peut se procurer l’intégrale en poche. Cinq romans qui exorcisent une enfance épouvantable et une famille dysfonctionnelle, des années 60 à 2000.

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Patrick Melrose, l’intégrale, Edward Saint Aubyn, Ed. Le Livre de Poche, 1080 p.

Le bonheur est dans la campagne anglaise

L’auteur d’Avant toi (phénomène au cinéma, avec Emilia Clarke) exploite encore son filon préféré, la romance et les sauts dans le temps, avec son douzième roman traduit en français (sur 15). On y suit le destin croisé d’une jeune femme délurée des années 60 et de sa fille, 35 ans plus tard, qui rêve d’une vie paisible à la campagne, entre son mari et son café où elle vend des objets vintage. Ce cliché slow life sera mis à l’épreuve de la réalité. La journaliste anglaise est passée maître dans le genre, on adore son écriture fine et ses portraits de femmes emportées par la passion.

Le bonheur n’attend pas, Jojo Moyes, Ed. Hauteville, 576 p.

Grande saga familiale à la Downton Abbey

Juillet 1937, dans le Sussex, la demeure des Cazalet est en ébullition avant l’arrivée des trois fils de la famille qui débarquent pour les vacances avec femmes, enfants et domestiques. Chacun a ses soucis tandis qu’au loin gronde la menace de la deuxième guerre mondiale. Les drames du quotidien et la difficulté pour la noblesse et la grande bourgeoisie de s’adapter à la modernité sont un terreau fertile pour cultiver les meilleures sagas familiales à la Downton Abbey. Celle des Cazalet a été écrite il y a 30 ans et a connu un énorme succès en Angleterre. La traduction française du premier tome est sortie juste avant le confinement et a déjà été réimprimée trois fois. Cinq tomes seront disponibles et pas un de plus puisque l’auteur est décédée en 2014.

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Etés anglais - La saga des Cazalet, tome 1, Elizabeth Jane Howard, Ed. de la table ronde, 557 p.

Transmission au féminin

Tamara McKinley est de ces prolixes auteures à succès dont les romans sont traduits dans 20 langues. Lune de Tasmanie joue comme souvent sur la nostalgie et les retours dans le temps. Ecosse, 1905. Fraîchement veuve, Christy revient en pèlerinage sur l'Île de Skye où elle a passé les 15 premières années de sa vie avant que ses parents ne soient forcés d’émigrer en Australie. Accompagnée de sa fille et de sa petite-fille, elle revisite ses souvenirs avec émotion. Tamara McKinley s’inspire largement de sa propre vie pour écrire ses romans: née en Tasmanie, elle déménage en Angleterre pour finir ses études auprès de sa grand-mère et de deux grandes-tantes pas banales.

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Lune de Tasmanie, Tamara McKinley, Ed. L’Archipel, 374 p


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