
Le savoir-faire
En 1948, la première montre-bracelet Serpenti voit le jour, réalisée dans une bande tubulaire et dans un matériau précieux, obtenue sans soudure. Tout le secret réside dans son bracelet qui est à la fois souple, pour que l’on puisse aisément l’enfiler, et rigide, afin qu’il épouse parfaitement le poignet. La technique utilisée est celle de la maille Tubogas qui, comme son nom l’indique, s’inspire des tubes métalliques utilisés pour transporter du gaz dans l’industrie de la fin du XIXe. Un savoir-faire détourné avec ingéniosité dans les années 40 dans le monde joaillier. Le résultat? Un serpent stylisé qui s’enroule sensuellement autour du poignet.
L’évolution
Si la toute première version de Serpenti n’était pas figurative, elle le deviendra dès les années 50. La tête du reptile se pare de pierres précieuses, comme les diamants, les rubis ou les émeraudes. Un terrain d’expérimentation fertile qui culminera dans les années 60 avec l’apparition d’écailles sur le bracelet, qui prennent vie en couleur grâce à des pierres ou de l’émail.
C’est aussi à cette période que les montres secrètes font leur subtile entrée, cachées dans la tête du serpent. Les années 70 sont quant à elles consacrées à la recherche sur les matériaux, comme l’association acier et or, dans une démarche plus fonctionnelle. Et c’est également à la fin de cette décennie que le cadran de la ligne Bulgari fait corps avec le serpent. Les années 2000 signent un retour à des déclinaisons plus stylisées et contemporaines, comme Serpenti Scaglie et son travail sur les écailles, ou Serpenti Tubogas qui s’amuse avec la spirale dans une recherche esthétique. Décliné en bracelets, bagues, colliers et même en sacs à main, Serpenti signe un serpent sensuel et séducteur.

Le mannequin Amanda Wellsh portant différents modèles de montre-bracelet datant des années 70.
© GIAN PAOLO BARBIERIL’ambassadrice
S’il y a bien une personnalité qui incarne ce serpent avec charme et sensualité, c’est Elizabeth Taylor. Son histoire d’amour avec la maison naît alors que la star tourne le film Cléopâtre, en 1962. «L’un des principaux avantages du tournage de Cléopâtre à Rome était sans aucun doute la proximité de la boutique Bulgari», dira-t-elle des années plus tard. Et c’est aussi lors de ce film qu’elle s’éprend de Richard Burton, qui deviendra son cinquième mari.
Une relation célébrée par de somptueux joyaux, dont celui qu’elle portera au poignet lors d’une séance photos pour la promotion du film, une montre-bracelet Serpenti en or jaune, avec une tête en diamants et des yeux en émeraudes, qui bénéficiera ainsi d’une grande médiatisation. Richard Burton dira au sujet de la passion de Liz Taylor pour la maison romaine: «Le seul mot d’italien qu’Elizabeth connaisse est Bulgari», ou encore «J’ai fait connaître la bière à Liz et elle m’a fait connaître Bulgari».

Diana Vreeland, rédactrice en chef du magazine Vogue entre 1963 et 1971, portait une ceinture Serpenti en guise de collier.
Le symbole
Le serpent fascine autant qu’il effraie. Présent dans de nombreuses mythologies, le reptile représente de multiples symboles depuis des millénaires. Chez les Grecs et les Romains, on lui vouait des pouvoirs de transformation et de renaissance grâce à son habilité à changer de peau. Il incarne également le cercle de la vie, la vitalité et, bien sûr, l’immortalité. Mais c’est aussi l’animal tentateur qui pousse Ève à croquer dans la pomme… Chez Bulgari, il symbolise séduction et sensualité, s’inspirant aussi des bijoux de Cléopâtre.
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