Promenons-nous dans les bois
Les parfums de l'hiver jouent le confort et la confusion des genres
Rien de plus réconfortant en cette saison qu’un bon feu de cheminée. Et si un parfum parvenait à recréer ce climat de chaleur et de sécurité? Qu’il est doux de s’envelopper d’un voile de musc blanc ou d’ambre vanillé. On y ajoute une touche d’épices, comme dans le Spice Blend de la collection Maison Christian Dior. François Demachy, son créateur, a puisé son inspiration au souvenir que lui avait laissé Bay Rhum, l’après-rasage de son père, aux agrumes et épices des Antilles. Chez Serge Lutens, le parfum se fait poème, comme toujours, et sa Couche du Diable est un lit d’oud dont les draps sentent le tabac et le labdanum, mélange oriental qui s’inscrit dans la ligne des best-sellers de la marque, Ambre Sultan ou Chergui.
Les ingrédients propices à réchauffer les sens séduisent garçon et fille sans distinction. On aime le patchouli comme le cèdre, la vanille comme la noix de muscade, dans les volutes d’encens et la sensualité du santal. La lutte pour l’abolition des genres peut faire sourire, mais en parfumerie, elle a commencé il y a bien longtemps. Aux origines mêmes, les colognes aux vertus hygiéniques n’avaient pas de sexe. Le marketing a passé ensuite des décennies à définir la femme Opium ou l’homme Egoïste, avant de tourner sa veste et de nous convaincre qu’un grand parfum est plus une question de personnalité que de chromosomes.
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