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Viggo Mortensen: un homme qu'on aime pour sa force tranquille et son engagement envers le climat

Homme Femina REUTERS Danny Moloshok

Viggo Mortensen: acteur, peintre, poète et photographe, le magnétique sexagénaire a plus d’une corde à son arc.

© REUTERS - Danny Moloshok

Son prénom scandinave renvoie à la guerre et à la bataille. Ça, c’est pour l’étymologie. L’histoire ne dit pas si sa maman américaine et son papa danois y ont pensé quand ils ont baptisé leur fils Viggo. Mais comme on dit, le bonhomme porte bien son nom. Et à l’aube de ses soixante et un ans, Mortensen a tout d’un guerrier. La faute d’abord à son rôle mythique d’Aragorn, campé au début des années 2000 dans la trilogie du «Seigneur des anneaux», quand il pouvait susurrer des mots d’une douceur infinie en elfique à sa belle dans une scène avant de pourfendre de son épée à lui tout seul une bande d’orques immondes aux portes du Mordor. Mais l’analogie guerrière ne s’arrête pas à l’incarnation de son rôle de roi dans l’univers fantastique de Tolkien.

Car Viggo est un guerrier dans la vraie vie aussi. Avec Albert Camus comme modèle, «parce qu’il était sincèrement libre d’exprimer ce qu’il ressentait. Il prenait position sans se soucier de ce qui était populaire. Il recherchait toujours la vérité absolue, sans allégeance à des partis politiques ou aux tendances», déclarait le comédien dans une interview accordée au journal «Le Point», en janvier 2019.

L’éloge de la lenteur

Mais Viggo n’est pas un guerrier du genre bourrin. Il est plutôt fin stratège, à prendre son temps. Dans sa carrière d’abord, qu’il a construite sans vraiment le vouloir, en laissant faire les choses, venir les rôles. Seule conviction: à vingt ans, après avoir été chauffeur de poids lourds et docker au Danemark, et contre l’avis de son père, il monte sur les planches. Sans grand succès.

Peu importe si tout ça reste purement alimentaire, il enchaîne les petits rôles, finit coupé au montage dans «La Rose pourpre» du Caire de Woody Allen au début des années 80. Une prestation remarquée dans «The Indian Runner» de Sean Penn et quelques films d’action plus tard, c’est «Aragorn» qui le propulse (enfin?) sur le devant de la scène. Il a quarante-trois ans. L’âge où certains font leur crise de milieu de vie. Viggo lui assoit sa carrière et n’accélère pas pour autant le rythme. Depuis 2003, pas plus de quinze longs-métrages au compteur. Un rythme de croisière qui lui sied. Loin du star-system et des paillettes. Il est tout en finesse et en magnétisme.

A l’écoute des journalistes qui le sollicitent et auxquels il répond dans une des sept langues qu’il maîtrise, enfance cosmopolite oblige. Viggo reste humble, Viggo s’adapte, Viggo écrit. Des poèmes, édités par sa propre maison d’édition à but non lucratif, Perceval Press, montée en 2002 avec le cachet empoché grâce à Aragorn et son coup d’épée. Il photographie, est même exposé, entre New York où habite son fils et Madrid où il vit avec sa femme l’actrice espagnole Adriana Gil. Sans frasques, lui qui a pourtant été élu parmi les hommes les plus sexy du monde.

Code d’honneur

Quand on le voit sortir de sa réserve qui ressemble furieusement à un long fleuve tranquille, c’est pour s’enflammer. Comme lorsqu’il est au chevet du climat, pour lequel il engage sa notoriété. Un thème qui l’a fait s’afficher auprès de la candidate écolo Jill Stein en 2016 lors de la campagne présidentielle américaine. Anti-Trump, anti-Clinton, assumant sa couleur politique sans suivre les tendances du tout Hollywood.

Quand on parle des vrais sujets qui fâchent, sans jamais sortir de ses gonds, il est là pour dénoncer «l’hypocrisie américaine» ou le militarisme. Car s’il manie l’épée comme le verbe de main de maître, le guerrier Mortensen suit avant tout son propre code d’honneur. C’est peut-être ça le succès de son charisme magnétique et de son sex-appeal, que le nombre d’années au compteur n’entame pas. N’en déplaise à ce grand amateur de lecture, son histoire a tout d’un roman. Et il en est le héros modèle.

Pourquoi lui?

Parce que sa force tranquille est un atout pour soutenir le climat et dénoncer les non-sens politiques (et les années ne ternissent en rien son sex-appeal)

En 3 chiffres

  • 1958 Naissance à New York
  • 2001 Propulsé star mondiale pour son rôle du roi Aragorn dans la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson.
  • 2016 Anti-Trump et anti-Clinton, lors des élections américaines il affiche son soutien à Jill Stein, la candidate écolo, après avoir été derrière Bernie Sanders.


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