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Le miel, un ingrédient royal pour les cosmétiques
Comme pour le cochon, tout est bon dans l’abeille, ou plutôt dans ce qu’elle génère. Il y a le miel, bien sûr, connu depuis l’Antiquité pour ses propriétés anti-bactériennes, anti-inflammatoires, adoucissantes et cicatrisantes. Il en existe de multiples sortes, selon les plantes butinées. En cosmétique, celui de Manuka est très prisé, aussi rare que cher, produit uniquement en Nouvelle-Zélande où pousse la plante dont il est issu et qui porte son nom (leptospermum scoparium).
La gelée royale, ensuite, entre souvent dans la composition des crèmes anti-âge, chez Guerlain par exemple. Dans la ruche, c’est la nourriture réservée à la reine, qui lui permet de vivre jusqu’à 5 ans contre 6 semaines à 6 mois pour une ouvrière. La propolis est un peu moins courante en beauté, mais elle reste un excellent anti-infectieux et un booster de l’immunité salutaire durant la saison des refroidissements. La cire d’abeille, enfin, apporte une texture intéressante aux baumes à lèvres ainsi qu’aux crèmes réconfortantes, à l’instar du cold cream, quand il fait froid.
Toutes ces substances sont prohibées par les adeptes du véganisme, qui ne consomment aucun produit d’origine animale. A l’heure où la disparition des abeilles est un sujet préoccupant, il est légitime de se poser la question de l’exploitation de leurs ressources. Toutefois, Weleda reste convaincue «qu’une utilisation responsable et éthiquement défendable de la cire d’abeille est possible», explique Tassja Dâmaso, chargée des relations publiques de la multinationale créée dans un but anthroposophique. «Il est difficile de la remplacer par d’autres matières premières aux propriétés identiques si on veut rester dans la cosmétique naturelle et éviter les huiles minérales telles que la paraffine», ajoute-t-elle.
Le miel apparaît également souvent dans la composition des savons artisanaux, en petite quantité et fourni par des apiculteurs locaux de préférence. Comme l’explique Cristina Philippoz-Buchard, fondatrice de la petite marque valaisanne Gertrude et Marcel, «la quantité de miel qui peut être intégrée à un savon est assez faible. Il est incorporé en toute fin du processus de saponification, pour en conserver le maximum de propriétés. La cire d’abeille, quant à elle, est intégrée au début du processus, dans la phase huileuse, et constitue une part plus importante de la composition. Elle contribue à la dureté du savon et le parfume un peu. Quant au miel, il est à considérer comme un ajout de luxe, au même titre qu’une huile précieuse qu’on viendrait ajouter en fin de processus.»
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