On se calme!
Peau sensible: les bons réflexes à adopter
Une collègue en quête de crème pour sa peau sensible s’est vu rétorquer par la conseillère en beauté que la sensibilité cutanée était un concept marketing: tout le monde peut entrer dans cette catégorie! Ce n’est pas entièrement faux. Le fait est que, selon les études, presque 70% des femmes se plaignent à un moment ou à un autre de réactions excessives de leur épiderme. La faute à notre environnement (trop sec, trop chaud, trop pollué) et à nos mauvaises habitudes (pas assez de sommeil, nourriture trop raffinée, alcool, tabac). Boire du thé chaud en abondance m’a même été déconseillé par une spécialiste de la peau afin d’éviter les rougeurs diffuses et les petits vaisseaux éclatés dans la région péribuccale (émoji qui pleure).
La sensibilité peut donc passer pour un fourre-tout. Il y a les peaux fines et sèches, souvent rosées, qui évoquent une certaine fragilité. Il y a ensuite de réelles intolérances, des allergies, voire des maladies dermatologiques handicapantes, dont nous ne parlerons pas ici.
Changement de saison égale danger
Pour celles qui se reconnaissent dans la catégorie peau sensible, le moment le plus critique de l’année est l’arrivée du froid. Le premier réflexe à adopter est donc de bien se protéger avec une crème nourrissante sans trop d’actifs (adieu formules exfoliantes aux acides divers qui promettent du glow, ce n’est pas la saison!). L’idée est de renforcer la barrière hydrolipidique. Ce n’est pas une règle mais, souvent, sensibilité va de pair avec sécheresse. Les désormais incontournables huiles pour le visage, riches en acides gras et en antioxydants, sont parfaites pour traiter ce problème. Le beurre de karité est également plébiscité par les peaux fragiles.
On peut aussi adopter la cold cream, préparation concoctée au IIe siècle par le médecin grec Galien pour calmer irritations et démangeaisons, qui contient des huiles végétales (olive, amande), de la cire d’abeille et de l’eau florale. Si le mot cold évoque le froid, ici il fait plutôt référence à l’effet frais que procure cette recette sur une peau en crise. Selon la légende, les belles Romaines appliquaient ce produit, appelé aussi cérat de Galien, pour calmer le feu provoqué par le mercure contenu dans leur maquillage.
On reconnaît une peau sensible à sa tendance à surréagir en cas d’agression. Un soin inapproprié et c’est l’alerte rouge, l’invasion de petits boutons et de plaques. Chaque laboratoire recherche ainsi les meilleurs ingrédients anti-inflammatoires: miel chez Melvita, microalgue et bulbe de narcisse chez Aesop, fleurs d’amandier chez Kneipp ou encore lin des Alpes chez Dermafora. En pharmacie, on vous aiguillera vers les classiques de la dermocosmétique à base d’eau thermale aux vertus apaisantes prouvées. Le sujet ayant pris de l’ampleur, même les enseignes ciblant les millennials offrent des solutions pour calmer les épidermes énervés.
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