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Aromathérapie: les meilleures huiles essentielles pour avoir une belle peau
Stricto sensu, l’aromathérapie est l’utilisation thérapeutique des sécrétions naturelles des plantes aromatiques, selon l’Ecole romande d’aromathérapie. Elle implique la manipulation d’huiles essentielles dont on sait qu’elles ne doivent pas être prises à la légère sous prétexte que ce ne sont que des plantes. On les utilise pour soigner, donc, mais aussi pour parfumer, cuisiner et, de plus en plus, dans la cosmétique. Cette vague verte submergeant l’industrie se heurte toutefois au feu rouge que lui mettent les applis testant les produits de consommation en raison de leur potentiel allergène.
«C’est une médecine ancestrale connue depuis l’antique Mésopotamie, tempère Suzanne Santos, Chief Customer Officer chez Aesop. Si on a la connaissance, il n’y a aucun problème.» La marque australienne n’a jamais revendiqué un positionnement naturel ou bio, elle a en revanche fait de l’odeur aromatique de ses potions sa signature. Coiffeur de formation, son fondateur, Dennis Paphitis, ajoutait des huiles essentielles à ses teintures pour en masquer les odeurs désagréables.
Chez Clarins aussi, on revendique une utilisation des huiles essentielles depuis les débuts. «Mon père, Jacques Courtin Clarins, s’est familiarisé avec les huiles essentielles après sa rencontre avec un chimiste botaniste, raconte Olivier Courtin-Clarins, directeur général du groupe. Pendant 12 ans, il a testé les meilleures synergies, interrogeant notamment ses clientes. Depuis leur commercialisation, en 1966, elles n’ont plus été modifiées.» Le dernier-né de ses soins, Plant Gold (L’or des plantes), s’inspire de la pratique des esthéticiennes, qui concoctent des soins sur mesure en cabine en mélangeant aux crèmes appliquées les fameux concentrés huileux, pour plus de nutrition et de vitalité. Dans son flacon à deux compartiments, Plant Gold mixe, au moment de l’application, l’Huile Orchidée Bleue avec une émulsion 100% naturelle et auto-conservée grâce à la gaulthérie.
Une question de concentration
«De nombreuses huiles essentielles ont des propriétés antibactériennes», confirme Gwen Flury, fondatrice de Cosmaking, une boutique en ligne suisse qui vend les ingrédients nécessaires à la fabrication des cosmétiques maison. Aromathérapeute diplômée, organisatrice d’ateliers, la Bernoise de Tavannes a une confiance totale dans ses recettes.
Et de citer les vertus lissantes, régénérantes ou purifiantes pour la peau de la ciste, de l’immortelle, du géranium ou encore du romarin.
De réels bienfaits
Relaxante et très bien tolérée, la lavande reste l’huile essentielle la plus couramment utilisée dans les produits de beauté, notamment les soins du corps ou les crèmes de nuit. Elle est au cœur de la nouvelle gamme Relaxessence de Melvita. Directeur de la formation internationale, Didier Thevenin souligne lui aussi les bienfaits des essences: «Ce n’est pas du marketing, les effets sont bien réels. Même si on reste dans le domaine de la cosmétique, notre huile de massage dénoue les tensions physiques. Nous y avons d’ailleurs ajouté du thé vert, car sinon, elle peut être carrément soporifique!» Quant aux risques de réactions cutanées, le Français déplore la surinformation qui, finalement, déroute le public.
Rappelons que pour être parfaitement écoresponsable et safe, une huile essentielle doit être bio, soit extraite de plantes non traitées aux engrais, aux pesticides, etc.