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Comment la tech invente le futur de la beauté

Les plus observatrices et observateurs se souviendront peut-être du fameux masque LED que Lily Collins arbore dans Emily in Paris. On peut également citer la série Sex Education qui nous montre une certaine Jean Milburn, interprétée par Gillian Anderson, portant un accessoire beauté i-tech plaqué sur le visage. Les néophytes ont sans doute été surpris par ces objets étranges venus d’ailleurs. Les autres l’auront compris: le domaine de la beauté revêt de plus en plus des airs futuristes.

À l’heure où la digitalisation prend le pas sur l’humain, le marché de l’esthétique ne fait pas exception: la clientèle veut davantage qu’une simple crème hydratante à appliquer soi-même sur le visage. On mise désormais sur des diagnostics de peau express via nos écrans ou des filtres qui nous aident à choisir notre maquillage. Bref, des outils qui confèrent une prise en charge sur mesure et surtout ultramodernes.

Emily in Paris saison 3
Dans «Emily in Paris», Lily Collins s'affiche avec un masque LED CurrentBody. © NETFLIX

Des instituts à la maison

Mais avant de faire leur entrée dans nos salles de bains, les accessoires i-tech étaient surtout utilisés par des professionnels. Chez Clinique Matignon, on dispose d’un skinscope, soit une machine qui propose une analyse cutanée. Les traitements par lumière LED sont devenus un must dans plusieurs établissements comme Forever Institut. Et chez L.Raphael basé à Genève, on propose des soins du visage mais aussi des cheveux à base de… propulsion d’oxygène.

De leur côté, les magasins n’ont pas attendu longtemps avant de se mettre à la page. Robots permettant de préparer ses propres cosmétiques ou même réfrigérateurs avec plusieurs modes de températures, voici ce que l’on peut trouver dans certains rayons…

Un monde toujours plus digitalisé

Pourquoi un tel intérêt? Selon les propos de Laurence Newman – cofondateur de la plateforme CurrentBody – relatés à Vogue France, le Covid a accéléré l’utilisation de ce type d’outils à la maison. Sans oublier que les réseaux sociaux ont permis de faire la promotion de ces objets, qui peuvent être utilisés en dehors des cliniques et des instituts de beauté.

Pour Catarina Palmeira, docteure spécialisée en médecine esthétique chez Forever Institut, ces accessoires sont appréciés, car ils détiennent plusieurs avantages par rapport aux procédures en cabinet: ils sont discrets, moins chers et plus faciles à utiliser individuellement chez soi.

Cependant, qu’en est-il de leur efficacité? «Les soins en instituts ont généralement une indication, un objectif, une durée et une intensité adaptée aux besoins des gens. Les appareils à utiliser à la maison ne fournissent qu’un mode de fonctionnement. Ces produits peuvent être complémentaires à des traitements d’institut, mais ils ne remplacent pas l’expertise d’un ou d’une professionnelle.»

En plus de parvenir à combler nos envies de nouveautés 2.0, la beauty tech se veut inclusive. Chez Lancôme (groupe L'Oréal) par exemple, on vient tout juste d’annoncer le lancement de Hapta: un outil portable et informatisé doté d’un stabilisateur permettant aux personnes à mobilité réduite d’appliquer leur maquillage avec précision.

Or, il convient de prendre des pincettes lorsqu’on évoque ce type de concept dans le domaine de l’esthétique. «S’il y a certainement des gens qui veulent bien faire, je pense que les entreprises se plient à ce qui est attendu de la part de leur clientèle. À mon avis, il n’y a pas de réelle discussion concernant l’inclusion au sein de ces sociétés. Sinon, il y aurait des équipes plus diverses», précise Laura Tocmacov Venchiarutti, spécialiste de l’intelligence artificielle et fondatrice d’ImpactIA.

Alors, va-t-on vers un avenir où l’on se maquillera exclusivement à l’aide d’un simple boîtier signé Chanel comme dans Le cinquième élément sorti il y a… vingt-sept ans? Pas sûr. «Imaginer qu’une machine remplace l’humain n’est pas un débat constructif. Il faut avoir une réflexion centrée sur la collaboration», confie l’experte avant d’ajouter que l’utilisation d’une technologie aussi puissante pour des choses aussi anodines démontre bien notre humanité.

L’Oréal et son programme Open innovation

Il est enfin difficile de ne pas citer une seconde fois le géant français L’Oréal quand on évoque le mouvement où la technologie est au service de la beauté. Depuis 2018, le numéro un du marché cosmétique n’a cessé de lancer des nouveautés innovantes avec ce que l’entreprise a baptisé le programme Open innovation. Le concept: s’allier à des start-up du secteur de la tech, afin de lancer de nouveaux produits. Depuis, la beauty tech n’a cessé de gagner en popularité «Le marché devrait atteindre 81 milliards de dollars d’ici à 2027, soit une progression annuelle de 13%», signale Laurence Newman à Vogue France.

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Rouge sur mesure device, YSL, env. 330 fr.

© DR
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LED 2.0 LightMAX Supercharged LED Mask, MZ SKIN, env. 995 fr.

© DR
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Réfrigérateur de beauté de 4 litres, STYLPRO, env. 70 fr.

© DR
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Robot et balance de précision, BeautyMix, env. 140 fr.

© DR
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Miroir de poche avec éclairage LED (USB), AILORIA, env. 55 fr.

© DR

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