Skincare
Collagène, rétinol, vitamine C: Que valent ces actifs?
Le collagène
Chouchou des influenceuses et des célébrités comme Jennifer Aniston, le collagène n’a pas fini de faire parler de lui. Comme nous l’explique Anne-Sophie Bongain, ingénieure spécialisée en chimie, fondatrice de Nutrition Cosmetics Creation à Genève: «Le collagène est une protéine constitutive de la peau et sa teneur diminue avec le temps, laissant ainsi apparaître des signes de vieillissement cutané.» On peut en prendre par voie topique (via une crème, par exemple) ou orale (sous forme de poudre à mélanger avec sa boisson) afin de compenser la baisse normale dans le corps qui se fait à partir de 20-25 ans.
Quand peut-on prendre du collagène? «Puisqu’il s’agit d’une protéine, il n’a pas forcément d’âge au-dessous duquel il ne faudrait pas en prendre. Mais il est inutile d’en prendre très jeune.»
«On trouve du collagène bovin, de poulet ou marin (poissons). L’option végétale n’existe donc pas. Il s’agit en fait d’un substitut similaire fabriqué par biomimétisme.» Cet actif est devenu très populaire rapidement. Petit souci: le sourcing reste, à l’heure actuelle, opaque. Une enquête menée par The Bureau of Investigative Journalism, The Guardian, ITV et la plateforme brésilienne O Joio e O Trigo a révélé que les chaînes d’approvisionnement en collagène posaient des questions écologiques.
Les acides de fruits
Les acides de fruits sont utilisés pour leur action «peeling». Ils permettent de débarrasser la peau des cellules mortes et favorisent ainsi leur renouvellement. Comme pour le rétinol, on préférera une cure plutôt qu’une application quotidienne sur la peau. «Sinon, on risque d’avoir des rougeurs et une peau irritée», indique Anne-Sophie Bongain. Le must? Opter pour un peeling à l’acide de fruits avant d’appliquer un soin hydratant, par exemple.
L’acide hyaluronique
«L’acide hyaluronique est un peu le petit copain du collagène, note Anne-Sophie Bongain. Pour faire simple, le collagène forme un réseau de fibres tandis que l’acide hyaluronique est en quelque sorte un petit coussin entre ces fibres.»
On en a naturellement dans la peau, mais son stock diminue au fil des années. «À partir de 50 ans, l’actif atteint 50% de son capital. Résultat: notre peau paraît moins jeune.» Pour la petite histoire, à l’époque, l’acide hyaluronique était issu de la crête de coq (il lui permet de rester bien dressée sur sa tête, mais avec le temps, elle s’affaisse). Aujourd’hui, on peut l’obtenir grâce à la biotechnologie.
La vitamine C
La vitamine C est un antioxydant qui protège le corps des dégradations cellulaires (aussi appelé stress oxydatif). En prendre à partir de 20-25 ans peut être intéressant car c’est à cet âge que nos réserves commencent à s’épuiser. «Cependant, tout dépend de notre régime de vie. La dégradation cellulaire se fera plus rapidement si l’on fume, qu’on s’expose beaucoup au soleil ou qu’on ne se nourrit pas correctement, par exemple. Dès lors, il sera utile de prendre de la vitamine C histoire de prévenir les premiers signes de l’âge», précise Anne-Sophie Bongain. Finalement, combiner la vitamine C avec du collagène ou de l’acide hyaluronique s’avère être un combo gagnant pour prévenir le vieillissement cutané.
Le rétinol
Le rétinol fait partie de la grande famille des rétinoïdes, qui eux-mêmes sont dérivés de la vitamine A. Cette molécule permet de booster la production de collagène et est donc l’option parfaite si on cherche un actif anti-âge. Mais attention, il convient d’être prudent-e lorsqu’on en fait usage. Si on souhaite commencer à l’intégrer dans sa routine beauté, on préférera des soins avec un faible pourcentage (le maximum autorisé en Europe s’élève à 0,3% pour les produits cosmétiques et 1% pour les produits pharmaceutiques, accessibles uniquement sur ordonnance).