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Régime anti-gluten: le vrai-faux d’une intolérante

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© iStock

Il est difficile de se sevrer du blé.

Dans mon cas, ça n’a pas été si insurmontable que ça, dans la mesure où je cuisinais déjà beaucoup avant. Ce sont les ingrédients qui ont changé. Après, je pense que pour certaines personnes, c’est plus difficile que pour d’autres, en fonction des habitudes alimentaires de chacun. J’imagine que ça dépend aussi du niveau de l’allergie, car il y a une différence entre être coeliaque (maladie auto-immune qui nécessite l’élimination complète de la protéine) et être sensible.

Le gluten-free fait perdre ses amis et sa vie sociale.

Mis à part si vous avez des amis pourris, c’est faux! J’adore aller manger au restaurant et je continue de le faire, il suffit d’éviter les pizzerias et le MacDo. Si une viande est servie avec des pâtes, on demande du riz à la place et on fait attention à se renseigner pour savoir s’il y a des croûtons dans les salades. De manière générale, on peut manger les salades composées, le poisson, les tartares, le foie gras, les viandes sur ardoise, les sushis, les fondues (avec patates à la place du pain), etc. Il y a donc toujours une alternative. En plus, les restaurants commencent à bien indiquer les différentes possibilités au niveau des diètes alimentaires à la façon des options végétariennes.

Le régime sans gluten entraîne une perte de poids.

Pas vraiment. Pour ma part, ça n’a rien changé sur la balance. J’imagine que pour certaines personnes, ça a été le cas, car finis les croissants et autres petits pains au chocolat le matin, les pâtisseries aux quatre heures et les pâtes à tous les repas.

Le gluten-free est une mode.

C’est clairement une tendance, mais ça a du bon. Pour ma part, si les magazines de santé américains n’avaient pas commencé à beaucoup en parler, je n’aurais jamais découvert mon intolérance, et je me sentirais toujours aussi mal. Après, c’est vrai, un grand nombre de personnes de gens confondent le «no-glu» au manger «healthy» et l’associent à un régime.

Manger sans gluten est plus sain.

«Oui et non. On se nourrit plus sainement à condition de cuisiner soi-même, et éviter par conséquent les substances non identifiées des produits préparés. Mais étant donné que ce régime (au sens propre) est devenu très à la mode, les articles se sont multipliés: cookies, pain de mie, biscuits, etc. Et ces alternatives sont souvent plus chargées en sucres et graisses que les versions à base de blé. Manger sain n’est donc pas une question de gluten. D’ailleurs, j’insiste, le gluten n’est pas un poison et ce n’est pas mauvais pour la santé.»

Il y a peu d’alternatives au blé.

Je répondrais que je mange des pizzas, des gnocchis, des crêpes, des biscuits de Noël, et des tartes. Donc c'est faux, il y a de nombreuses alternatives.
Pour la pizza: si je veux manger sain, je prépare une «pâte» à base de légume, et si j’ai envie de me goinfrer, avec de la farine de soja. En ce qui concerne les crêpes, je les fais à partir de farine de sarrasin bio (à la Bretonne). Les cookies et biscuits ont un goût incroyable avec de la farine d’amarante.

Pour remplacer les féculents, il y a: le quinoa, le riz (pas les mélanges qui peuvent présenter des contaminations croisées), les pommes de terre, les patates douces, les lentilles, les nouilles de riz...
Beaucoup de gens me disent «mon Dieu, mais tu ne manges plus rien», or c’est tout le contraire! J’ai une alimentation nettement plus variée que certaines personnes n’ayant aucune allergie, car je dois penser plus loin que raviolis et pâtes bolo. Aussi, ça a boosté ma créativité en cuisine, au fur et à mesure je découvre de nouveaux ingrédients et je teste des choses que je n’ai pas l’habitude de manger. Mon intolérance n’affecte pas mes proches qui aiment le challenge que propose mon alimentation, et je ne les empêche pas de s’alimenter comme ils l’entendent.

Tout le monde peut suivre un régime sans gluten.

Tout le monde peut, mais pas tout le monde ne doit le suivre. Certains aliments avec cette protéine contiennent des nutriments essentiels pour une bonne santé. Il n’est donc pas nécessaire de s’en priver.

On est moins fatigué sans blé.

C’est vrai, mais parce que je suis intolérante. Aussi, ce n’est pas le blé qui épuise, néanmoins certaines habitudes qu’on a au petit-déjeuner ne sont pas les meilleures. Souvent, on oublie les vitamines et les protéines qui aident à bien démarrer la journée.

Les gourmands ne peuvent pas être des no-glu.

Les macarons, les M&M's, les mousses de fruits, les congolais, les crèmes brûlées ou anglaises, les amandes caramélisées, certains chocolats, la confiture, la crème double de la Gruyère, les glaces (mais pas toutes, c’est vrai qu’il faut faire attention), les pommes d’amour, le nougat, les pâtes d’amande, et bien sûr le Nutella ne contiennent pas de gluten! Est-ce que je dois continuer la liste?

L’intolérance au gluten est une maladie génétique.

Je ne suis pas médecin, je ne sais pas à quoi c’est dû. Mais je ne considère pas mon état comme étant une affection. C’est juste mon corps qui me fait comprendre qu’il n’apprécie pas certains aliments.

On arrive à mieux travailler quand on ne mange pas de gluten.

J’ai plus d’énergie depuis que je suis ce régime, je dors mieux et j’ai moins de coups de barre après les repas. Mais c’est parce que je ne supporte pas ce nutriment que ces effets positifs se font sentir. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas pour les personnes qui n’ont pas besoin de s’en priver.

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