Chronique sexe
Utiliser l'art culinaire pour pimenter sa vie sexuelle
«Dis-moi comment tu manges, je te dirai comment tu baises!» Les liens à tisser entre alimentation et sexualité peuvent en effet être multiples. Et cela va des observations du rapport à la nourriture donnant une indication sur la possibilité d’un bon «match» au lit («regarde le plaisir qu’il a à manger, et en plus avec les doigts…») aux ingrédients utilisés dans un contexte sexuel, en passant par les métaphores gourmandes, voire voraces pour parler du désir. Appétit et appétence font donc bon ménage, et cela de différentes manières!
Il y a la traditionnelle mais souvent cachée et honteuse utilisation des aliments pour se donner du plaisir, de manière végane (on se rappelle la blague des bonnes sœurs déçues d’avoir des carottes «mais râpées» au repas, ou la scène des spaghettis dans le gant de cuisine dans le film American Pie…). Même si beaucoup ont appris «qu’on ne joue pas avec la nourriture», concombres et courgettes peuvent être des simulacres de phallus, les bananes des alliées spéciales «zone G», et les peaux de mangues et d’aubergines si douces que l’on pourrait s’y frotter sans s’y piquer.
«Goûte-moi ça comme c’est bon»
Au-delà de leur utilisation «directe», d’autres personnes espèrent les vertus dites «aphrodisiaques» de certains aliments: si vous vous retrouvez avec des huîtres en entrée, un plat avec du gingembre pour le repas et un dessert au chocolat noir, il y a peut-être un message à comprendre, à tout hasard: «J’ai envie de te manger (aussi).»
Pour finir, on ne peut passer à côté de la nourriture comme potentialisateur du plaisir, qui se partage pour attiser les sens. «Goûte-moi ça comme c’est bon», la sauce à la cuiller, la bouche qui s’entrouvre, les yeux dans les yeux, ces derniers se fermant sous la saveur de la recette.
Quoi qu’il en soit, il y a clairement de quoi élargir son art culinaire et pimenter sa vie sexuelle (mais non ses muqueuses – conseil d’experte).