Chronique sexe
Comment dépasser la performance sans abandonner le plaisir?
«N’arrêtez pas quand vous êtes fatigué, mais quand vous avez fini.» Ou «soyez plus forts que vos excuses.» Ou encore: «Plus fort, plus longtemps.» En sexualité comme ailleurs, les valeurs capitalistes ont ma foi toujours voix au chapitre. Au point de transformer dans la tête de certaines personnes les chambres à coucher en salles de fitness, qu’il faudrait en plus visiter 2x/semaine, car «on ne paye pas l’abo pour rien»!
Question écoute du corps, de ses envies et de ses limites – ce qui va influencer la capacité à consentir – on repassera (mais pas les chemises). Quid du plaisir là-dedans? Ces notions prédisposent en effet plutôt au burn-out sexuel qu’à une partie de «burnes-out» sympathique, et cela notamment à cause des (fausses) croyances qui y sont reliées.
Dézinguons les idées reçue sur l'endurance
Les données autour de l’acte pénétratif phallo-vaginal montrent pourtant que ce n’est pas ce qui fait le plus facilement jouir les femmes, et encore moins si c’est pour faire des va-et-vient style marteau-piqueur.
Dès lors, face à la recherche d’endurance de certains hommes (parfois par peur d’être considérés comme «précoces»), certaines personnes finissent par endurer la sexualité, d’où le tristement célèbre: «Bon, t’as bientôt fini…?» Rester dur en durant des heures (Save a prayer au passage) n’est donc pas forcément nécessaire, surtout si c’est pour se la jouer footballeur, c’est-à-dire «droit au but, sans les mains»!
Mais pour cela, pourquoi ne pas miser davantage sur l’endurance de l’épaule et du poignet, dont on parle peu? À vos balles en mousse antistress pour muscler tout ça, à vos coussins pour vous caler propre en ordre dans l’axe en soulageant votre épaule, et doigtez joyeusement vulves et/ou cuculs consentants! L’avantage étant que cette endurance-là, elle, est toujours à portée… de main.
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