Chronique sexe
Sexualité: Ce que les rideaux racontent de la pudeur
«Dans l’intimité, on trouve les rideaux «concrets», mais aussi ceux qu’on crée: ces rideaux de cheveux, qui tombent en cascade, et derrière lesquels le visage se retire dans certaines positions», note Romy Siegrist.
© PETITES LUXURESRideau et sexualité, toute une histoire. Ou plutôt des histoires: celles qu’on devine à travers les rideaux posés, celles qu’on perçoit car ceux-ci sont tirés. Ces rideaux qui viennent cacher, préserver un espace d’intimité – ou même le créer. Peut-être en y mettant une coloration: seront-ils simples voilages, ou plutôt occultants? Blancs immaculés, ou alors bariolés? Au-delà de l’ambiance qu’ils peuvent générer, les rideaux sont une pierre d’angle de l’intimité.
Ils semblent en effet être une échelle vers le septième ciel, un baromètre du plaisir, puisque l’on dit «grimper aux rideaux» – de quoi ravir la félinité en nous, toutes griffes déployées!
Ils servent pour certaines personnes à se cacher, à faire une surprise – adieu le placard, bonjour l’étoffe.
Voiler ou dévoiler: notre rapport à la pudeur
D’ailleurs, dans l’intimité, on trouve les rideaux «concrets», mais aussi ceux qu’on crée: ces rideaux de cheveux, qui tombent en cascade, et derrière lesquels le visage se retire dans certaines positions. Ou alors ceux qui viennent couvrir la poitrine, ou encore donner du relief au dos. Et puis cette frise qu’est la moustache au-dessus de cette bouche.
Les rideaux parlent également du rapport à la pudeur, de la relation avec l’autre, mais aussi avec le monde: «Et lorsque tu me fais l’amour, est-ce que tu fais vraiment l’amour?
Derrière ce grand rideau noir, tu m’interdis d’aller voir» – un art du teasing et du mystère, comme le chantait Johnny.
Changement de ton. Neuf coups rapides, trois coups lents: lever de rideau sur ton cul, sur ces jeux de dévoilement, donnant de la profondeur à la scène sexuelle, tout cela soutenu par les rayons de soleil qui passent et mettent en valeur les formes de ton corps. La vue est à couper le souffle, tant dedans que dehors. Parfois, comme Bardot l’on rêverait que notre vie se passe toujours en ciel de lit. Et puis, une fois le plaisir pris, l’on décidera ensemble que cet acte est fini. Rideau.
