Chronique sexe
Quand sexualité et littérature font bon ménage
Oyez, oyez: en matière de littérature olé olé, le pari est pris que tous les goûts sont dans la nature. Néanmoins, pour marquer sa culture, ce sont bien les «dégoûts» assumés face aux écrits qui marqueront notre position. Il est en effet plus aisé de parler (publiquement du moins) de ce qui nous répugne, de ce que l’on trouve risible – de cette litté-rature –, que de ce qui nous excite, même si beaucoup de notre érotisme peut se deviner tout pareillement entre les lignes.
Mais revenons à son utilisation: que ce soit pour s’échauffer, pour développer son imaginaire, pour nourrir le fantasme, pour (r)allumer la flamme, pour goûter aux plaisirs plus ou moins communs des autres, s’offrir un ouvrage «qui se lit d’une main» peut être bien pratique.
En ce qui concerne les autrices et auteurs, nous retrouvons des gens de lettres, des «Messieurs et Mesdames Tout-le-monde», des personnes publiant sous pseudonymes, ou à l’inverse, des personnalités publiques: en France notamment, politique et érotique semblent faire bon ménage, l’art du débat s’avérant apparemment nourrir l’art de parler des ébats!
Revenir au plaisir de lire
La littérature érotique rappelle ces premiers émois, quand Canal+ était trop grisé mais qu’il était grisant de chiper dans la bibliothèque ce roman où, à la page 57, une scène émoustillante prenait place, discrètement. Ce moment lors duquel on se gorgeait des sensations décrites, où l’on développait son langage de la chair, où l’on s’appropriait les codes d’interactions propres à certains milieux, où naissaient les premières excitations.
Le genre est si vaste qu’il serait dommage de ne pas l’explorer. Sur ce point-là, la caverne d’Ali Baba des mots du sexe qu’est la librairie HumuS à Lausanne laissera baba l’anthropologue en vous devant tant de diversité et de richesses!