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Chronique sexe

Comment la vocalisation peut informer et accroître le plaisir

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«Libérer sa voix, son souffle, facilite la diffusion du plaisir dans le corps, et dans le périnée. Cela peut également donner des indications aux personnes qui sont avec nous sur ce qui nous plaît particulièrement.» - Romy Siegrist

© PETITES LUXURES

«Dis, la voisine, tu penses qu’elle jouit en La majeur ou en La mineur? – Ah, là, je pense plutôt qu’elle jouit avec LE majeur.» Qui ne s’est pas déjà retrouvé confronté-e aux vocalises de personnes forniquant (ou plutôt niquant fort) dans la chambre d’à côté, que ce soit à la maison ou à l’hôtel? Entre gêne et excitation, la question de se laisser aller à rendre sonore les ébats se pose. Et l’on peut comprendre. S’autoriser à vocaliser, serait-ce un privilège d’ermite, de parents dont la progéniture dort ailleurs, de personnes gardant ses distances (relationnelles plus que sonores) avec son voisinage? Ou bien également un devoir sexiste – notons l’incitation sociale faite aux femmes à faire chauffer leur voix pour échauffer leurs partenaires, généralement plus discrets si ce sont des hommes? Pourtant, du râle aux gammes, faire du ramdam change le game!

Vocaliser ou ne pas vocaliser

En effet, libérer sa voix, son souffle, facilite la diffusion du plaisir dans le corps, et dans le périnée. Cela peut également donner des indications aux personnes qui sont avec nous (l’auditorat fera lui fonctionner son imagination) sur ce qui nous plaît particulièrement. Vocaliser permet aussi d’informer notre partenaire d’où l’on se trouve dans la partition de notre excitation: «Ah, on arrive à l’Allegro… on enchaîne sur le Vivace… on atteint le Prestissimo… avant… le point d’orgue – avec petit effet vibrato s.v.p. – ah, quel beau Gloria!» À noter que la manière de vocaliser n’est pas qu’individuelle – même si c’est un peu la surprise avec chaque nouvelle personne – mais bien culturelle, et qu’on ne vocalise pas pareil en milieu francophone qu’italien, ou en milieu bourgeois qu’ouvrier – les épisodes de Sex & Sounds de Maïa Mazaurette, sur Arte Radio, ne nous le rappelleront jamais assez.

Si vocaliser ou ne pas vocaliser peut être un enjeu pour de nombreuses personnes (et pas que «ch’expire») – parce que ce serait mal vu, mal entendu, parce que ça soulèverait des suspicions dans le voisinage ou que ça nourrirait l’imaginaire lubrique d’autrui – exprimer vocalement son plaisir facilite généralement l’accession à l’orgasme. Pour soi en tout cas.

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