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Chronique sexe

Plaisir sexuel et accouchement partagent les mêmes hormones

Accouchement orgasmique un accord emotionnel et physique

«Promis, cette chronique n’est pas financée par la "Brigade des Nurses" dont parlait Florence Foresti.» - Romy Siegrist, psychologue et sexologue clinicienne

© PETITES LUXURES

«Et là, je l’ai senti descendre, passer, et sortir, et j’ai senti en moi comme une vague intense de chaleur, de plaisir, d’amour, de joie, de puissance, d’extase: c’était orgasmique.» Et si l’art d’enfanter n’était pas si loin de l’art d’accueillir et de travailler le plaisir sexuel, et pas seulement au travers des techniques de respiration?

À la veille de Noël, jour de fête de la naissance de Jésus – qui a été mis au monde avec facilité selon les écrits, sans laisser de traces de son passage sur Marie, qui demeure «vierge» – et si l’on montrait comment mettre les chances de son côté afin de tordre le cou à la «punition divine» qui disait que l’on enfanterait «dans la douleur»? Sachant que plaisir sexuel et accouchement partagent les mêmes hormones et un état de conscience modifié, regardons de plus près comment les allier pour que cela puisse être pour de vrai un des plus beaux jours de la vie! Promis, cette chronique n’est pas financée par la «Brigade des Nurses» dont parlait Florence Foresti et ne vise pas à favoriser l’accroissement de la population.

Naissance orgasmique

Tant dans la préparation à l’accouchement (coucou la détente du périnée qui stimule les bulbes du clito ou l’haptonomie qui renforce le lien) qu’au moment du «travail», génitalité, affectivité et enfantement se retrouvent de facto étroitement liés… Associer une stimulation intime, multidimensionnelle, aux processus physiologiques est une clé – si ce n’est même le «secret le mieux gardé», comme le disent Elizabeth David (sage-femme) et Debra Pascali-Bonaro (doula) dans leur ouvrage La naissance orgasmique: guide pour vivre une naissance sûre, satisfaisante et agréable.

Couplées aux facteurs favorisant le processus physiologique, c’est-à-dire des éléments amenant la sécurité – les besoins de calme, de pénombre, d’intimité (sans les va-et-vient d’étrangers dans la pièce) et le fait de pouvoir choisir sa position (qui a priori ne sera pas le traditionnel «missionnaire hospitalier») – la masturbation et la stimulation des seins sont par exemple une aide précieuse. La libération d’endorphine et d’ocytocine qu’elles induisent réduit notamment la douleur et soutient le travail.

Si beaucoup de honte demeure face à l’envie ou le besoin ressenti de se toucher, ou face à un orgasme parfois inattendu lors du passage de bébé – le birthgasm – parce que cela semble «anormal», «sale» et «malsain», vivre l’expérience de mettre au monde en plein accord émotionnel et physique est un cadeau, une aventure extatique et transformative! Joyeux Noël!


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