Chronique sexe
Comment intégrer le strip-tease dans l'intimité?
«Au mois d’avril, ne te découvre pas d’un fil, au mois de mai, fais ce qu’il te plaît!» Et si la saison était propice au strip-tease? Il faut dire que le retour de l’hiver il y a quelque temps nous a clairement poussé-e-s à investir une technique simple mais efficace pour un déshabillage réussi: la technique de l’oignon, c’est-à-dire porter plusieurs couches sur soi!
Belle astuce, car on ne va pas se mentir, dans l’art de se dévêtir, lors des premiers essais, on se retrouve souvent plus vite à poil que l’éventuelle chanson qui nous a mis in the mood – ce qui n’est pas un mal en soi, tout n’est pas obligé de durer dans la vie.
Ludique, maladroit, partagé...
Il y a le strip-tease ludique, celui des fêtes adolescentes ou des soirées d’adultes en mode revival, pour qui le strip-poker amène un vent de fraîcheur, et un taux de concentration aux cartes plus ou moins élevé, tout comme la température.
Il y a le strip-tease maladroit mais qui vient du cœur, comme celui de Kim Basinger dans 9 semaines 1/2, repère érotique de toute une génération, parce que tout ça n’est pas si sérieux, mais qui a dit que le sexe devait l’être?
Bien entendu, certaines personnes l’investissent professionnellement, et les soirées Chippendales gardent le vent en poupe pour se marrer entre copines. Contrairement aux shows de burlesque, plus politisés et peut-être plus inspirants dans la diversité des corps représentés, les corps body-buildingés huilés y sont la norme. Ces deux mondes présentent cependant un point commun, celui de jouer avec le public, regards et approches parfois à l’appui – sans oublier l’aide demandée («déboutonne-moi ça cocotte, et avec les dents»).
Se déshabiller devant et pour l’autre peut de même se faire en mode show a casa, en choisissant une musique qui nous convient pour se faciliter la tâche, pour oser prendre le temps, faire languir. Puis il y a l’effeuillage partagé et simultané, plus courant, comme ces fois où l’on se jette l’une sur l’autre, se découvrant en alternance, en faisant attention à ce que personne ne prenne trop d’avance. Il y a aussi ce strip simple qui se fait progressivement lors de l’échange, sans en faire une performance.
L’art de (se) déshabiller, «mais pas de tout de suite, pas trop vite…» comme le disait Juliette Gréco. Et puis, la rencontre peut être l’art de se dévoiler avec douceur, au fil des rendez-vous, comme un strip-tease… de l’âme.
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