Chronique sexe
Désirer les courbes du corps pour augmenter le plaisir sexuel
«Combien relatent une émotion provoquée par la confrontation à un galbe de cuisse [...] à un nez malicieux se glissant dans les creux?» - Romy Siegrist
© PETITES LUXURESÀ l’origine du Monde, des courbes, des creux, des pleins, des Courbet et des courbettes obscènes plus qu’obséquieuses – nous ne sommes pas à une cérémonie funéraire, mais plutôt fun et rare. Et si la courbe était un élément central de la sexualité?
En effet, combien relatent une émotion provoquée par la confrontation à un galbe de cuisse, à un arc de fesse, à une épaule offerte, à une joue rebondie, à un sein-colline, à un nez malicieux se glissant dans les creux?
Le corps prenant la lumière dans ces pleins, mettant en valeur la profondeur des angles convexes, réceptacles accueillants des caresses, des baisers, d’une tête (dé)posée après une longue journée.
Et puis, comment schématiser l’excitation et comprendre la fonction sexuelle? «Dessinez-moi votre courbe!» préconisent certains sexologues: montée de l’excitation, phase plateau, orgasme, résolution, puis période réfractaire à la (re)bandaison pour les pénis, du moins si éjaculation il y a eu. Dans ce schéma, la satisfaction semble liée davantage à une courbe-vague qu’à une courbe-montage, où l’on n’aurait pas eu le temps de surfer sur les vaguelettes du plaisir, cette phase plateau où «la croisière s’amuse», où l’on se laisse traverser, remplir, dans les pleins, dans les creux, dans le cœur, dans les yeux.
À vos courbes, prêtes et prêts...
Si ce schéma amène un certain script linéaire (avec l’orgasme comme horizon, comme résolution), force est de constater qu’il réduit la sexualité dans une certaine direction. Et si cette courbe devenait spirale? Et si la courbe se révélait tridimensionnelle, prenant de la profondeur, laissant le plaisir venir se nourrir, se renforcer, en boucles, sans but?
En parlant de plaisir, un doigt ou deux courbés, incurvés, comme un signe de «viens-par-ici», pourront donner passablement de joie aux zones G (le combo vagino-urétro-clito-bingo) et aux points P (prostatiques chics) quand positionnés côté ventral. À vos courbes, prêtes et prêts, partez, feu (dans la culotte)!
