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Blue Monday: la fin du mythe

Blue Monday: la fin du mythe

Le concepteur du Blue Monday, Cliff Arnal, a admis en 2010 qu’il n’y avait rien de scientifique derrière ce dernier...

© Rares Cimpean

Avouez, il était facile de tomber dans le panneau. Janvier? On ne saute souvent pas de joie lorsque l’on évoque le premier mois de l’année: bonnes résolutions à tenir, diète post-Noël, économies en berne… La nouvelle dynamique qui nous anime le 31 décembre à minuit a tendance à s’essouffler dès le retour par la case «travail».

Une équation qui fait vendre

C’est en 2005 que l’on évoque pour la première fois le concept du «Blue Monday» (en anglais, «to feel blue» signifie «être déprimé»). Une équation prétendument scientifique est mise en avant pour être parvenue à déterminer le jour le plus déprimant de l’année. Parmi les paramètres traités, cette dernière met en corrélation la météo, le niveau de dettes, la motivation, le besoin de changement ou le temps écoulé depuis Noël.

Le problème: l’auteur du calcul, Cliff Arnal, docteur en psychologie à l’Université de Cardiff, a admis en 2010 qu’il n’y avait rien de scientifique derrière ce dernier. Pire: tout est parti d’une demande publicitaire orchestrée par l’agence de voyages Sky Travel… La meilleure recette pour trouver le bonheur? Voyager, évidemment. Dans le monde scientifique, l’opération commerciale a fait grincer les dents, comme l’explique Dean Burnett, chercheur en neurosciences, au «Guardian»:

«Ce genre de calculs menace la compréhension que le public a de la science et de la psychologie. C’est également irrespectueux envers celles et ceux qui souffrent véritablement de dépression, car cela sous-entend qu’il s’agit d’une expérience temporaire et mineure dont tout le monde souffre.»
@ Toa Heftiba

Alerte aux dépenses compulsives

Autre souci: les publicités circulant autour du Blue Monday encouragent les dépenses compulsives. Selon une étude britannique citée par «Le Monde», neuf personnes sur dix déboursent davantage d’argent lorsqu’elles ne sont pas en forme. Le sentiment de culpabilité suivant un achat donne ensuite lieu à d’autres achats pour «se sentir mieux»: le cercle vicieux se met alors en place.

Quant à la période la moins heureuse de l’année, elle ne se situerait pas en janvier, mais en novembre. Telle est la conclusion d’une analyse menée en Grande-Bretagne compilant les jours d’absence dus à des troubles dépressifs de 600'000 employés durant les 15 dernières années. Les mois de novembre et de décembre seraient les plus difficiles à traverser.

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