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Souffrez-vous de FOBO, le syndrome renforcé par les réseaux sociaux?
La prise de décision fait partie de notre quotidien. Dès le saut du lit, nous choisissons les vêtements que nous allons porter, le petit-déjeuner que nous allons dévorer et le podcast qui nous accompagnera durant notre trajet de train. (Et selon notre degré d'addiction au shopping, le choix d'une robe fleurie peut se révéler tout à fait fastidieux...)
Les choses se compliquent lorsqu'il nous faut trancher entre dix-huit sortes de pizza, quinze restaurants japonais ou trente séries Netflix. «Choisis pour moi» et «Comme tu veux» deviennent alors les phrases préférées de certains êtres connectés, pour lesquels la prise de décision devient insupportable. C'est vrai: qu'est-ce qui me dit que la «Quatre saisons» n'est pas mille fois meilleure que la «Capriciosa», et que je n'aurai pas loupé ma pause déjeuner en faisant le mauvais choix? («Il ne me reste plus qu'à manger les deux», répondraient certains.) On exagère un peu le trait; mais en gros, c'est bien de cela qu'il s'agit!
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FOBO, ou l'exès de possibilités
Est-ce vraiment étonnant..? À l'ère d'Asos, de Tinder et de Uber Eats, il devient de plus en plus compliqué de faire un choix. Inondés de possibilités, nous avons du mal à repérer la meilleure solution parmi cet océan d'opportunités attrayantes, et sommes déçus de ne pouvoir les tester toutes, afin d'être sûrs de ne pas regretter le choix final. L'exemple des sites de rencontre est malheureusement flagrant: devant tous ces profils disponibles, il arrive qu'on ne sache plus vraiment où donner de la tête... et qu'on finisse par louper la perle rare.
Troubles mentaux: «Chéri, j'ai un néo-syndrome!»
Pour certains, cette difficulté devient une véritable angoisse et se transforme carrément en un syndrome, qui paralyse totalement leur prise de décision: c'est le «FOBO» («Fear of Better Options»), que les chercheurs définissent ainsi:
Oups... vous reconnaissez-vous? Parfois très pénible, ce trouble vous empêche de trancher rapidement et de savourer les petits plaisirs de la vie: la notion d'instinct disparaît complètement, submergée par la peur de tirer la mauvaise carte. Il y a toutefois un côté légèrement plus positif! Selon le «New York Times», les personnes atteintes de FOBO prennent de meilleures décisions que les autres... mais sont incapables d'en profiter, car elles ne parviennent pas à s'en satisfaire.
Voilà qui est bien dommage... mais pas irréversible! Faites-vous confiance, et surtout dédramatisez: si vous ne choisissez pas la bonne pizza cette fois-ci, vous le saurez pour la prochaine fois! Ce qu'il y a de génial, avec la prise de décision spontanée, c'est qu'une erreur peut nous apprendre énormément de choses. Et au passage, il serait peut-être temps de vous déconnecter des réseaux sociaux, afin de retrouver les objectifs et les valeurs qui vous importent véritablement. (En cas de doute, prenez la Margherita... les valeurs sûres ne déçoivent jamais.)
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