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Pour exiger l’égalité salariale, les footballeuses américaines retournent leur maillot

Pour exiger l’égalité salariale, les footballeuses américaines retournent leur maillot

Durant la rencontre qui les opposait aux Japonaises le 11 mars 2020, les footballeuses américaines ont joué avec un maillot retourné.

© Getty

Elles sont championnes du monde mais doivent continuer à se battre pour exiger l’égalité salariale. Elles? Les footballeuses de l’équipe nationale américaine. Cela fait désormais un an que Megan Rapinoe, Alex Morgan et leurs coéquipières ont déposé plainte contre leur fédération. Et la réponse de cette dernière laisse totalement incrédule: «Le travail d’un joueur masculin, à savoir affronter des équipes nationales masculines, nécessite des compétences supérieures, basées sur la force et la vitesse, par rapport à celui d’une joueuse féminine.»

Comme le souligne «Slate», les sponsors de l'équipe se sont également montrés consternés par la décision de la fédération et de son président, Carlos Cordiero. «Nous sommes extrêmement déçus par ces commentaires inacceptables et offensants», a fait savoir Coca-Cola. Et malgré les innombrables critiques émises à son encontre et de nombreux appels à la démission, Cordiero reste en place. Il s'est contenté de présenter des excuses, bien trop tardivement selon le point de vue des intéressées.

«Nous ne pouvons pas supporter ce traitement misogyne»

Les doubles championnes du monde en titre (elles ont remporté quatre des huit Coupes du monde organisées depuis 1991) continuent ainsi de se battre. Elles ont disputé le match qui les opposait au Japon dans le cadre de la «She Believes Cup» en portant leur maillot à l’envers. Dans leur déclaration commune, les athlètes expliquent «vouloir avancer ensemble en tant qu’équipe et déclarer au nom de toutes les filles que les commentaires de la fédération sont inacceptables. Nous aimons ce sport et ce pays, nous ne pouvons pas supporter plus longtemps ce traitement misogyne.»

Alors que les performances de l’équipe masculine sont bien loin d’être aussi éblouissantes (22e rang mondial au classement FIFA, la Suisse pointe à la 12e place), les joueurs ont tardé à afficher leur solidarité. La gardienne Ashlyn Harris déplorait ce fait fin 2019 sur le site «Power Plays»:

«A-t-on déjà entendu les hommes de l’équipe nationale dire «ça déconne complètement, ce sont les meilleures joueuses du monde»? Non, leur soutien manque vraiment.»

Mi-février, l’équipe masculine a fini par publier un communiqué exigeant l’égalité salariale.

Mercredi 11 mars, après le match contre l’équipe nipponne gagné 3 à 1, la capitaine Megan Rapinoe s’est adressée directement aux enfants avec ce message fort: «Vous n’avez pas moins de valeur parce que vous êtes une fille. Vous n’êtes pas meilleur simplement parce que vous êtes un garçon. Nous devrions toutes et tous avoir les mêmes opportunités de poursuivre nos rêves.»

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