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L'ONU dénonce le calvaire des femmes emprisonnées en Corée du Nord

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«Les histoires de ces femmes, punies pour avoir fui leur pays en tentant de joindre les deux bouts, me brisent le cœur, a commenté Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l'homme. [...] Elles méritent justice, vérité et réparation.»

© Milada Vigerova / Unsplash

Rédigé par le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme (HCDH) des Nations Unies, le rapport se base sur les témoignages d'une centaine de femmes, emprisonnées en Corée du Nord entre 2009 et 2019.

Après avoir tenté de fuir le pays, à la recherche d'un emploi et de conditions meilleures, elles avaient été forcées de rebrousser chemin et confrontées à une terrible violence, à leur retour. Les victimes interrogées racontent en effet avoir été brutalisées, séquestrées, affamées, violées et attouchées par des membres des forces de l'ordre. Le document officiel dénonce «des violations des droits humains multiples et graves».

Rappelons que 80% des réfugiées arrivées en Corée du Sud, durant l'année 2019, sont des femmes. Emprisonnées entre les murs de centres de détention, les fugitives devaient alors attendre leur procès dans des conditions invivables: cloîtrées, les unes sur les autres, à l'écart de la lumière du jour, dans des lieux insalubres, elles racontent avoir vécu un enfer. Le rapport évoque même des avortements forcés, réalisés dans une immense brutalité, des expériences menées sur le corps des femmes incarcérées, ainsi que le refus de leur apporter des serviettes hygiéniques. Elles n'avaient l'autorisation d'utiliser les toilettes qu'une fois par jour, et les douches une fois par semaine.

Justice et vérité

Ainsi que le rappelle le Time, les femmes ayant témoigné de façon anonyme auprès de Daniel Collinge, agent pour les Droits de l’homme à Séoul, sont parvenues, par la suite, à quitter la Corée du Nord. Néanmoins, de nombreuses personnes, femmes et hommes confondus, sont actuellement toujours emprisonnées dans ce type de prison politique.

En plus de dénoncer ces actes de violence perpétrés en Corée du Nord, le rapport du HCDH demande aux pays voisins, dont la Chine, d'accueillir les fugitives: il invoque ainsi le principe du non-refoulement, soit l'interdiction d'expulser des individus vers un lieu où ils risquent de subir des traitements inhumains.

«Les histoires de ces femmes, punies pour avoir fui leur pays en tentant de joindre les deux bouts, me brisent le cœur, a commenté Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l'homme, en complément du communiqué. [...] Elles méritent justice, vérité et réparation.»

Toujours selon le Time, les représentants diplomatiques de la Corée du Nord, à Genève, ne se sont pas encore exprimés quant aux accusations détaillées dans le rapport.


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