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Une vie de chat

L'édito de Sonia Arnal: JC est confiné

Arnal Sonia Edito 19 2

Depuis que le territoire de JC, jusque-là exclusif, s’est transformé en espace de coworking pour trois, sa vie n’est plus comme avant. Il y a des vidéoconférences dans toutes les pièces, plus moyen de piquer un petit roupillon impromptu sur le canapé du bureau, de prendre un bain de soleil sur le plancher du salon ou de siroter son apéro dans la cuisine.

© Ludovic Andral

Planqué dans la structure même du lit, JC pionce. JC, c’est donc le chat, une grande chose sympa originaire de Moutier, qui a gardé de ses origines un côté un peu bûcheron; il est parfois brut de décoffrage, par exemple quand il balance des torgnoles sans raison aucune aux chatons des environs qui viennent lui dire bonjour.

Jean-Claude, c’est un chat, s’il avait une voiture, elle serait tunée, si vous voyez comment. Si on le laissait faire, il boirait de la Cardinal en mangeant des chips devant le match de foot, en slip, les pieds sur la table basse du salon. Aimable, aimant, mais pas super-raffiné.

Mais voilà, Jean-Claude souffre du confinement. Il a l’habitude que je travaille toute la journée donc, d’ordinaire, il vit sa vie sans rendre de comptes à personne, avec ses horaires, sa routine: balcon tôt le matin, puis éventuellement petite sieste sur le sèche-linge quand il tourne (pour les vibrations, ça le berce), tournée générale dans l’appart, retour sur le balcon pour s’assurer que tout roule dans le jardin, passage à la cuisine pour prendre deux trois croquettes (ça creuse, toutes ces pièces à inspecter), hystérie inexpliquée avec cavalcades diverses, jeté de souris en feutrine, sauts sur le canapé du salon et toute cette sorte de choses sur le coup des 14 heures, et monstrueuse sieste l’après-midi (difficile de distinguer précisément quand s’arrête et quand commence sa nuit).

Un nouvel équilibre

Depuis que son territoire, jusque-là exclusif, s’est transformé en espace de coworking pour trois, sa vie n’est plus comme avant. Il y a des vidéoconférences dans toutes les pièces, plus moyen de piquer un petit roupillon impromptu sur le canapé du bureau, de prendre un bain de soleil sur le plancher du salon ou de siroter son apéro dans la cuisine.

Entre le changement d’affectation des pièces et le déplacement de meubles pour créer plus de places de travail, le pauvre n’est plus chez lui.

C’est comme ça qu’il se planque sous le lit, en passant par le tiroir, dans la structure même du meuble, là où on ne peut plus le voir ni l’atteindre.

Toutefois, il a beau être une grosse flemme un peu rustre, il a quand même trouvé un moyen de tirer le meilleur de cette noire période. Comme on ne sait plus trop qui l’a nourri ni quand, il se roule fréquemment par terre, se tenant la panse d’un air affamé en poussant de petits cris déchirants. Et ça marche! Il doit se faire double ration minimum à chaque repas. Pour JC, quand il est question de bouffe, il n’y a pas de petit profit.

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