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L'édito de Géraldine Savary: «Les coups de sonde ne font pas le vent»

Edito Geraldine Savary redactrice en chef Femina

«Il n’est pas étonnant que les femmes soient plus ouvertes aux nouvelles questions de société. Elles perçoivent que derrière les polémiques épidermiques, elles peuvent trouver intérêt à remodeler un monde dans lequel elles ont plus de place.»

© ELSA GUILLET

Récemment, une étude menée en Suisse alémanique montrait que près de 20% des femmes qui s’étaient engagées dans une formation académique rêvaient de travailler à temps partiel et d’épouser un homme plus âgé et plus riche. Elles n’auraient aucune envie de faire carrière, au contraire, elles préféreraient poireauter sagement sur les bancs de l’université en attendant de se marier sous le régime des acquêts. Le coup de sonde a fait grand bruit. Certaines et certains se sont congratulés sur le mode «on vous l’avait bien dit», d’autres ont remis en cause la validité de l’étude, un peu olé olé du point de vue scientifique, les plus pragmatiques ont rappelé que la proportion concernait très peu de monde (20% des 167’000 personnes inscrites dans les hautes écoles).

Samedi 27 mai 2023, coup de guidon dans l’autre sens, la NZZ publiait un sondage affirmant que les hommes deviennent de plus en plus conservateurs et choisissent plutôt des partis à la droite de l’échiquier politique alors que les femmes, au contraire, voteraient toujours plus à gauche, surtout les jeunes. Le mouvement #MeToo et les manifestations féministes de 2019 les précipiteraient dans les bras des politiques en pointe sur les thèmes d’égalité.

Enfin, roulement de tambour, pour compléter le tableau de nos pensées intimes, un sondage Tamedia sorti fin mai 2023 conclut que la défense des minorités et du wokisme ne passionne pas les foules, voire les horripile, mais relève que les femmes y sont plus attentives que les hommes.

Refaire le monde ou résister au changement

On fait le point. Que faut-il conclure de toutes ces données publiées? D’abord qu’un coup de sonde ne fait pas le vent. Normal que la société et la nature humaine résistent au changement. Mieux vaut faire avec ce qu’on connaît plutôt que de se lancer dans un inconnu où on aurait plus à perdre qu’à y gagner.

Dans le même élan, il n’est pas étonnant que les femmes soient plus ouvertes aux nouvelles questions de société.

Elles perçoivent que derrière les polémiques épidermiques, elles peuvent trouver intérêt à remodeler un monde dans lequel elles ont plus de place.

Enfin, je constate, en effectuant un rapide sondage autour de moi, que ces thématiques de société font débat dans les pique-niques et les dîners. Si ça discute et ça grésille autour du barbecue, on peut se dire que la démocratie a tout à y gagner.

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