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L'édito de Géraldine Savary: «Je pense à vous»

Géraldine Savary rédactrice en chef Femina éditorial

«Je pense à la puissance des femmes d’ici et d’ailleurs, et qui sont souvent les premières à ramasser les coups, à fuir les guerres, à mourir pour une mèche de cheveux.» - Géraldine Savary

© ANOUSH ABRAR

Je pense à vous, chère lectrice, cher lecteur qui nous lisez en ce 25 décembre. À vous, chez vous, qui arrivez à ce jour, après avoir jonglé entre toutes les tâches. Terminer le boulot comme si c’était la fin du monde, faire les courses, préparer le repas, passer d’une famille et belle-famille à l’autre, envoyer les enfants chez leur père, accueillir celui de votre conjoint, ne pas oublier de téléphoner aux proches qui vivent loin, décorer le sapin en last-minute, avoir l’air détendu, apprêtée mais pas trop, c’est Noël pas Nouvel-An.

Je pense à vous qui êtes solitaire chez vous, à regarder le ciel couleur de lait ou la montagne amie, à pleurer les absents.

Je pense à vous qui voulez que tout se passe bien, que tout le monde soit heureux, que tous les cadeaux soient parfaits, que tout le monde chante autour de la crèche, que le petit Jésus soit bien calé entre le bœuf et l’âne gris, que la dinde ne soit pas trop sèche et les biscuits pas trop cuits, et voilà que votre adolescent-mère-frère boude ou tombe malade, vous savez que ce n’est pas sa faute, mais bon, à coup sûr ça va casser l’ambiance.

Je pense à vous, qui êtes inquiètes, inquiets. Parce que vous avez froid, même collés contre le radiateur, et que, cette année, la vie vous semble si chère.

Je pense à vous qui quittez une fonction, un métier, par action ou par licenciement, et qui passez les fêtes de fin d’année avec un drôle de truc dans l’estomac.

À la puissance des femmes d’ici et d’ailleurs

Je pense à vous, infirmières, urgentistes, douaniers anglais qui subissez 11% d’inflation, à vous, contrôleurs dans le TGV qui faites grève parce qu’à la retraite vous ne gagnerez que 1300 euros par mois.

Je pense à toi, jeune fille, qui te réjouissais d’aller à Londres, de monter sur la grande roue à Winter Wonderland, ou sur la tour Eiffel même chichement illuminée, c’était ton cadeau de Noël tant attendu, reporté en raison du Covid et aujourd’hui tu dois à nouveau y renoncer parce que les gares et les aéroports sont à l’arrêt.

Je pense à la puissance des femmes d’ici et d’ailleurs, et qui sont souvent les premières à ramasser les coups, à fuir les guerres, à mourir pour une mèche de cheveux.

Je pense au Noël des célèbres familles royales et je souris un peu me disant que ça ne va pas être tout simple sous le sapin cette année.

Je pense à toutes celles et ceux qui aujourd’hui soignent, sauvent, protègent, informent.

Je pense à l’équipe de Femina, sans qui cet édito ne serait pas possible.

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