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Société

L'édito de Géraldine Savary: «Dur, dur d’avoir l’air riche»

Edito Geraldine Savary redactrice en chef Femina

«Même si, selon les sondages, nous nageons dans le bonheur, l’automne s’annonce tout de même difficile du point de vue financier.» – Géraldine Savary

© ELSA GUILLET

Devenir riche, c’est dur. Mais avoir l’air riche l’est encore plus. Vous qui êtes en train d’économiser l’argent que vous n’avez pas pour faire comme ceux qui en ont, et qui prévoyez d’acheter un sac ou un manteau de marque, arrêtez immédiatement. Femina vous l’explique dans ce numéro: les codes vestimentaires de la rentrée prônent désormais la sobriété, les non-couleurs et les matières qui durent.

Ouf, vous direz-vous. Même si, selon les sondages, nous nageons dans le bonheur, l’automne s’annonce tout de même difficile du point de vue financier. Pouvoir porter un cardigan beige sur un pantalon lâche et quand même se sentir membre à part entière de l’univers constitue donc une bonne nouvelle.

Sauf que non. Les signes distinctifs de la richesse et de la bonne naissance n’ont pas disparu, ils s’affichent juste différemment. La multiplication des logos sur tout ce qui porte, se porte et se transporte (même les planches à roulettes et les parasols sont griffés) a rendu certaines marques (trop) populaires. Les jeunes se sont précipités vers des enseignes réputées, ils ont demandé des casquettes clinquantes pour leurs anniversaires, les années de mariage se fêtent autour d’un sac signé, les influenceuses se mettent à clignoter. Tout ça a commencé à faire mauvais genre. L’outrance et le m’as-tu-vu des tenues ont contraint les personnes qui souhaitent afficher leur luxe souverain à s’en éloigner. On se cache désormais sous des manteaux en cachemire, dont l’absence d’étiquette dénote la cherté.

Une Olympe où le ciel est uniforme.

Adopter le «quiet luxury», à savoir le «luxe discret», montre qu’on est maître de sa silhouette et de son destin, que nulle tache occasionnée par une activité bassement humaine (au hasard: travail, enfants, déplacements en transports publics) ne viendra gâcher l’immaculé pull à col roulé. Détachés des modes, des contingences du temps et des foules fébriles, on traverse la vie sans que rien ne nous atteigne, barricadés dans une Olympe où le ciel est uniforme.

Forcément, on va s’y mettre nous aussi, à copier le bon goût de celles et ceux qui n’en font pas état. Mais chiche que nous saurons porter en bandoulière notre petit cœur de rockeuse rebelle et déjantée.

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