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Hommage

L'édito d'Alexandre Lanz: «Queen Birkin est morte, vive Jane!»

EDITO ALEXANDRE LANZ ELSA GUILLET

«Au micro de France Inter, la plus jeune des filles de Jane faisait un plaidoyer en faveur de sa maman artiste, qu’elle estime trop souvent réduite au statut de muse dans l’ombre d’un grand homme.» - Alexandre Lanz

© ELSA GUILLET

En ce funeste dimanche 16 juillet 2023, à la tristesse de l’annonce succédaient les sanglots longs, puis les chansons…

– Tu t’appelles comment?

– Melody.

– Melody comment?

– Melody Nelson.

Jane Birkin n’est plus. On se doutait bien que ça n’allait pas très fort, cela n’a en rien atténué le choc de sa disparition. Comme à chaque icône qui meurt, le déferlement déflagre sur le fil de nos réseaux sociaux et les médias, qui se mettent en mode monothématique. Jane chanteuse, Jane actrice, Jane icône de style et de mode, Jane égérie, Jane maman: ces derniers jours, le souvenir de Jane Birkin nous laissait toutes et tous sans voix, endeuillées et endeuillés du timbre de la sienne et de son phrasé, si uniques. Même Hermès est en deuil, tant l’aura de Birkin a marqué son époque.

«Signalement, yeux bleus, cheveux châtains, Jane B., teint pâle, le nez aquilin, portée disparue ce matin…»: aussitôt me sont revenus en tête certains de ses titres phares, le si mélancolique Quoi, qui marquait son come-back après sa séparation avec Serge Gainsbourg.

«Quoi… D’notre amour feu n’resterait que des cendres. Moi, J’aim’rais qu’la terre s’arrête pour descendre…»

Plaidoyer en faveur de sa maman artiste

Et puis je me suis souvenu d’une interview de Lou Doillon que je n’ai jamais oubliée. Au micro de France Inter, la plus jeune des filles de Jane faisait un plaidoyer en faveur de sa maman artiste, qu’elle estime trop souvent réduite au statut de muse dans l’ombre d’un grand homme. On parle de Gainsbourg bien sûr, auquel elle a rendu hommage sans relâche en revisitant inlassablement son répertoire de son vivant.

Je me suis aussi souvenu de cette séquence de télévision des années 70 ressortie au moment de la mort de Serge, dans laquelle il lui demandait dans une interview scénarisée: «Qui vous a donné l’idée de chanter?», ce à quoi la jeune comédienne s’empressait de répondre en écarquillant ses yeux: «Mais c’est vous!» avec son accent British irrésistible. Drôle oui, mais au fond, cette saynète faisait déjà écho au manifeste de réhabilitation initié par sa fille. Aujourd’hui, célébrons Jane Birkin à part entière, désormais pour l’éternité.

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