Femina Logo

actu

L'édito d'Alexandre Lanz: «Barbie, toutes les femmes de ta vie»

EDITO ALEXANDRE LANZ ELSA GUILLET

«Réduire Barbie au cliché de ravissante idiote est certainement la plus sexiste des postures.» - Alexandre Lanz

© ELSA GUILLET

Sans aucun doute, 2023 est son année. Cet été, Barbie revient sur le devant de la scène. Et pas par n’importe quelle porte. Par la grande: Hollywood! En attendant dans les salles obscures le tsunami rose de Barbie, le long métrage très attendu de Greta Gerwig avec Margot Robbie et Ryan Gosling au générique, penchons-nous sur le sort de la poupée la plus controversée de tous les temps. Qui, tel un paratonnerre sociétal – à l’instar de figures pop comme Bilal Hassani menacé par une clique de catholiques trop zélés – a l’habitude de ramasser les foudres des indignés, tous bords confondus. Soit. Laissons les rageux et rageuses rager entre eux et rendons à la poupée totem ce qui appartient à Barbie. Car si elle a le don de semer le trouble chez les adultes, elle met généralement d’accord les enfants qui l’aiment.

Quant à celles et ceux qu’elle laisse indifférents, ils ne lui cherchent pas pour autant des poux dans son brushing babylonien. Ainsi l’expliquait Jeremy Scott dans Vogue après la présentation de sa collection inspirée par l’icône pink pour Moschino, en 2014: «Comme n’importe quelle petite fille et petit garçon gay, j’adorais Barbie. Elle et moi partageons la même ambition: nous souhaitons simplement apporter un peu de bonheur aux gens.» Dans l’ère de la cancel culture, de l’appropriation et de la recontextualisation culturelle, Barbie marche sur des œufs plutôt que sur ses stilettos iconiques et fait profil bas avec ses seins coniques.

Barbie astronaute, docteure, ou présidente

Pourtant, pour la première fois depuis sa naissance en 1959, sa cote est au top en même temps que le néoféminisme piétine la société encore trop souvent engluée dans des réflexes patriarcaux. Climax. De là à relire son histoire à travers des lunettes féministes, il n’y a qu’un pas. N’en déplaise à ses détracteurs qui se gaussent de l’abaisser au statut de jouet débilitant menant inévitablement aux dérives du capitalisme, Barbie est bien plus que ça. Oui, elle aime le shopping et ses copines. Et alors?

La réduire au cliché de ravissante idiote est certainement la plus sexiste des postures. Car en dehors de son goût pour la mode, la plage et les garden-parties, Barbie est également astronaute, pilote d’avion, docteure, championne olympique, pompière et même présidente des États-Unis. «Et toc!» est-on tenté de rétorquer à la pseudo-intelligentsia engoncée dans ses snobs préjugés comme dans une tour d’ivoire, tout en bullant dans le jacuzzi de sa Dream House à Miami. Come on, Barbie, let’s go party!

Alexandre vous suggère de lire aussi:

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Un concentré de coups de cœur, d'actualités féminines et d'idées inspirantes pour accompagner et informer les Romandes au quotidien.

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné