
LGBTQ
Le Grand Conseil vaudois valide le recensement des agressions homophobes

La motion devrait prendre la forme d'une case supplémentaire à cocher lors du dépôt d'une plainte auprès de la police vaudoise: il sera ainsi possible de mieux évaluer le nombre d'agressions homophobes dans le canton, afin de mieux les endiguer, à l'avenir.
© Courtney Coles / Unsplash«C'est passé! Trop contente», s'enthousiasmait sur Twitter la conseillère nationale Léonore Porchet, suite à la décision du Grand Conseil vaudois. Le mardi 19 janvier 2021, une motion déposée en 2019 par la jeune Verte a reçu le «oui» tant espéré, après un vote très serré et une demi-heure de débat.
Il s'agit d'un pas dans la bonne direction pour la communauté LGBTQ+, dans le canton de Vaud: la motion demande en effet que les agressions homophobes et transphobes soient désormais recensées et reconnues par la police. Ainsi, il sera possible de rassembler des chiffres et des statistiques précis, afin de pouvoir, à terme, déployer une action concrète dans la lutte contre l'homophobie.
La motion devrait prendre la forme d'une case supplémentaire, à cocher lors du dépôt d'une plainte auprès de la police vaudoise: ainsi, la victime serait en mesure d'indiquer si l'agression subie relevait d'un caractère homophobe ou transphobe.
Voici le résultat du vote entre celles et ceux qui veulent changer le statut quo en légiférant et les autres qui veulent un... rapport 🤦🏻♀️ #gcvd #lgbtiq
— Porchet Léonore (@LeonorePorchet) January 19, 2021
Merci à mes collègues @VenizelosVass et @DaRaedler pour leur engagement 🏳️🌈🌻💚 https://t.co/ldxuGgfHms
Trente minutes de débat
La motion était notamment soutenue par David Raedler (Les Verts), membre du Grand Conseil: d'après l'ATS, ce dernier a tenu à souligner l'urgence d'une telle initiative devant l'augmentation de ce genre d'agression, dont seules 10 à 20% sont actuellement recensées. En l'absence de données plus précises, il n'est effectivement pas aisé d'évaluer correctement l'ampleur du phénomène, et encore moins de l'endiguer.
Or, l'idée a également rencontré des voix discordantes: ainsi que le relève la RTS, le PLR Pierre Volet est plutôt d'avis que ces chiffres manqueraient de fiabilité, puisqu'ils se baseraient uniquement sur le ressenti de la victime, sans prendre en compte les intentions de l'agresseur. Aussi estime-t-il qu'il serait préférable d'«attendre un jugement» pour qualifier une agression.
Finalement, la motion a été acceptée par une timide majorité d'élus et marque ainsi une victoire pour la lutte contre l'homophobie, dans le canton de Vaud.
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