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L'autrice Nadia Boehlen s'inspire de toutes les féminités

Lautrice nadia boehlen sinspire de toutes les feminites

Merci au bar La Station à Lausanne pour son accueil durant l'interview et le shooting de Nadia Boehlen. L'autrice sera présente au Salon du livre le 10 mars 2024.

© AMELIE BLANC

Nadia Boehlen aime écrire des histoires de femmes au profil varié. Des vécus multiples qui abordent la condition féminine et ses difficultés. Elle est autrice, mais également porte-parole d’Amnesty International Suisse depuis plus de 10 ans. Son dernier recueil de nouvelles, Après la forêt de mangroves, est sorti en janvier 2024 aux Éditions Slatkine.

«J’aime parler de femmes qui se trouvent dans un moment décisif en faveur de leur émancipation, de leur réalisation», explique-t-elle. Ses personnages proviennent de milieux sociaux différents, ils n’ont pas les mêmes origines, orientations sexuelles et sont entourés de familles aux profils divers. On se retrouve ainsi loin des injonctions qui surplombent encore notre société.

Entre sa plume, son travail pour l’ONG de défense des droits humains et son propre parcours de vie, Nadia Boehlen se livre en quelques mots-clés, avant son passage au Salon du livre le 10 mars 2024.

Si on vous dit… Amnesty International

«C’est un cadre de travail qui me plaît beaucoup car il n’est pas trop élitiste, contrairement à ce que j’ai pu vivre lors de mes études. J’apprécie aussi de pouvoir rencontrer des personnes fascinantes qui sont attentives aux inégalités. Je trouve le travail d’inclusion que nous réalisons très important, sans oublier le fait de remettre en cause le fonctionnement du monde.»

Si on vous dit… histoire

«J’aime écrire des récits qui s’inscrivent dans des événements historiques marquants. L’histoire de l’humanité n’est pas si éloignée de nos histoires personnelles. Si l’on se penche sur les bouleversements que nous avons vécus, comme Mai 68, le mouvement des droits civiques ou, plus récemment, le mouvement #MeToo, la guerre en Ukraine et au Proche-Orient, il s’agit d’événements qui nous touchent et nous façonnent en tant qu’individus.»

Si on vous dit… écriture

«Ça m’est venu petit à petit. C’est quelque chose que je considérais comme très lointain, inaccessible, voire magique. Je n’ai pas grandi dans une famille où l’on faisait de grandes études. J’ai commencé mon cheminement par la lecture, puis, j’ai maîtrisé l’écriture académique et la communication. Ce qui m’a aidé à me lancer dans l’écriture littéraire c’est d’avoir été encouragée par mes proches et d’avoir beaucoup lu. À présent, dès que je m’éloigne trop de l’écriture, je ressens un vrai manque.»

Si on vous dit… égalité

«Enfant et jeune fille, ce sont surtout les inégalités sociales qui m’ont le plus touchées car elles me rappelaient mon propre vécu, le fait d’avoir été déjugée en raison de certaines manières. Ces codes que l’on ne maîtrise pas sont encore trop souvent une entrave dans l’accès à des études ou à certains emplois. Aujourd’hui je sais que je suis désormais très privilégiée. Je veille à garder en tête tout le spectre des inégalités. »

Si on vous dit… femmes

«J’ai beaucoup d’admiration pour les femmes qui m’entourent. Je remarque les lourdes charges qui pèsent sur elles et comment cela peut être décourageant, mais elles trouvent toujours la force de continuer à avancer. Ce sentiment de sororité m’est venue avec le temps, plus jeune, cela n’avait pas la même signification pour moi. Désormais le féminisme compte beaucoup et c’est quelque chose que j’essaie de transmettre avec plus au moins de succès à mes deux enfants.»

Si on vous dit… famille

«C’est un thème récurrent dans mes nouvelles. Notre famille nous définit. Les blessures qu’elle nous inflige inévitablement peuvent aussi être des moteurs dans nos vies. Et quand on écrit, il est impossible de ne pas s’y confronter. Il m’importe de dire qu’il y a différents types de familles, pas forcément celle du sang, ni celles des publicités. Depuis que j’ai mes deux enfants, je relativise certaines critiques que j’avais envers mes parents, car je réalise les difficultés que peut représenter ce rôle.»

Bio express:

1974 Naissance à Thoune.

2004 Doctorat en histoire et politique internationales (IUHEI) à Genève.

2005-2006 Professeure de français à l’Université de Bahia au Brésil.

2011 Devient porte-parole d’Amnesty International Suisse.

2019 Sortie de son premier livre, Les poupées de chiffon (Éd. Slatkine).

2024 Sortie de son troisième livre, Après la forêt de mangroves (Éd. Slatkine).

Retrouvez l'autrice le 10 mars 2024 au Salon du livre à Palexpo Genève (dédicace à 10 h et rencontre à 16 h 30), salondulivre.ch

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