Femina Logo

désastre écologique

6 choses à savoir sur l'Amazonie et les terribles feux qui ravagent la forêt

6 choses à savoir sur l'Amazonie et les terribles feux qui ravagent la forêt

En 2014 (date de la photo), les feux de forêt existaient déjà. Mais depuis le début de l’année 2019, ils ont augmenté de 83% par rapport à l'année précédente, note un institut officiel.

© Getty

Avec une superficie de 5,5 millions de km2, l'Amazonie est la plus vaste forêt tropicale de la planète.

Trésor de biodiversité, elle est menacée par la déforestation due principalement à l'agriculture, l'élevage et les activités minières et est actuellement la proie de feux de forêt.

1. Sanctuaire de biodiversité

Le bassin amazonien (7,4 millions de km2) occupe près de 40% de la superficie de l’Amérique du Sud et se répartit sur neuf pays: le Brésil, la Bolivie, le Pérou, l'Equateur, la Colombie, le Venezuela, le Guyana, le Surinam et la Guyane (France). Environ 60% de sa surface se situe au Brésil.

La forêt, dont 2,1 millions de km³ sont des zones protégées, abrite une biodiversité unique au monde: un quart des espèces mondiales y sont présentes.

Soit quelque 30000 espèces de plantes, 2500 de poissons, 1500 d'oiseaux, 500 de mammifères, 550 de reptiles et 2,5 millions d'insectes, selon l'Organisation du Traité de coopération amazonienne (OTCA). Depuis 1999, plus de 2200 espèces de plantes ou d'animaux y ont été découvertes.

2. «Poumon de la planète»

L'Amazonie concentre également un tiers des forêts primaires de la planète et, grâce au fleuve Amazone et à ses affluents, 20% de l'eau douce non gelée. L'Amazone est le fleuve le plus important du monde en débit et le plus long (6900 km).

Puits de carbone, la forêt absorbe davantage de CO2 qu'elle n'en rejette: elle emmagasine 90 à 140 milliards de tonnes de CO2, ce qui contribue à réguler le réchauffement climatique dans le monde, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). Mais cette capacité d'absorption du CO2 chute de jour en jour en raison de la déforestation.

3. 420 tribus indigènes

L'Amazonie, habitée depuis au moins 11000 ans, compte aujourd'hui 34 millions d'habitants, dont les deux tiers sont citadins. Près de trois millions d'Indiens forment quelque 420 tribus, selon l'OTCA. Une soixantaine d’entre elles vit dans un isolement total. Les Indiens d'Amazonie parlent 86 langues et 650 dialectes.

La tribu amazonienne la plus nombreuse est celle des Tikuna, forte de 40000 membres, qui vit au Brésil, Pérou et Colombie, selon l'ONG Survival international. Le chef indien brésilien, de la tribu kayapo, Raoni Metuktire, est la grande figure de la lutte contre la déforestation en Amazonie. Il voyage à travers le monde depuis 1989 pour la préservation de la forêt et des peuples indigènes.

4. Manaus, «capitale» de l'Amazonie

Manaus est la capitale de l'État brésilien de l'Amazonas, le plus grand du pays (1,5 million km2). Fondée par les Portugais en 1669 sur les rives du Rio Negro, à proximité de son confluent avec l'Amazone, la ville compte 1,8 million d'habitants.

Après un essor rapide à la fin du XIXe siècle grâce au commerce du caoutchouc, Manaus connaît un déclin important jusqu'à la création d'une zone franche en 1967. Elle vit aujourd'hui essentiellement de son secteur industriel qui importe des pièces détachées et exporte des produits finis, surtout du matériel électronique. Après São Paulo et Rio de Janeiro, c'est le troisième pôle industriel du pays.

5. Déforestation massive

Près de 20% de la forêt amazonienne a disparu en 50 ans, selon WWF. Et le phénomène s'accélère. Au Brésil, dirigé depuis janvier par le climatosceptique Jair Bolsonaro, la déforestation a été en juillet quasiment quatre fois supérieure à celle de juillet 2018, selon le système DETER (détection en temps réel de la déforestation) utilisé par l'Institut national de recherche spatiale (INPE).

Cet organisme public chargé de mesurer la déforestation en Amazonie a fait état de 2.254 km³ de forêts détruites au Brésil le mois dernier, contre 596,6 km³ en juillet 2018, soit une augmentation de 278%.

Les principales causes de déforestation sont l'agriculture (soja), l'élevage, la construction de barrages hydroélectriques et d'infrastructures routières, l'industrie minière, les feux de forêt et le trafic de bois.

La déforestation, avec les défrichements, entraîne à son tour des feux de forêts qui ont progressé de plus de 80% dans certains États amazoniens comme le Mato Grosso (centre-ouest) depuis le début de l'année par rapport à l'ensemble de 2018. L'Amazonie abrite de nombreuses ressources: or, cuivre, tantale, minerai de fer, nickel et manganèse.

6. La non-réaction de Jair Bolsonaro

Attaqué de toutes parts suite à la médiatisation massive des feux de forêts, le président brésilien ne remet absolument pas sa politique de déforestation en cause. Selon lui, les feux pourraient avoir été provoqués par des ONG, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse:

Il pourrait s’agir d’actions criminelles de ces «ONGéistes» pour attirer l’attention contre ma personne, contre le gouvernement brésilien. C’est la guerre à laquelle nous sommes confrontés.

Depuis le début de l’année 2019, les feux de forêt ont augmenté de 83% par rapport à 2018, note un institut officiel.

Voir cette publication sur Instagram

A church burns - a symbol of faith, identity, heritage. In less than 48h we raise a billion dollars to rebuild it - a project of reconstruction which will undoubtedly span years if not decades. A project most of us might not even see, a project which budget could save, in a matter of three years, the dramatic fate of the most unvegetated, self-heated, unbreathable city of Western Europe. But alas we must, hastily, recover what's been lost : clearly, here, a beacon of pride, a fragment of a people's identity, and, factually, a disastrous deprival to a colossal touristic industry. We live in a world where people of power, attached to their image, their past, can spend fortunes, instantly, on redeeming whatever has been lost that they considered a part of themselves and be called heroes. That is an urgency. Thousands of miles away, the Amazon rainforest is burning, but it isn't as fashionable to save, apparently. Because, on paper, these people of power don't need it. A billion dollar here would suffice to extinguish, surely, the fires that have been raging... for three weeks now. But this is the world we live in. We pray for what truly isn't useful to us, and pay for what is. This is how and where the wind blows. Towards an unstoppable destruction of what isn't ours, and an endless love and preservation, of what mirrors our ambitions and personal history. A young girl with Aspergers sails away on a boat to attend a summit in New York, filled with the hopes of an entire generation. She'll berth later this week to half of this planet's lungs ruined. I'm assuming we'll watch the film before we do anything about it.

Une publication partagée par Xavier Dolan (@xavierdolan) le

La Rédaction vous suggère de lire aussi:

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Un concentré de coups de cœur, d'actualités féminines et d'idées inspirantes pour accompagner et informer les Romandes au quotidien.

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné