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4 personnalités romandes confient leur relation avec la nourriture

«En tournage, je rêve de ma cuisine»

Charlotte Gabris, comédienne et réalisatrice

Charlotte Gabris a 36 ans, elle est née à Lausanne et depuis quelque temps vit à Paris. Elle est non seulement comédienne mais aussi réalisatrice, parce que, dit-elle «j’ai envie d’écrire de beaux rôles pour les femmes». Elle a réalisé un court-métrage, Celle qui n’avait pas vu Friends, qui a reçu le prix du court métrage au festival de l’Alpe Duez et a été sélectionné dans une vingtaine de festivals en 2022. Le film est disponible sur les plateformes de TF1, TV5 Monde et OCS. Elle prépare un long métrage à partir de ce premier format. Par ailleurs, elle continue sa carrière d’actrice et est actuellement en tournage.

FEMINA Charlotte Gabris, avec une vie telle que la vôtre, par monts et par vaux, quelle relation avez-vous avec la nourriture?
Quand je joue sur une scène de théâtre, je fais très attention à avoir une alimentation saine. Je mange des pâtes vers 17 h pour ne pas jouer le ventre vide, pour bénéficier des sucres lents. Je suis surtout attentive au rythme, en essayant par exemple d’éviter le food bar et ensuite d’être insuffisamment calée. Le problème, c’est que je grignote beaucoup. Et quand je joue, il y a des amis qui viennent au spectacle et ensuite on boit un verre, on picore, donc le rythme, dans ces périodes-là, est central.

L’alimentation tient donc un rôle important dans la gestion de ton temps, de vos activités artistiques?
Non, je suis vraiment détendue avec ça.

Et quand vous réalisez un film? Vous vivez loin de chez vous, pendant plusieurs semaines, avec une certaine pression, comment vous nourrissez-vous?
Je m’adapte assez facilement. Je vais très prochainement partir en tournage en Corse, je me réjouis! Je dois quand même reconnaître, qu’assez vite, ces moments où je prépare à manger, où je cuisine, me manquent. Au début d’un tournage, c’est génial de faire des plateaux repas dans sa chambre d’hôtel, mais ensuite, je rêve de ma cuisine!

Est-ce que vous surveillez votre ligne?
Je fais du sport deux ou trois fois par semaine, mais j’adore manger. Là, je suis en Suisse, c’est la catastrophe, je mange des filets de perches, des frites, je craque, mais ce n’est pas grave.

Aimez-vous cuisiner?
Oui, en particulier les pâtes. Je suis la reine de la carbonara.

Vous êtes plutôt «addict» aux chips ou au chocolat?
Aux chips au paprika, sans hésiter!

Et votre livre de cuisine préféré? Ottolenghi ou Bocuse?
Ottolenghi, j’adore!

Avez-vous changé votre alimentation en raison des impératifs climatiques?
J’essaie de manger de saison, en particulier les fruits. Je mange de la viande mais très occasionnellement.

Que rêveriez-vous de manger, là, maintenant?
Un croûte au fromage sur une piste de ski.

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Robe Karl Lagerfeld, sur zalando.ch, 505 fr. Joncs Bangle Up, chez Bongénie, 55 fr. (la pièce). Bagues Bangle Up, chez Bongénie, 72 fr. et 69 fr.

© LAURETTA SUTER
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Combinaison Roland Mouret, chez Bongénie, 1200 fr. Bracelet Bangle Up, chez Bongénie, 89 fr. Bagues Bangle Up, chez Bongénie, 72 fr. et 69 fr. Mocassins Coach, sur zalando.ch, 315 fr.

© LAURETTA SUTER

«Bien sûr, parfois, je mange un hamburger»

Jasmine Cammarota, danseuse étoile

Jasmine Cammarota est née à Salerno. Elle a 31 ans et depuis toujours sait qu’elle veut embrasser la carrière de danseuse. Étoile du Ballet Béjart, elle prépare actuellement la nouvelle création de Gil Roman, Nivagation, mêlant cinéma, danse et théâtre, qui se jouera à Lausanne, au Théâtre de Beaulieu, du 16 au 22 décembre 2023.

FEMINA Alors, Jasmine Cammarota, est-il vrai que les danseuses s’affament à longueur de journée?
Non, absolument pas! Parfois les danseurs et les danseuses mangent plus que n’importe qui! Mais il est vrai qu’il faut une certaine maturité pour savoir bien se nourrir. Sinon, nos performances baissent. J’ai une alimentation qui correspond à mon activité artistique.

Racontez-nous…
Pendant les spectacles qui parfois courent sur six ou sept soirées, j’adapte mon alimentation pour me sentir le moins fatiguée possible, pour éviter d’avoir des crampes, pour pouvoir profiter des temps de récupération. En général, plus on s’entraîne et moins on a faim. Il est donc très important de bien manger.

Pouvez-vous nous décrire concrètement comment une danseuse se nourrit?
Le matin, je mange deux cuillères d’avoines et de chia, un ou deux yogourts sans lactose, des fruits secs. À midi, c’est en général la pause au milieu des répétitions, je ne dois pas alourdir mon estomac. Je privilégie un jus, un œuf et du pain noir. Le soir, le repas peut être plus important: une viande ou un poisson et beaucoup de légumes.

Vous craquez parfois?
Bien sûr, je mange parfois un hamburger. Mais si je mange trop de viande, je suis ensuite attachée au sol.

Et pendant les périodes de spectacle?
Pendant les spectacles, c’est différent. Je change de routine. Le matin, je mange beaucoup, des œufs, du pain, du fromage. Vers trois ou quatre heures, je prends une banane ainsi que des noix et des fruits secs, sans exagérer avec les portions, sinon ça impacte ma performance du soir. Deux heures avant le spectacle, je bois un jus de betterave avec du gingembre. J’ai découvert la betterave récemment, cela donne une énergie incroyable.

Et après les spectacles? Vous voyez des amis et buvez un verre?
Après un spectacle, il y a tellement d’adrénaline, je n’ai pas faim.

Et la vie sociale justement? Comment faites-vous pour la faire coïncider avec votre travail?
Clairement, mon corps n’aime pas l’alcool. Si je consomme un verre de vin blanc, ensuite j’ai des crampes partout. Quand j’étais plus jeune, c’était compliqué d’avoir une vie sociale. Je n’osais plus aller chez des amis parce qu’à chaque fois, je disais non à tout ce qu’on me proposait. Maintenant, je suis plus détendue, je goûte et je ne finis pas, et c’est comme ça.

Avez-vous déjà suivi un régime?
Jeune, j’ai été suivie par une diététicienne. J’avais besoin d’être plus forte. Mais je déteste les régimes. J’ai appris à ce moment-là à m’écouter, à ne pas manger mes émotions. Quand la faim vient, je prends le temps de respirer et de comprendre pourquoi j’ai faim et surtout de quoi j’ai besoin. Personne dans la danse ne nous explique cela. Quand je vois des jeunes arriver au ballet, je suis attentive à ce qu’ils ne se privent pas. Certes dans la danse, il y a une esthétique de la beauté. Mais aujourd’hui, cette esthétique a évolué. Le public veut voir des femmes avec des corps de femmes.

Quel est votre péché mignon?
J’aime bien les glaces pistache, de préférence en Italie, ou le pastel de nata, une spécialité portugaise. En vacances, souvent, je maigris parce que je ne pense plus à me nourrir!

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Blazer H & M, 99 fr. 95. Bracelet Vanessa Baroni, chez Bongénie, 80 fr.

© LAURETTA SUTER
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Combinaison Mango, 99 fr. 95. Boucles d’oreilles H & M, 14 fr. 95. Chaussures Kurt Geiger, sur zalando.ch, 275 fr.

© LAURETTA SUTER

«La découverte des ramen fut une révélation»

Sarah Atcho, athlète

Sarah Atcho est née à Lausanne, dans une famille multiculturelle: sa mère est marocaine et son père ivoirien. Cet automne, l’athlète de 28 ans a célébré son mariage. Quelques jours avant d’entamer sa saison d’entraînement, qui commence en octobre et se termine en mai 2024, la spécialiste du sprint se livre sur ses habitudes et ses préférences alimentaires.

FEMINA En période de compétition, avez-vous un régime strict?
Sarah Atcho
Je crois qu’on a vraiment de la chance dans notre discipline sportive. Je n’ai pas vraiment de restrictions. Toute l’année, je mange plus ou moins la même chose. Il n’y a pas un coach qui me crie dessus et qui me dit «OK, tu dois manger ci ou ça. » En revanche, je fais en sorte de consommer suffisamment de protéines. C’est le plus important, dans tous les repas, dès le petit-déjeuner.

Avant une course, avez-vous un rituel lié à la nourriture ou un plat porte-bonheur?
Je n’ai pas de rituel, mais généralement, je me fais toujours une sorte de salade de quinoa. Parce que c’est facile à préparer. On peut y ajouter suffisamment de protéines comme des pois chiches ou du poulet. C’est facile à digérer, donc ça ne va pas trop me fatiguer et je serai assez légère au moment de courir.

On imagine les sportifs se gavant de protéines. Mythe ou réalité?
Comme pour tout, il ne faut certainement pas aller dans l’excès et garder une alimentation variée. Mais je sais qu’il est important de l’implémenter à mon régime, tout comme la créatine, que je prends régulièrement et qui est très importante pour la reconstruction du muscle et surtout pour l’apport d’énergie pendant l’effort.

Est-ce dangereux pour l’organisme de consommer trop de protéines?
Pour cela, nous devons compenser en buvant beaucoup, beaucoup, beaucoup d’eau! Comme beaucoup de femmes, j’ai souvent des carences vitamine D et en fer. Alors, j’essaie de me nourrir de façon équilibrée pour ne pas avoir besoin de prendre de compléments alimentaires.

Quand vous ne courez pas, est-ce que vous vous lâchez côté nourriture?
À la base, j’aime manger relativement sainement. Mais je n’aime pas manger que des légumes et des plats secs. J’ai besoin qu’il y ait de la sauce, que ce soit généreux, gourmand. Même pendant la saison, je ne vais pas me priver et toujours choisir des plats qui me plaisent. Ainsi, je n’aurais pas cette sensation de manque lorsque la saison se termine et que je suis en vacances.

Vous avez choisi les tacos et les ramen comme vos plats favoris pour ce shooting, racontez-nous!
J’adore m’immerger dans la culture des pays que je visite et goûter leur nourriture. Pour les ramen, la découverte remonte à la première fois que je suis allée au Japon, en 2019. En face de mon hôtel, il y avait un petit bar à nouilles et ce fut la meilleure découverte de ma vie. Sauf que… tout était écrit en japonais, donc je n’ai pas retenu le nom de ce plat et ne savais pas comment le retrouver en Europe. Finalement, à force d’aller dans des restaurants de ramen, j’ai retrouvé la variante qui me plaît le plus. Maintenant, j’en mange dès que j’en ai l’occasion et je sais que c’est gravé à jamais! L’histoire des tacos est un peu différente. En 2013, je suis allée vivre aux États-Unis. Là-bas, deux de mes amies m’ont amenée dans un restaurant mexicain. On a mangé des tacos toute la soirée et ça m’a laissé un super bon souvenir. Je pense que mon amour des tacos est surtout lié aux émotions que ça me procure.

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Robe asymétrique Munthe, sur zalando.ch, 315 fr.

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Top à plumes Mango, collection capsule, 350 fr., montre personnelle Maurice Lacroix.

© LAURETTA SUTER

«Le vrai luxe, c’est le petit-déj’ au champagne»

Laura Chaignat, animatrice radio et humoriste

Quand elle n’inonde pas les ondes de son humour et son vif esprit, elle séduit le public dans son premier seule en scène Presque Phèdre, ou le rêve de Laura Star, en tournée en ce moment et à ne pas manquer les 20 et 21 décembre 2023 à l’Octogone de Pully! Pour l’heure, parole à ses papilles gustatives, entre saveurs souveraines et pépites junk food.

FEMINA Avec quoi est-on certain de vous faire plaisir?
Le sommet du luxe pour moi, c’est de commencer la journée avec un verre de champagne et du saumon au petit-déjeuner. J’aime les crustacés et les huîtres, j’adore le poisson. C’est d’ailleurs mon signe astrologique!

Une madeleine de Proust à partager avec nous?
Un cervelas pris directement dans le frigo, un peu froid, avec le tube de ketchup dans la main droite. Je créais une cavité avec la peau pour remettre une dose de ketchup à chaque morsure.

Quel plat associez-vous aux Franches-Montagnes (JU), votre région d’origine?
Les énormes tablées! Ma mère cuisinait la chasse le dimanche pour une vingtaine de personnes. Nous nous mettions à table à 11h du matin et on mangeait toute la journée. On faisait une balade de dix minutes et on tapait le jass. À 20h, on relançait les fromages, la soupe, le pain.

Que retenez-vous de sa cuisine et de ses origines italiennes?
Pour elle, l’appétit c’est la santé. On n’était jamais rationné. Une certaine séduction aussi, avec beaucoup de saveurs, des choix assez francs et beaucoup d’instincts et d’émotions. Elle fait des trucs dingues sans ne jamais suivre de recette: Une viande flambée à la vodka bleue, un poulet au chocolat, du lapin au pruneau ou de l’agneau à la damassine. Quand on lui demande comment elle l’a fait, elle répond simplement: «Je ne sais pas. Tu y vas.»

Vous aimez les sensations fortes!
J’ai des goûts très étranges. Par exemple, j’ai toujours du Tabasco sur moi, j’en mets dans mon Coca et mon thé. Je fais des infusions de gingembre jusqu’à ce qu’elles deviennent des shots très forts. Il y a vraiment quelque chose d’intéressant à expérimenter les saveurs. Je trouve le bœuf vraiment surfait, les tartares ça m’ennuie. Dans les saveurs franches, je préfère opter pour l’agneau.

Comment considérez-vous la mal-aimée junk food?
J’adore la mauvaise bouffe et le fast-food. McDonald’s est arrivé tard dans le Jura, dans mon enfance il n’y en avait qu’un à Delémont, c’est toujours le cas aujourd’hui. Il régnait dans les Franches Montagnes ce côté anti-capitaliste, anti-Amérique et mon père se prenait un peu pour José Bové. On y allait très rarement, moins souvent qu’en vacances! C’était vraiment un péché mignon. À 16 ans, j’ai compris qu’on pouvait y manger autre chose que des Happy Meals. J’aime ces trucs cons, les faux desserts, les Surimi, les Wienerli, les gendarmes. Je suis fan de tout ce qui est transformé un peu bizarre. Je veux dire, un Apéricube au goût de tomate, ça n’a pas de sens. Pourtant, je pourrais me faire une salade d’Apéricubes!

Et contrairement à la junk food, êtes-vous dans la quête du Graal de l’aliment sacro-saint?
Mon rapport à la nourriture est différent quand je retourne dans le Jura. Mon père a des agneaux, des moutons et des lapins, ainsi que des ruches et des arbres fruitiers. Moi qui adore cuisiner en sauce, j’apprécie une pomme cueillie dans le verger un peu acide sur laquelle j’ajoute un peu de miel. Quelle saveur incroyable! Quand j’étais enfant, je trouvais ça nul et triste et rêvais de Kinder Bueno quand ma mère me mettait des pommes et une tranche de pain de seigle pour mes dix heures.

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Blazer La Double J, chez Bongénie, 855 fr.

© LAURETTA SUTER
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Blazer Blazé Milano, chez Bongénie, prix sur demande. Top H & M Studio, env. 90 fr.

© LAURETTA SUTER

Shooting photo Lauretta Suter, assistant photo Valentin Suter⁠. Mise en beauté Yannick Zürcher. Stylisme Sokhna Cissé. Production Caroline Oberkampf-Imsand. Direction artistique Naila Maiorana

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