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Une artiste photographie le body-shaming dont elle est victime
Chaque jour ou presque, Haley Morris-Cafiero se sent exclue. La raison? Les inconnus qui n’hésitent pas à jeter des regards désapprobateurs et/ou moqueurs sur son physique. Il y a 6 ans, l’artiste de 40 ans a décidé de débuter une série photo dans laquelle elle se met en scène. Son nom? «Wait Watchers».
Tout a commencé alors qu’Haley projetait de photographier des touristes dans des lieux touristiques. «J’ai posé mon appareil à Time Square, raconte-t-elle. Lorsque j’ai reçu le film développé, je me suis rendu compte qu’un homme se moquait ouvertement de moi.» La photographe a ainsi changé d’objectif et s’est attelée à continuer son projet dans différentes parties du globe: le Pérou, Berlin, Prague, Paris et Panama. Triste verdict: le body-shaming sévit aux quatre coins de la planète.
Elle a tiré un livre de ses clichés. Dans ce dernier, elle répertorie des commentaires et e-mails reçus, tant négatifs que positifs. Deux exemples: «Tas de lard, lâche les beignets et va courir: ça me rend malade de simplement te regarder», «Tu es brillante, incroyable et courageuse, je comprends de tout cœur l’intention de ce magnifique projet».
Ode aux différences physiques
Malgré les centaines de mots très durs, Haley ne s’est pas découragée. «Je sais que la section commentaires est un paradis pour les personnes cruelles, mais je trouve aussi cela hilarant de voir le temps que peuvent perdre les gens à me donner leur opinion sur moi-même. Je me fiche de la manière dont on me voit, je m’aime telle que je suis.»
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