Femina Logo

santé des enfants

Soins pédiatriques: Trier le vrai du faux

«Coup de froid», mythes en pédiatrie: Trier le vrai du faux

Pour trier le vrai du faux en matière de soins pédiatriques, le guide de l'auteur qui se fait appeler To be or not toubib propose des réponses simples et pratiques.

© GETTY IMAGES/BLEND IMAGES LLC LWA DANN TARDIF

Avec son nouveau livre, Le bisou magique existe-t-il? (Éd. First), celui qui se fait appeler «To be or not toubib», médecin des Urgences pédiatriques français et vulgarisateur de ses propres connaissances médicales sur les réseaux sociaux depuis 2019, prend les parents par la main pour leur expliquer de manière claire et compréhensible les petits et grands pépins de santé qui peuvent toucher leur précieuse progéniture, du syndrome pied-main-bouche à la pronation douloureuse en passant par la noyade sèche.

Aguerri à l’art de la vulgarisation, il propose dans cet ouvrage d’aborder vingt mythes et fakemeds («fausse médecine» présentée sous l’apparence de la science médicale mais dont l’efficacité n’a jamais été démontrée par la science) qui pour certain-e-s sont de véritables soins tandis que d’autres relèvent de l’effet placebo, voire de la croyance magique.

Le titre de son livre est d’ailleurs une invitation à percer l’existence du fameux «bisou magique», celui que l’on fait sur un petit bobo et qui fait s’envoler la douleur. «Sans spoiler (il s’agit de lire le livre pour découvrir la réponse!), je peux dire que c’est une question de terminaisons nerveuses qui traitent les informations reçues par le corps de manière différente… et donc hiérarchisent la douleur comme le plaisir», titille l’urgentiste pédiatrique. Sélection de trois exemples concrets, commentés par le spécialiste.

Le coup de froid

La scène parlera à tous les parents qui un jour, au sortir d’un dîner d’hiver chez belle-maman, se sont entendu-e-s dire par celle-là même: «Couvre bien bébé jusqu’à la voiture, sinon il va prendre un coup de froid!» Même pour les moins de 10 mètres de distance qui séparent le palier de la voiture. Résultat: un bébé dans son maxi-cosy emmitouflé dans sa combinaison, son bonnet et une couverture, en surchauffe totale une fois installé dans le carrosse parental.

«Aucun virus ne remonte par la plante des pieds. Aucun virus ne vous agrippe à la gorge au détour d’une allée. Aucun virus ne s’enroule contre votre torse gelé. C’est la température de l’air elle-même qui va favoriser l’entrée du virus.»

«Et le fait qu’on se rassemble dans des endroits exigus et souvent mal ventilés. Laisser la fenêtre ouverte en décembre, personne n’aime ça!» explique le médecin.

Des virus qui contaminent donc, pas le froid qui ferait «attraper la mort». «Par contre, lorsqu’on parle aux parents de l’importance d’aérer la chambre de bébé – ou toute autre pièce où on se rassemble – en hiver pour combattre les virus, personne ne l’applique, alors que c’est beaucoup plus efficace que de surhabiller son enfant», continue le spécialiste.

Le spasme du sanglot

Voir son enfant devenir tout bleu, souffle coupé, forcément, ça fait peur. Traumatique pour le parent, le spasme du sanglot est bénin. Il suffit de le savoir, et c’est ce qu’explique To be or not toubib.

«Entre 6 mois et 6 ans, il arrive que l’enfant se mette en veille sans prévenir. Le spasme du sanglot est aussi caricatural que facile à diagnostiquer, mais qui est assez terrifiant quand on est parents, surtout la première fois.»

Si on décortique la séquence, elle serait la suivante: pleurs et émotions dus à la douleur, la colère ou la frustration suivis d’un malaise brutal puis d’une récupération rapide. «C’est typique d’un spasme du sanglot: une sorte de réflexe de l’enfant qui n’a pas encore la capacité de se contrôler, et qui va lui couper la respiration.»

Même en sachant cela, il y a de fortes probabilités de foncer aux Urgences sous l’effet de la panique, et c’est normal. «Le seul risque finalement de ce phénomène est que l’enfant puisse en jouer par la suite et que vous soyez pris dans une sorte de chantage au spasme du sanglot. Pour calmer l’enfant, il suffit de le prendre dans les bras et de lui souffler doucement sur le visage par exemple.»

Le cheveu étrangleur

Son évocation même fait film d’horreur. Internet foisonne d’histoires horribles sur ce fameux cheveu et ses dangers sur le petit enfant. Vrai ou faux? «Bien que rare, le phénomène existe et porte aussi le nom de syndrome du tourniquet.»

«C’est ce qui peut arriver aux orteils/doigts de votre bébé quand un cheveu ou un fil textile vient s’enrouler autour.»

«Comme c’est très fin, ça va devenir un vrai garrot et couper la circulation du sang et donner un orteil qui devient peu à peu rouge puis violet/bleu tout en étant de plus en plus douloureux», explique le spécialiste en pédiatrie.

Un phénomène qui peut arriver particulièrement durant les six premiers mois de vie du bébé, lorsque sa maman suite à l’accouchement et son chamboulement hormonal a tendance à perdre ses cheveux. Le conseil du spécialiste? «Nettoyez les pieds/mains de votre enfant en les examinant chaque jour, enlevez tous les cheveux ou fibres qui peuvent s’y mettre ou se coincer dans les chaussettes, moufles, pyjamas…»

Fabienne vous suggère de lire aussi:

Notre Mission

Un esprit sain dans un corps sain! Ici, on booste sa forme physique et mentale grâce à des articles bien-être, santé et cuisine! Be happy!

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné